Marketing Strategique
Dissertation : Marketing Strategique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pink • 23 Février 2012 • 1 028 Mots (5 Pages) • 1 682 Vues
MARKETING DANS
L’ENTREPRISE ET DANS
L’ÉCONOMIE
e marketing est une discipline de gestion qui comprend un système de pensée, d’analyse et
d’action. L’objectif de ce premier chapitre est de décrire le système de pensée, de préciser les
fondements idéologiques du concept marketing et d’en analyser les principales implications au plan
du fonctionnement et de l’organisation de l’entreprise. En tant que système d’action, le marketing
remplit un certain nombre de tâches nécessaires au bon fonctionnement d’une entreprise opérant dans
une économie de marché basée sur l’échange volontaire et concurrentiel. Un deuxième objectif du
chapitre est de décrire ces tâches, dont l’importance et la complexité ont évolué avec les changements
de l’environnement technologique, économique, concurrentiel et international.
Objectifs
Dans ce chapitre, nous nous poserons les interrogations suivantes :
– Quels sont les fondements théoriques et idéologiques de la démarche marketing et leurs
déviances ?
– Le marketing génère-t-il un cercle vertueux ou vicieux ?
– Quelles sont les tâches exercées par le marketing dans une économie de marché ?
– Comment le marketing a-t-il évolué depuis le marketing passif jusqu’au marketing sociétal ?
– Qu’est-ce qui différencie le marketing stratégique du marketing opérationnel ?
– Quelles sont les différences entre marketing stratégique réactif et proactif ?
– Quels sont les avantages limites de chacun de ces concepts ?
8 LE NOUVEAU RÔLE DU MARKETING
LES FONDEMENTS IDÉOLOGIQUES DU MARKETING
Entré dans le vocabulaire courant de la langue française, le terme marketing est un mot chargé,
galvaudé et souvent mal compris, non seulement par ses détracteurs, mais également par certains de
ses adeptes. Trois acceptions populaires se retrouvent habituellement.
1. Le marketing, c’est la publicité, la promotion et la vente sous pression, c’est-à-dire un ensemble de
moyens de vente particulièrement agressifs, utilisés pour conquérir des marchés existants. Dans ce
premier sens, très mercantiliste, le marketing s’appliquerait principalement dans les marchés de
grande consommation et beaucoup moins dans les secteurs plus nobles des produits de haute
technologie, de l’administration publique, des services sociaux et culturels.
2. Le marketing, c’est un ensemble d’outils d’analyse, de méthodes de prévision et d’études de
marché mis en oeuvre afin de développer une approche prospective des besoins et de la demande.
Ces méthodes, souvent complexes, seraient réservées aux grandes entreprises mais inaccessibles
aux petites et moyennes entreprises. Il s’agirait là souvent d’un discours hermétique fait de mots
américains, dont le coût est élevé et la valeur pratique peu évidente.
3. Le marketing, c’est le grand corrupteur, l’architecte de la société de consommation, c’est-à-dire
d’un système marchand dans lequel les individus font l’objet d’une exploitation commerciale par
le vendeur. Pour vendre toujours plus, il faudrait fabriquer continuellement de nouveaux besoins. À
l’aliénation des individus en tant que travailleurs du fait de l’employeur s’ajouterait l’aliénation des
individus en tant que consommateurs, du fait du vendeur. Le langage courant trahit fréquemment
cette dévalorisation implicite.
« C’est un coup marketing » pour signifier une tromperie. « C’est du pur marketing » lorsque deux
produits identiques sont vendus à des prix différents. « …pour des raisons (bassement) marketing » qui
sont, en fait, bien plus souvent financières… « Il va falloir (se résoudre à) faire du marketing » pour
rattraper un lancement raté de nouveau produit, mal conçu à l’origine. « C’est une bonne opération
marketing » pour une action ponctuelle rentable.
Ces vues schématiques cachent une réalité marketing bien plus large où il faut voir la démarche
marketing complète en trois facettes (voir tableau 1.1). Une composante action (la conquête des
marchés), une composante analyse (la compréhension des marchés) et une composante culture (une
philosophie de gestion).
La tendance la plus fréquemment
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