Trésorerie Publique
Dissertations Gratuits : Trésorerie Publique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nihal • 31 Mars 2012 • 2 612 Mots (11 Pages) • 1 301 Vues
La trésorerie des entreprises publiques est soumise à une double contrainte, légitimée par le souci d'efficacité et de cohésion des Service Public : l'obligation de dépôt des fonds libres sur un compte non rémunéré auprès du Trésor Public et celle de conserver, à tout instant, une quantité suffisante de ces fonds pour subvenir aux besoins financiers induits de leur activité.
Face à cette législation pesante et malgré une régularité des ressources versées par l'Etat.
Les entreprises publiques sont-elles en mesure de réaliser une gestion efficace de leur trésorerie ou restent-elles figées dans un moule soigneusement contrôlé par les législations? Malgré les nombreuses mises en cause de la nature des relations Etat-entreprises publiques, n'y a-t-il pas eu de tentatives mises en œuvre pour réduire les coûts de trésorerie, lesquelles ?
CHAPITRE 1 : La trésorerie des entreprises publiques
S'il est évident que l'influence de l'environnement des entreprises publiques est fondamentale dans la détermination des comportements financiers, ces derniers ne sont sans doute pas sans effet sur leur entourage.
Section 1 : Approche de la notion de trésorerie
Une étude de la trésorerie d'une entité économique passe par une définition précise des termes et, par-delà, des concepts utilisés. Le terme de trésorerie, déjà difficilement cerné en gestion d'entreprise, est souvent confondu avec celui, plus conceptuel, de fonds de roulement. Déjà, pour l'entreprise, où la gestion de trésorerie est depuis toujours un problème crucial pour son bon fonctionnement, le concept est "certainement un de la littérature financière qui est le plus difficile à définir. Parfois confondu avec l'encaisse, il est de toute évidence mal cerné." . Le terme est encore plus obscur pour les entreprises publiques : l'intérêt qu'elles portent à leur gestion de trésorerie est encore récent et leur système comptable ne permet pas de dégager aisément les soldes de trésorerie.
1.1. Le concept de trésorerie dans l'entreprise
En gestion d'entreprise, deux concepts ont émergé de la littérature (voir BAROLET,
BOULMER, MEUNIER [1987]) : celui de fonds de roulement (FR) et celui de besoin en fonds de roulement (BFR). Ces deux notions représentent un solde induit de l'activité économique de l'entreprise. Le premier, le fonds de roulement, correspond à la différence entre les emplois permanents et les ressources permanentes ; le FR est alors indépendant du cycle d'exploitation de l'entreprise.
Le second dépend directement de ce cycle d'exploitation puisqu'il est mesuré par la différence entre les postes cycliques du bilan (stocks, créances clients et crédits fournisseurs).
La trésorerie réelle de l'entreprise est, quant à elle, mesurée par la différence entre
FR et BFR, elle dépend donc négativement du cycle d'exploitation (à structure financière égale, plus le cycle d'exploitation est court, plus le BFR diminue et, par conséquent, plus la trésorerie diminue) et positivement de la structure financière de l'entreprise. Mais la trésorerie se mesure aussi par le "bas du bilan", c'est à dire comme le solde entre les actifs liquides et indépendants du cycle d'exploitation (placements financiers, encaisse...) et les emprunts courts de caractère non permanent. La trésorerie réelle représente donc, pour la gestion financière, l'ensemble des liquidités rapidement utilisables par le trésorier de l'entreprise afin de faire face aux besoins éventuels de fonds.
Toutefois, ces fonds peuvent être obtenus grâce à des appels à crédits non encore utilisés. Si des crédits peuvent être mobilisés rapidement , ils peuvent être considérés comme de la quasi trésorerie ou trésorerie potentielle. Cette potentialité peut être obtenue pour l'entreprise grâce à des crédits à caractère permanent, quelle que soit leur durée : en particulier, des produits couramment utilisés, comme les lignes de crédits, apportent à l'entreprise, dans la mesure où celle-ci les gère correctement, une encaisse permanente supplémentaire.
1.2. Le concept de trésorerie en gestion publique
Le concept de trésorerie est bien plus difficile à circonscrire pour les administrations publiques que pour les entreprises. Deux raisons peuvent être invoquées pour étayer cette affirmation :
• Tout d'abord, en vertu du principe de séparation des pouvoirs, la méconnaissance du niveau des encaisses par les décideurs locaux, liée à une politique de taux d'intérêt bonifiés, n'a jamais incité les entreprises publiques à approfondir leurs techniques de gestion de trésorerie ;
• Ensuite, dans la mesure où la marge de manœuvre financière était jusqu'à une période récente encore suffisante, l'effort des entreprises publiques, en tant qu'administrations publiques, était plus tourné vers une amélioration externe (augmentation et amélioration des services offerts) que vers une plus grande efficacité de fonctionnement interne. Cette tendance se retrouve largement dans l'esprit des nomenclatures comptables applicables aux administrations publiques.
On retrouve donc dans la littérature économique traitant de gestion publique de nombreuses définitions, souvent mal explicitées et quelquefois inappropriées, de l'encaisse de trésorerie des entreprises publiques. En effet, à quelques rares exceptions près, aucun auteur n'a tenté d'expliquer de façon analytique le concept de trésorerie. Bien souvent, celle-ci est appréhendée comme un simple stock d'encaisse, maîtrisable par un meilleur contrôle des flux l'alimentant, sans précision particulière sur l'impact de ces flux sur le stock d'encaisse. Il est par exemple évident que l'impact est fonction de la proportion du poste en question dans le budget : une maîtrise des flux générés par la dette (en recettes ou en dépenses) est certainement plus importante, quant à son effet sur la trésorerie, qu'une régulation des flux générés par l'exploitation du domaine public.
Implicitement, le terme de trésorerie correspond souvent au concept de trésorerie potentielle défini précédemment, mais la capacité d'endettement
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