Loi Des Rendements décroissants Et économie De Marché
Documents Gratuits : Loi Des Rendements décroissants Et économie De Marché. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alex13002 • 17 Juin 2014 • 1 577 Mots (7 Pages) • 1 741 Vues
Sujet : Loi des rendements décroissants et économie de marché
Introduction :
On doit à Anne-Robert-Jacques Turgot – qui fut notamment ministre de Louis XVI – le premier énoncé correct de la loi des rendements décroissants, en 1767. Initialement appliquée à l’agriculture, elle devient, à la fin du XIXe siècle (dans la théorie néoclassique), un principe général d’évolution de la productivité dans toute activité, dont voici l’énoncé : pour un état des techniques donné, si l’on emploie une quantité croissante d’un facteur, tous les autres facteurs étant fixes, la productivité marginale de ce facteur finit nécessairement par décroître. Elle sera ensuite approfondie par David Ricardo, qui s'en est attribué la paternité. Ricardo démontrera, au XVIème siècle l’assujettissement de la croissance économique et de l’économie de marché au concept de rendements décroissants, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure que le capital s’accumule le retour sur les investissements diminue.
Les classiques ont le plus souvent pensé que ces derniers étaient décroissants dans l’agriculture, parce que l’expansion entraînait la mise en culture de terres de moins en moins fertiles.
Quelle est la place et comment définir la loi des rendements décroissants dans l’économie de marché ?
Nous étudierons dans une première partie la loi des rendements décroissants de Ricardo comme définition entre libre-échangisme et principe malthusien de la population dans l’économie de marché, puis nous, dans une seconde partie, nous nous pencherons sur l’approche contemporaine de la loi des rendements décroissants dans l’économie de marché.
I. Loi des rendements décroissants de Ricardo comme définition entre libre-échangisme et principe malthusien de la population dans l’économie de marché
A. Lutter contre l’assistanat pour favoriser la libre circulation des marchandises et combattre la misère
A partir de travaux de Malthus sur la loi du progrès de la rente, il établit la loi de la rente foncière différentielle : « la rente est cette portion du produit de la terre qui est payée au propriétaire pour l’usage des facultés primitives et indestructibles du sol. » La rente diffère donc du profit du capital investit dans la terre, c’est le revenu payé au propriétaire pour l’exploitation de la terre.
Lorsque des terres de fertilité différentes sont mises en œuvre, la rente est égale à la différence entre la production de blé obtenue sur une terre donnée et la production de blé obtenue avec la même quantité de travail et de capital sur la terre la moins fertiles est nécessaire pour nourrir la population, il en résulte une tendance historique à l’accroissement de la rente perçue par les propriétaires des terres les plus fertiles.
L’exploitation la moins productive (exploitation marginale) détermine le prix du marché. Partant de ce prix de marché, les exploitations plus productives que l’exploitation marginale dégagent un excédent de profit.
La rente est un revenu différentiel.
L’accroissement de la population exige la mise en culture de terres de moins en moins fertiles (rendements décroissants dans l’agriculture), ce qui entraîne un renchérissement du prix des subsistances et provoque une augmentation du revenu des propriétaires fonciers et un appauvrissement des autres catégories de la population. A cette loi (qui prépare la théorie de la plus-value de Marx) se rattache la valeur-travail et le « salaire naturel ».
Ricardo propose une suppression des « corn laws » qui protégeaient les propriétaires fonciers de la concurrence extérieure. Ce n'est donc pas le capitalisme naissant qui est la cause de la misère de la population, mais bien les aristocrates anglais (les propriétaires des terres) et l'État qui imposent des barrières à la libre circulation des marchandises, à la concurrence, ce qui provoque une hausse du prix du blé. Le gouvernement anglais va suivre les enseignements de Ricardo puisque les « corn laws » seront supprimées en 1846.
B. La détermination des salaires
Le travail étant considéré comme une marchandise, son prix naturel, c’est-à-dire le salaire naturel, dépend de la quantité de travail nécessaire pour assurer la subsistance de l’ouvrier ; son prix courant, c’est-à-dire le salaire effectivement perçu par le travailleur, peut s’écarter momentanément du prix naturel du travail mais il tend, par le jeu de la concurrence, à s’en rapprocher.
Les salaires ont donc tendance à s’établir au minimum de la subsistance de l’ouvrier puisque ceux-ci « ainsi que tout autre contrat […] doivent être livrés à la concurrence franche et libre du marché, et n’être jamais entravés par l’intervention du gouvernement ». Il s’agit d’un minimum sociologique, c’est-à-dire qu’il « varie à différentes époques dans un même pays, et il est très différent dans des pays divers ».
La loi ricardienne repose sur le principe malthusien de la population
II. Approche contemporaine de la loi des rendements décroissants dans l’économie de marché
A. La loi des rendements décroissants comme moyen d’anticiper et d’améliorer l’efficacité et la croissance de production …
L'économie de marché est considérée par ses partisans comme favorisant la croissance économique en apportant une réponse plus efficace aux besoins des agents économiques.
Aujourd’hui, l’entreprise insérée dans l’économie de marché, doit être efficace pour gagner en parts de marché et améliorer sa rentabilité.
Le rendement dans le cadre de l’entreprise représente la croissance de la production résultant d’une augmentation d’un ou plusieurs facteurs de production.
Dans l’industrie actuelle, cette « loi » peut être vérifiée dans le cas où un facteur de production augmente mais pas les autres. En effet, si une entreprise embauche de plus en plus d’ouvriers sans augmenter le nombre de machines, ceux-ci finiront par se gêner et saturer les capacités de production entraînant une baisse des rendements. Dans la réalité les rendements restent constants si l’entreprise augmente tous les facteurs de production voire sont croissants grâce aux effets
...