Zone Euro : No Future ?
Dissertations Gratuits : Zone Euro : No Future ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cathyiti • 8 Avril 2015 • 839 Mots (4 Pages) • 765 Vues
Mais quelles devraient être alors les caractéristiques d’un bon « gouvernement macroéconomique » de la zone euro ? Au chapitre « politique macroéconomique, les « sages » réunis dans le Comité Delors en 1989 pour définir la feuille de route de l’unification monétaire soulignaient l’importance de l’« équilibre entre le recours à des règles contraignantes […] et une coordination discrétionnaire adaptée à chaque situation économique particulière. ». La BCE semble d’ailleurs en avoir pris récemment conscience : la stabilité monétaire doit s’entendre comme une injonction faite à la Banque centrale d’éviter également l’instabilité financière et la déflation, et pas uniquement l’inflation.
Appliqué à l’ensemble de la zone, cette exigence doit prendre la forme d’un « fédéralisme soutenable ». Puisqu’il faut à la fois rétablir la soutenabilité des finances publiques des États membres et résoudre les problèmes de compétitivité accumulés au fil des ans par certains d’entre eux, les solutions consistant à traiter séparément chacun des deux maux au plan national sont, comme on l’a dit, vouées à l’échec […] Tenter, comme certains le préconisent, de résorber le déficit de compétitivité des pays qui en souffrent aujourd’hui par la seule déflation salariale produira des effets similaires, « l’expérience » des années 1930 étant, sur ce point, tout aussi riche d’enseignements. […] La crise de la monnaie unique se propagerait alors au marché unique.
Les objectifs intermédiaires que doit poursuivre la politique économique européenne au cours des prochaines années sont clairs : soutenabilité financière des dettes et restauration de la compétitivité des pays qui l’ont perdue, c'est-à-dire soutenabilité économique.
La soutenabilité financière requiert que l’on puisse stabiliser le ratio d’endettement public à un certain niveau, qui n’a aucune raison d’être le seuil de 60 % du PIB retenu pour des raisons circonstancielles dans le traité de Maastricht ; tenter de revenir sous ce seuil apparaît d’ailleurs hors d’atteinte à un horizon prévisible. Probablement convient-il pour être crédible de viser plutôt une stabilisation en dessous de 100 % du PIB. […]
[…] : pour assurer la soutenabilité financière, il faut retrouver le chemin de la croissance et donc de la soutenabilité économique.
C’est également la seule solution aux problèmes de compétitivité des pays aujourd’hui handicapés par des coûts salariaux unitaires trop élevés qui ne se relèveront qu’en accroissant la productivité de leur main-d’œuvre par des politiques ambitieuses d’éducation, de soutien à l’innovation, à la R&D, etc.
Tout le contraire en somme de ce qu’annoncent aujourd’hui les gouvernements nationaux, pris au collet par les exigences d’afficher immédiatement des programmes de réduction de dépenses pour faire acte de contrition et de bonne volonté dans la lutte contre les déficits.
Gouverner implique évidemment que l’on fixe des règles de conduite pour tout ce qui concerne la vie commune, mais si la discipline est nécessaire, elle doit s’exercer sur les bons indicateurs et de manière équitable et crédible. Renforcer la surveillance macroéconomique des États membres de la zone euro, en l’étendant à des
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