Halbwachs, la mémoire collective

   Pascal disait  “ La mémoire est nécessaire pour toutes les opérations de l’esprit.” En effet une vie ne peut être vécue sans souvenir car c’est grâce à eux que nous pouvons avoir un recul nécessaire sur notre propre vécu. Par exemple, dans le cas où j’ai une decision à prendre, je ne réagis pas “robotiquement” pour prendre cette décision. Je fait appelle a mes impressions sensibles, je me réfère à mon passé, donc a mes souvenirs, pour prendre la décision la plus juste possible. Car effectivement, il se peut que dans le passé j’ai assisté à une situation semblable, ou bien je me rappelle que quelqu’un qui m’est proche a déjà dû affronter cela. Alors je fais appelle à ma mémoire, qui a au préalable conservé mes souvenirs passés pour me confronter à une situation déjà vécue, semblable à la mienne. Je pourrais par conséquent faire mon choix en connaissance de cause car cette situation ne m’était pas particulièrement nouvelle. Mais ceci n’est pas apliquable partout, en effet, il arrive parfois qu’une situation nous semble totalement nouvelle nous fait “ perdre pieds “ car je ne peux me référer à mon passé ou à celui de mes paires. La mémoire est par conséquent un des piliers de notre vie, nous nous y referons sans cesse souvent inconsciemment. 

La mémoire est souvent caractérisée comme la capacité à se souvenir, à se rappeler. Mais on dit aussi qu’elle est le lieu de stockage du souvenir. La mémoire est donc une faculté mentale et un lieu prédéfini et statique. Autrement dit, c’est à la fois un processus et un contenu. Le souvenir, lui, est donc le contenu de la mémoire. Le terme “les autres “ définit les groupes sociaux que chaque individu fréquente. Les amis, la famille et tous autres sortes de groupes pouvant exercer une sorte de déterminisme social. Dire que les souvenirs me viennent des autres rappel l’idée de Bergson qui est qu’aucun souvenir n’est oublié par l’homme, il est simplement conserver inconsciemment et peut se faire surface lorsqu’une occasion s’y présente. Ici, c’est les autres qui en sont l’occasion.

Pour Halbwachs il existe deux formes de mémoire. Celle collective, impersonnelle donc, et constituée de témoignages. Et celle individuelle, constituée d’impressions et d'intuitions sensibles et personnelles. Mais les groupes sociaux sont ils nécessaires pour atteindre la faculté de se souvenir ?

Pour répondre à cela nous verrons dans une première partie que les autres sont une nécessité, dans une deuxième partie nous nuancerons ces propos en s’appuyant sur des cas particuliers. Et dans une dernière partie nous nous demanderons quelle necesites a la mémoire collective. 

   Dans son livre “ La mémoire collective “, Halbwachs pose les bases du souvenir. Il est rendu possible grâce aux personnes qui nous entours. En effet, par exemple lorsque l’on rencontre un vieille ami, l’envie de se remémorer des souvenirs est présente. Le récit de ces souvenir est souvent très fort car, étant partagé de plusieurs, ce dernier peut être complété et amélioré. Chacun se souvient de petites parcelles de moment, elles sont les prémices du souvenir. Mises bout à bout, elles forment le souvenir. Les témoignages sont très important pour le souvenir. Il arrive souvent qu’une personne vienne nous rappeler, par exemple, une discussion que nous avions eu il ya des années. Les souvenirs que cette personne va évoquer me permettront de reconstituer le souvenir. Ces témoignages permettent également l’élaboration d’un souvenir : lorsque par exemple nous nous baladons dans une grande ville - Halbwachs donne l’exemple de Londres - certains éléments attireront plus notre attention en raison des témoignages que nous avons entendu ou lu. Si j’ai eu le témoignage d’un peintre, mon attention se tournera plus sur la tonalité des parcs, aux jeux de lumière sur la façade de Westminster, puis mon regard se tournera plus sur telle rue car j’ai lu qu’elle a été tracée à telle époque, ou bien telle maison car

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