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Raisonnement argumenté: Statistiques policières

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Par   •  26 Février 2022  •  Dissertation  •  1 279 Mots (6 Pages)  •  482 Vues

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RAISONNEMENT ARGUMENTE SUR LES STATISTIQUES POLICIERES- 1 ère

Les statistiques policières servent généralement d'arguments d'autorité. Elles sont en effet convoquées pour prouver le bien-fondé de l'action du gouvernement, ou son échec, selon ses opposants.

C'est particulièrement le cas des statistiques mesurant la délinquance selon Laurent Mucchielli ( dans « Les techniques et mesures de la délinquance ») La délinquance ou transgression des normes juridiques est ainsi un objet sociologique qui se distingue de la déviance ou transgression des normes sociales. La délinquance est un sous-ensemble de la déviance. Tous les comportements delinquants sont forcément des comportements déviants, puisqu'ils transgressent une norme (proférer une insulte raciste), en revanche, certains comportements peuvent être déviants sans être délinquants (être impoli); ils appellent une simple réprobation morale. Les enjeux politiques autour de la question des chiffres de la délinquance sont donc importants et stratégiques puisqu'ils nuisent à la société et amènent une sanction pénale.

Cependant, les enquêtes sociologiques reprochent aux statistiques policières d'offrir une vision tronquée de la réalité des faits.

Quelles sont alors ces limites des statistiques policières dans la mesure de la délinquance ? Les enquêtes de victimation mises en place par l'Insee permettent-elles de combler le « chiffre noir de

la délinquance ?

Pourquoi les statistiques policières de la délinquance ont-elles décriées ?

La mesure de la délinquance est principalement le fait des statistiques administratives, recueillies par les institutions spécialisées que sont la police, la gendarmerie et la justice. La police et la gendarmerie enregistrent des dépôts de plainte, et en fin de procédure, la justice publie les chiffres des personnes condamnées.

Les statistiques policières sont dénoncées du fait de l'utilisation des données qui en sont faites. En effet, une certaine pression politique sur les forces de l'ordre amène celles-ci à opérer une sorte del course au taux d'élucidation de sorte que qu'en 2006, 35% des faits supplémentaires d'infractions par rapport à l'année précédente sont le fait uniquement de deux sortes d'infraction: fumer un joint en public et être en situation irrégulière. Si on y ajoute la détention d'armes, le travail clandestin et les infractions à l'encontre des policiers, on arrive à 42% de l'augmentation des faits de délinquance élucidés par rapport à l'année précédente (Document 1, Laurent Mucchielli, « Le nouveau management de la sécurité à l'épreuve: délinquance et activité policière sous le ministère Sarkozy (2007-2002) », Champ pénal, Volume V, 2008.)

Cette course à l'élucidation est fructueuse puisque les policiers ciblent une clientèle identifiée jeunes hommes issus de l'immigration, en pratiquant une intensification des contrôles d'identité sur la voie publique et une verbalisation plus intensive des infractions découvertes lors à ceux-ci (document 1) Ainsi, les pratiques policières elles-mêmes et la pression politique expliquent une des limites des statistiques policières dans la mesure de la délinquance. Si la police cesse de contrôler dans la rue l'usage de stupéfiants, la statistique tombera à zéro, sans que cela signifie que le phénomène a disparu. Les évolutions délinquance réelle. la délinquance constatée ne traduisent donc pas nécessairement une évolution de la délinquance réelle.

De fait, ces pratiques policières parce qu'influencées par les pressions politiques gonflent de façon artificielle les chiffres de la délinquance et le taux d'élucidation de celle-ci le biais statistique consiste ici à surestimer et surreprésenter le poids des faits décrits ci-dessus au dépend des autres fais de délinquance pour des questions d'instrumentalisation politique.

Or, la délinquance ne concerne pas que le type d'infractions ciblé par les pratiques policières évoquées ci-dessus, loin s'en faut.

En effet, il est aisé pour la police ou la gendarmerie de ne pas saisir une plainte et de ne consentir qu'à une main courante, laquelle n'est jamais transmise à la Justice et n'est pas comptabilisée dans les chiffres officiels, ce fût longtemps le cas par exemple des infractions à l'encontre des personnes de type viols conjugaux, violences intrafamiliales. Les femmes sont encore victimes du mauvais accueil par manque de formation et préjugés lorsqu'elles se présentent pour déposer plainte pour viol, violences intra-familiales, conjugales.

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