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Écologie Radicale

Rapports de Stage : Écologie Radicale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2012  •  1 345 Mots (6 Pages)  •  1 044 Vues

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Pour stigmatiser les effets déflationnistes du libre-échange, Emmanuel Todd indique souvent avec ironie qu’il attend avec impatience le jour où un homme politique ou un économiste dirait qu’il fallait réduire le nombre de Français ! C’est maintenant chose faite. Le député vert Yves Cochet s’est illustré récemment à l’occasion d’un colloque sur la crise économique et écologique, par une proposition assez étonnante : « La grève des ventres ! ». Il faudrait selon lui instaurer une dégressivité des allocations familiales afin de décourager la natalité car chaque européen a un coût écologique « comparable à 620 aller-retour Paris New York ». 

Cette position n’a en réalité rien de neuf chez les Verts qui sont anti-natalistes depuis toujours, mais elle éclaire d’un jour nouveau les théories de la décroissance qui connaissent en cette période de crise un inquiétant développement. L’écologie radicale est en train de devenir le nouvel extrémisme qui apporte « de mauvaises réponses a de bonnes questions » Elle risque fort d’être au XXIème siècle ce qu’auront été le communisme et le fascisme au XXème. Portée par de nouveaux fanatiques bon chic bon genre, ces théories pourraient bien, à la faveur de la crise, engendrer un nouveau totalitarisme fondé sur une haine de l’espèce humaine et une irrationnelle pulsion d’autodestruction. 

Le souci de vouloir adapter la civilisation humaine aux limites de la biosphère est une nécessité que la pensée économique va bien devoir intégrer tôt ou tard. Pourtant, si la question est juste, la réponse qui consiste à vouloir réduire la population humaine est rigoureusement irrecevable et doit être rejetée avec force.

Une proposition mortifère 

La proposition est d'abord contre productive au regard de l’objectif qui est le sien. Si l’on considère que l’Humanité va devoir au 21ème siècle faire face au problème de la finitude des ressources naturelles, il lui sera nécessaire de faire preuve d’une extraordinaire capacité d’adaptation qui pourra l’amener à changer profondément son système économique, voire son modèle de civilisation. Or, ce défi ne pourra être relevé que par des sociétés dynamiques, imaginatives, aptes aux révolutions et ayant le souci de l’avenir. En aucun cas par des sociétés vieillissantes, sclérosées, vivant dans la nostalgie et le déni de réalité. S’engager aujourd’hui sur la voie de la dénatalité conduirait mécaniquement dans quelques décennies à des sociétés gérontocratiques si profondément conservatrice qu’elles en deviendraient définitivement inaptes à tout changement. On constate déjà aujourd’hui un net phénomène de sclérose intellectuelle. Inutile de l’encourager avec des politiques anti-natalistes ! 

La proposition est ensuite anti-humaniste. Elle substitue la nature à l’homme en tant qu’objet des politiques publiques. Pire que cela : l’humanité est désignée comme étant la cause de tous les maux. Aujourd’hui, il est question de dissuader des naissances, demain pourquoi ne pas instaurer des permis de naissance, exterminer des populations ou organiser des génocides ? Penser qu’un enfant à naître serait responsable des catastrophe écologiques à venir et à ce titre devrait être éliminé est le signe d’une putréfaction intellectuelle, d’une pensée nauséabonde, symptôme d’une pulsion d’autodestruction. 

Cela ne serait pas bien grave si l’idée n’avait cours qu’au sein de ce mouvement groupusculaire et quasi sectaire que sont les verts. Malheureusement on assiste actuellement à une montée de ce genre de discours sous couvert de la décroissance. La semaine dernière un universitaire distingué (1) se réjouissait de la crise au motif « qu’elle ne va pas tarder à se traduire par un infléchissement de la courbe du C02 ». « En termes d’efficacité écologique, cette dépression vaut tous les grenelles de la terre », nous expliquait-il ! On attend avec impatience que l’un de ces professeurs de bonne vertus aille explique aux métallos de Gandrange ou aux ouvriers de Caterpillar que la perte de leur emploi est une bénédiction pour la planète ! 

La naissance d’un nouveau totalitarisme 

Nul ne peut nier que l’Humanité a face à elle d’immenses défis : l’épuisement des ressources fossiles, les dérèglements climatiques avec les conséquences encore inconnues sur la biosphère... Il conviendra assurément

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