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De la division du travail, DURKHEIM.E - 3 extraits

Commentaire de texte : De la division du travail, DURKHEIM.E - 3 extraits. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 344 Mots (6 Pages)  •  2 174 Vues

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La division du travail reste l'un des concepts les plus anciens en sociologie, et également l'un des concepts les plus discutés.

Considéré encore aujourd'hui comme le père fondateur de la sociologie moderne, Emile Durkheim, né en 1858 et mort en 1917, est à l'initiative de l'institutionnalisation de la sociologie, en lui offrant une place académique.

Influencé par le positivisme d'Auguste Comte, ses cours et ses écrits traitent principalement de la solidarité sociale, du suicide, du fait moral et religieux ainsi que des méthodes pédagogiques.

Ce corpus de texte est composé de trois extraits tirés de sa thèse "De la division du travail social" publié en 1893.

Le premier extrait est tiré de l'introduction, dans laquelle il pose son sujet (division du travail social) et donne des indications sur comment l'étudier, le second extrait est tiré du chapitre III du Livre I, dans lequel il va définir les différents types de solidarité qu'il existe au sein d'une société selon lui, et enfin le troisième extrait est tiré du chapitre VII du Livre I, dans lequel il va mettre en relation toutes ces informations, et évoquer les règles mises en place dans ces différents types de société.

Nous allons donc voir dans un premier temps ce que sont les généralisations sommaires que Durkheim dénigre dans l'étude de la moralité et comment selon lui il faudrait l'étudier, ensuite nous verrons les différents types de solidarité qu'il évoque (solidarité mécanique et organique) puis leur rapport -si il y a- à la division du travail, et enfin les différentes règles appliquées dans ces sociétés.

Durkheim évoque négativement, dans la première partie de cet extrait, les "généralisations sommaires" développées par les moralistes de son époque pour décider si un précepte est moral ou non, car pour lui, elles ne correspondent pas à une vue scientifique comme le requiert l'étude de faits sociologiques mais correspondent plutôt au point de vue personnel du moraliste et de la façon dont il a de voir et de comprendre la morale. Ces généralisations n'étant pas objectives, il choisit de les écarter dans son étude des phénomènes moraux et de la division du travail, en cherchant à creuser plus profond afin d'en définir une notion plus solide.

Pour l'auteur, donc, la théorie de la division du travail n'a que très peu progressé en raison de cette croyance populaire selon laquelle il était nécessaire d'analyser les pensées personnelles de chacun sur le sujet. Dans cet ouvrage, il cherche à étudier cette notion plus en détails, à découvrir d'où elle vient, de quoi elle est constituée, afin d'en donner une définition plus précise que celle des économistes libéraux de son époque, en la traitant comme un fait objectif et non comme une idée.

Dans le second extrait, il nous définit les deux types de solidarités qu'il existe selon lui dans les sociétés.

La solidarité dite mécanique, qui correspondrait à une société dans laquelle tous les individus se ressemblent, ont un ensemble de valeurs communes fortes, aucun n'est maître de ses mouvements, de ses pensées ou bien même de ses actions. La conscience collective y est "élevée" et recouvre intégralement la personnalité individuelle, c'est la société qui dirige et qui dicte la conduite à suivre. Cette solidarité s'applique principalement dans les sociétés que Durkheim qualifie de "traditionnelles".

Puis, à l'opposé, la solidarité dite organique, dans laquelle chaque individu possède sa propre personnalité, ses idées et son caractère propre. La conscience collective se fait moins présente, et laisse plus de place à l'individualisation. C'est une société qui privilégie les liens sociaux entre individus, et qui à su diversifier les activités humaines. Elle s'applique aux sociétés dites "modernes".

C'est de cette dernière que découle la division du travail. En effet, l'auteur conçoit cette notion comme un phénomène social, qui ressemble à un partage de fonctions et de tâches différentes, ce qui augmenterait considérablement la solidarité et l'interdépendance entre les différents individus d'une société. Ce partage ne serait pas rendu possible dans une société mécanique, étant donné que chaque individu se ressemble, que les tâches demandées sont similaires, un échange ne serait bénéfique pour personne vu que tout le monde à les mêmes idées et les mêmes positionnements dans la société.

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