Sport Et Religion
Compte Rendu : Sport Et Religion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jules080883 • 25 Décembre 2012 • 971 Mots (4 Pages) • 1 033 Vues
La civilisation actuelle a développé tous les sports; elle en invente sans cesse de nouveaux et tout cela pour parfaire le culte que l'homme voue à son corps physique. Il se trouve plus beau s'il saute plus haut ou s'il court plus vite, ou bien s'il est capable de manger un mètre de boudin en un quart d'heure, ou encore s'il traverse la Manche en baignoire à pédales! Au premier abord, ça peut amuser, mais en y réfléchissant bien, il y a de quoi s'attrister. Tout geste se justifie par son but, tout mouvement est le moyen d'une fin. L'homme marche pour se déplacer d'un point à un autre ou pour un juste plaisir, plaisir d'une marche en forêt par exemple. Il ne marche jamais pour marcher mais pour une finalité autre. Le sportif lui marche pour faire de la marche à pieds... Il court pour faire de la course à pieds; la finalité est le geste lui-même, il a cessé d'être un moyen; il est devenu une fin en soi. Le sportif fait le culte du geste bien fait sur lequel il est capable de porter notes et appréciations; en fait il se regarde le nombril et il jouit! Le but n'est pas de porter un poids parce que cela est utile, mais de se dire" je suis le plus fort, je porte de plus grosses altères que les autres". Le sportif est centré sur lui-même, sur son corps, il fait l'amour avec lui-même, contre les autres, contre le monde, qu'il réduit au bout de son nez. Courir parce qu'on est en retard et qu'on va rater son train, c'est la vie. Courir sur un stade pour être le premier et faire un temps, ça ressemble à la mort, à l'homme en cage qui tourne en rond et qui a réduit son monde à son tour de piste. Le sportif me fait penser à la danseuse des folies bergères qui entre en scène en descendant un escalier qui vient de nulle part, en pensant en elle-même: "l'ai-je bien descendu"... aussi inutile, aussi débile. Tous les sports de compétition et même par extension tous les sports de loisirs sont devenus des rituels pour la magie des cultes que l'homme voue à son corps; il se regorge de ses exploits ou des exploits de ses héros. Qu'il soit l'athlète ou le supporter, il se déguise pour l'office; il a sa littérature, ses gadgets, son langage. Il a besoin de cette poudre aux yeux pour se croire exister, sans cela il a l'impression de n'être rien; en fait, à cause de cela il n'est rien. Par ses sports et ses loisirs, l'homme a créé des situations artificielles génératrices de plaisir, des microcosmes qui ne peuvent que le valoriser; là au moins l'aventure n'y est pas dangereuse et ne remet pas le personnage en cause; il ne risque que de gagner; s'il perd, il ne lui en sera pas tenu grief, par contre s'il gagne, il sera idolâtré. Ses risques sont limités, définis et connus. Son besoin de sécurité restera satisfait. Formant une franc-maçonnerie des non dégonflés, les parachutistes, les cascadeurs, les motards, etc.. risquent leur vie pour se faire valoir ou pour tester une voiture ou un nouveau moteur. Alors, à quoi cela sert-il de vivre si l'on choisit le risque de mourir pour rien? ou de survivre en restant idiot?
Pour celui qui le pratique, le sport de haut niveau est une atteinte à la santé mentale et physique. Le sport impose une contrainte du cerveau sur le corps, une violence contre soi-même, et
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