L'accompagnement social des transsexuels
Mémoire : L'accompagnement social des transsexuels. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar papiicha • 4 Mars 2017 • Mémoire • 16 421 Mots (66 Pages) • 1 718 Vues
SOUALI SARAH
Les personnes transsexuelles engagées dans le protocole de réassignation de sexe
L’accompagnement socio-éducatif des personnes transidentitaire.
Mémoire d’initiation à la recherche en sciences sociales
En vue de l’obtention du Diplôme d’État d’Assistante de Service Social
Session Juin 2016
Sommaire
Introduction p. 1
Démarche méthodologique p.
Partie 1 : Le transsexualisme dans la société Française p10
- Origine et Avancé du phénomène Transsexuel p. 10
- Il était une fois la transsexualité p. 10
- La transsexualité en France p. 12
- La transsexualité : un mal-être p. 13
- Transsexuelle : une identité p. 16
- La transsexualité : sexe et genre p. 16
- Transsexualité une construction identitaire p. 18
- Un phénomène face à sa société p. 19
- La législation en Faveur des transsexuels p. 21
- Transsexualité : une législation précaire p. 21
- Un contexte médical au détriment du social p. 22
- Transsexualité et transidentité : deux notion différentes p. 24
PARTIE 2 : L’accompagnement médico-social des personnes transidentitaires mis en place par l’assistante de service social. p. 30
- L’intervention sociale auprès du public transsexuel p. 30
- L’association : un cadre d’intervention en direction des transsexuelles p. 30
- Les missions de l’assistante de service social dans le milieu associatif p. 32
- La réalité du terrain p. 34
- Un accompagnement socio-éducatif p. 35
- La transidentité : un projet de vie p. 35
- L’insertion à travers l’estime de soi p. 35
- Une dynamique partenarial vers une intervention sociale p. 37
- Transidentité : Une identité qui questionne p. 38
- Problématisation et hypothèse p. 38
- Perceptive de poursuite de la recherche p. 40
Conclusion p. 45
Bibliographie/Sitographie
Annexes
Introduction
Le 13 octobre 2015 le quotidien « 20Minutes », a révélé un jugement ordonné par le Tribunal de Grande Instance de Tours (Indre et Loire). C’est une affaire de modification de changement de sexe sur l’état civil d’une personne intersexuée. Pour la première fois en France, un individu a été autorisé à sortir du système binaire masculin ou féminin. Enregistré en tant qu’individu masculin il a demandé à l’officier de l’État Civil de modifier l’acte de naissance pour y apposer la mention « sexe neutre ». Lors de l’audience il a été mis en avant la souffrance et le mal-être de cette personne face à un aspect administratif qui ne reflète pas son aspect physique.
Après mûre réflexion j’ai décidé de choisir un thème qui m’était complétement inconnu : la transsexualité. Mais plus particulièrement tout ce qui tourne autour de la recherche et/ou de la reconstruction identitaire. En effet, mon sujet traitera de la transsexualité dans une société contemporaine. Mis à part ce que l’on peut entendre à travers les médias, la notion de transsexualité était pour moi complétement inconnu. J’ai choisi de traiter de cette thématique après avoir lu l’ouvrage de Marie Édith Cypris : « Mémoire d’une transsexuelle, la belle en moi dormant »[1]. C’est un livre qui m’a qui m'a sensibilisée à ce public. Étant un sujet d’actualité, de ce fait, j’ai voulu pousser la réflexion plus loin.
La transsexualité est un phénomène complexe qui englobe de nombreuses notions. En effet, il y a de multiples définitions qui déterminent la transsexualité. La transsexualité est un phénomène qui n’a été étudié que très récemment. Le terme transsexualité n’apparaît en France qu’en 1953[2], cependant c’est un phénomène qui remonte à l’antiquité.
Hormis les définitions des dictionnaires classiques, il y a trois grandes définitions de la transsexualité. La première est médicale, elle décrit la transsexualité comme : « le désir de vivre et d'être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s'accompagne habituellement d'un sentiment de malaise ou d'inadaptation envers son propre sexe, du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré. »[3]
La seconde définition quant à elle met en avant l’aspect sociologique de la transsexualité : Le Conseil de l’Europe définit « le transsexualisme » comme « un syndrome caractérisé par une personnalité double, l’une physique, l’autre psychique, la personne transsexuelle ayant la conviction profonde d’appartenir à l’autre sexe, ce qui l’entraîne à demander que son corps soit « corrigé » en conséquence »[4]
Enfin, une définition de la transsexualité a été donnée par la Cour Européenne des droits de l’Homme : « On entend par transsexuels les personnes qui, tout en appartenant physiquement à un sexe, ont le sentiment d’appartenir à un autre ; elles essaient souvent d’accéder à une identité plus cohérente et moins équivoque en se soumettant à des soins médicaux et à des interventions chirurgicales afin d’adapter leurs caractères physiques à leur caractère psychique. Les transsexuels ainsi opérés forment un groupe assez bien déterminé et déterminable. ».[5] Selon moi ce sont des définitions pertinentes car elle donne de l’objectivité au phénomène transsexuel.
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