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Prix Et Equilibre Economique

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Par   •  3 Février 2013  •  1 971 Mots (8 Pages)  •  2 093 Vues

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« Prix et équilibre économique »

I. Prix et équilibre économique en présence de rigidités

A. Rigidités institutionnelles et rigidités de marchés imparfaits

B. Types de rigidités et équilibre économique

Transition

II. Prix et équilibre économique en l’absence de rigidités

A. La disparition des rigidités à long terme

B. Flexibilité de prix, sur-réaction de certains marchés et le problème de l’interprétation de l'équilibre

I. Prix et équilibre économique en présence de rigidités

Il existe de nombreux phénomènes qui sont à l’origine de rigidités de prix sur les marchés, qu’il s’agisse des marchés de biens et de services, du (des) marché(s) du travail ou des marchés des capitaux. C’est-à-dire qu’il existe de nombreuses situations dans lesquelles, bien qu’il y ait un déséquilibre entre l’offre et la demande, les prix ne s’ajustent pas de façon à permettre un retour à l’équilibre. [Encadré-Méthode N°1]

Nous pouvons distinguer deux grandes catégories de rigidités : les rigidités institutionnelles qui émanent de règles imposées par des institutions (Etat, Syndicats…) encadrant le marché et les rigidités issues de comportements rationnels des offreurs et des demandeurs sur des marchés imparfaits.

A. Rigidités institutionnelles et rigidités de marchés imparfaits

Dans la première catégorie, nous retrouvons l’imposition de prix plafond ou plancher imposés par l’Etat ainsi que les rigidités à la hausse ou la baisse provenant du rapport de force qui s’instaure entre des groupes sociaux aux intérêts divergents. Un exemple classique de prix plancher est donnée par l’imposition d’un salaire minimum sur le marché du travail, règle qui existe aujourd’hui dans de nombreux pays notamment en France mais aussi en Angleterre ou aux Etats-Unis. [Encadré-Méthode N°2]

Dans la deuxième catégorie, nous retrouvons les effets d’asymétries d’information ou de coûts de transaction qui poussent les agents économiques rationnels — notamment les entrepreneurs maximisateurs de profit — à maintenir les prix inchangés même en cas de fluctuations de la demande. Par exemple, en période de récession (due à une insuffisance de la demande), la baisse des profits des entreprises oblige celles-ci à substituer un financement externe indirect (crédit bancaire) au financement interne (autofinancement). Or, du fait des asymétries d’information entre emprunteurs (les entreprises) et prêteurs (les banques), le crédit bancaire est plus coûteux que l’autofinancement (Bernanke et Gertler (1989)). Le coût unitaire de production est donc amené à augmenter en période de récession, raison pour laquelle les entreprises ne baissent pas leurs prix de vente malgré la baisse de la demande [Encadré-Méthode N°3]. D’autres exemples sont donnés au travers du rôle joué par les coûts directement et spécifiquement liés aux changements de prix (coûts de menu (Mankiw (1985)), du rôle joué par les asymétries d’information sur le marché du travail, engendrant une rigidité à la baisse des salaires (théorie du salaire d’efficience (Yellen (1984)), théorie des contrats implicites (Azariadis (1975))… [Encadré-Méthode N°4]

B. Types de rigidités et équilibre économique

Cette distinction entre les deux catégories de rigidités est essentielle pour analyser les rapports entre prix et équilibre et en dégager les enjeux.

En effet, dans le cas des rigidités institutionnelles, la flexibilité des prix semble rester un moyen d’atteindre l’équilibre sur le marché. La rigidité apparaissant le plus souvent pour des raisons sociales, le déséquilibre qui en découle est d’une certaine manière un choix de société. Dans le cas du salaire minimum, sa mise en place — en France, le SMIG est instauré en 1950 — se justifie pour garantir un niveau de vie minimal aux salariés c’est-à-dire un niveau en deçà duquel la société juge que les salariés ne peuvent vivre décemment. Néanmoins, ce salaire minimum est souvent vu comme étant cause de déséquilibre sur le marché du travail, c'est-à-dire de chômage, notamment pour le travail non qualifié. C’est la raison pour laquelle dans certains pays il est maintenu à un niveau relativement faible, notamment aux Etats-Unis où les projets de revalorisation font toujours l’objet de vives critiques (exemple de la fin des années 1990). [Encadré-Méthode N°5]

Dans le cas de marchés imparfaits, la rigidité est une caractéristique du marché lui-même. La flexibilité ne peut exister, au moins à court terme. Par conséquent, le retour à l’équilibre ne peut pas passer par les prix mais par les quantités. Un déséquilibre dû à une baisse de la demande ne se résorbera que par une nouvelle augmentation de la demande. Dans la mesure où l’on a affaire à un chômage conjoncturel, la situation décrite est un équilibre de sous-emploi. C’est-à-dire un déséquilibre sur le marché des biens et services qui s’est traduit par un ajustement à la baisse des quantités échangées, engendrant une insuffisance de la demande de travail de la part des entreprises, donc un déséquilibre sur le marché du travail. Ici, les prix ne jouent pas leur rôle régulateur. Le retour à l’équilibre (de plein-emploi), ne peut se faire qu’au travers d’une relance de la demande ; politique keynésienne que l’on considère parfois comme ayant été utilisée pour sortir de la dépression des années 1930, notamment dans le cadre du New-Deal de Roosevelt. Plus généralement, réguler la demande pour maintenir l’équilibre, évitant ainsi tant l’inflation que le chômage, constitua la caractéristique dominante des politiques de régulation conjoncturelle pendant les trente glorieuses. [Encadré-Méthode N°6]

Transition :

Nous avons désormais une meilleure idée des relations entre prix et équilibre. Dans de nombreux cas, la flexibilité des prix n’existe pas. Parfois, la rigidité des prix est un choix de société et le déséquilibre se justifie pour des raisons liées à la répartition. D’autres fois, la rigidité est liée à l’irréductible imperfection des marchés et l'équilibre peut être atteint, non grâce à la flexibilité des prix, mais grâce à la régulation de la demande. Mais, quelle est la portée de ces rigidités de prix ? Celles-ci se rencontrent-elles

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