Ecologie radicale
Dissertation : Ecologie radicale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar meurisier • 25 Mars 2017 • Dissertation • 1 093 Mots (5 Pages) • 626 Vues
Histoire des idées politiques
"Parler de l’homme dans la nature revient presque aujourd’hui à parler de l’homme contre la nature" disait Théodore Monod. Effectivement, depuis quelques années la place de l'Homme dans la nature est souvent remise en cause. Sans doute que la société capitaliste actuelle mène par son mode de production et de consommation à la potentielle destruction de notre environnement et de la biodiversité. L’écologie constitue donc pour cetains un combat révolutionnaire et une démarche réformiste. On parle alors d'écologie radicale ou écologie profonde qui défend la valeur intrinsèque des êtres vivants, c'est à dire une valeur indépendante de leur utilité pour les Hommes. Ainsi, ceci implique qu'aucune espèce ne n'a plus le droit particulier de dominer et s'étendre plus qu'une autre. Partant de ce constat, en quoi l'écologie radicale est elle révolutionnaire ? Nous verrons d'abord que l'écologie radicale promeut une égalité parfaite Homme-animal puis nous les conséquences sociales et politiques.
- Tout d'abord, l'écologie radicale défend un modèle ou l'Homme serait un animal égal aux autres.
A) Les dérives de l’anthropocentrisme
En premier lieu, il est vrai que depuis la révolution industrielle l'Homme a tendance à maximiser l'utilité de son environnement et à exploiter à outrance les ressources dont il dispose. Détruire l’environnement alentour devient alors une dépense nécessaire pour que l'Homme s'enrichisse, gagne sa liberté et asservisse la nature. Ainsi, l'être humain a provoqué de nombreuses catastrophes liées à l'invention du nucléaire (Hiroshima en 1945, Tchernobyl en 1986...) ou de la commercialisation du pétrole ( Deepwater horizon ou l’explosion d'une plate-forme BP en 2010). De plus, les excès de l'actuel mode de commercialisation et de consommation comme l’agriculture productiviste ou le principe d'obsolescence programmée ont un effet néfaste sur le fragile équilibre environnemental. Tous les niveaux de vie sont concernés et à ce titre, l'écologie est positive car elle vise à minimiser notre impact, notre empreinte sur notre support de vie qu'est la Terre. "Des rapports avec la Terre basés exclusivement sur l’utilisation de celle-ci en vue de la croissance économique ne peuvent que mener à la dégradation en même temps qu’à la dépréciation de la vie humaine " affirmait René Dubos. L'antrophocentrisme ou la satisfaction des besoins humains comme finalité est donc criticable à bien des points de vue.
B) La solution que semble apporter le bio centrisme
Avec le courant bio centriste, l'approche kantienne est appliqué à tous les êtres vivants c'est à dire que tous doivent être considérés comme des fins en soi ce qui implique la notion de respect. Ainsi, le statut privilégié de l'Homme, être raisonnable et digne ne justifie aucune domination sur l'environnement. Si le tout est supérieur à la partie, la nature est supérieure à l'Homme. Ceci remet donc en cause la vision anthropocentriste de l'Homme car il n'est plus au centre de toute chose (de la création pour les croyants). Il ne se distingue plus des autres animaux et la seule réalité demeure celle de l'espèce. Néanmoins, selon Anna Naess, « Aucune espèce vivante n'a plus de ce droit particulier de vivre et de s'étendre qu'une autre espèce ». L'Homme n'a donc pas le droit de réduire la richesse de la diversité biologique mise à part pour satisfaire ses besoins humains vitaux et l'interférence humaine actuelle avec la nature est considérée comme excessive et nuisible. Par ailleurs, les animaux dotés d'un système nerveux leur permettant de percevoir la douleur et inversement le bien-être doivent bénéficier d'une protection à ce seul titre. En tant qu'être sensible, la mise à mort d'un animal demeure admissible, dès lors qu'elle est infligée sans douleur et qu'elle ne vise pas à faire jouir ( la chasse en tant que loisir ). Dans cette approche, tout être vivant conscient d'être possède un intérêt légitime à vivre et à rechercher le bien-être. On défend donc l'équivalence des intérêts pour que disparaissent les notions de compétitions, de dominations, de hiérarchies basées sur les performances physiques ou intellectuelles.
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