Les structures organisationnelles
Analyse sectorielle : Les structures organisationnelles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ismail assab • 6 Janvier 2021 • Analyse sectorielle • 2 526 Mots (11 Pages) • 485 Vues
PARTIE III – LE MANAGEMENT ORGANISATIONNEL
CHAPITRE 5
LES STRUCTURES ORGANISATIONNELLES
Faut-il une structure pour organiser des activités ? Comment répartir le travail et le pouvoir au sein d’une organisation ? Quels facteurs influencent les structures et leurs évolutions ? Comment coordonner les activités ? Sachant que l’objectif d’un manager est de structurer les activités de chacun en vue d’atteindre les objectifs stratégiques fixés et assurer la pérennité des activités de l’organisation.
I/ LE PROCESSUS DE STRUCTURATION
- La nécessité de structurer
Dès qu’une action atteint un certain degré de complexité ou qu’ il s ’agit d’une action collective, il est nécessaire de la structurer, c’est-à-dire de diviser et coordonner. La structure va matérialiser cette division et assurer la coordination par des processus appropriés.
Pour Mintzberg , la structure organisationnelle est la « somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches ».
Desreumaux (Structures d’entreprises, 1992) élargit la définition de la structure organisationnelle en indiquant qu’ il s ’agit d’« un ensemble de dispositifs selon lesquels une entreprise, ou plus généralement une organisation, répartit, coordonne, contrôle ses activités et au-delà oriente ou tente d ’orienter le comportement de ses membres ».
- Les critères de structuration
Pour structurer l’organisation, plusieurs paramètres doivent être étudiés avant de choisir une structure :
• les frontières : quelles frontières pour l’organisation ? Faut-il internaliser ou externaliser ? Les enjeux stratégiques, techniques, financiers ou encore organisationnels sont à considérer ;
• le découpage : comment diviser, découper la structure ? Historiquement, il s’agit du seul critère étudié lors de la structuration des organisations (désormais, la question de la coordination importe tout autant) ;
• la spécialisation : quel degré de spécialisation ou division du travail ? Faut-il privilégier une division horizontale ou verticale ?
La division horizontale consiste en un découpage des tâches dans l’ordre séquentiel de leur réalisation tout au long d’un processus de fabrication. À l’inverse, la division verticale est la séparation de la réalisation du travail de son administration, de son contrôle ; autrement dit, la spécialisation verticale traduit l’existence d’un pouvoir hiérarchique.
• la décentralisation : quel degré de décentralisation horizontale ou verticale ?
La coordination semble plus aisée avec un pouvoir de décision centralisé mais d’autres facteurs sont à prendre en considération : gain de temps, limites cognitives du décideur, etc. On parle de centralisation pour désigner la concentration de tous les pouvoirs de décision en un seul point de l’organisation. Par opposition, la décentralisation est la dispersion du pouvoir de décision entre plusieurs personnes. Plus précisément, la décentralisation verticale est le transfert du pouvoir formel de décision (en totalité ou en partie) vers le bas de la ligne hiérarchique, c’est-à-dire vers le lieu d’exécution de la décision. De son côté, la décentralisation horizontale est le passage du contrôle des processus de décisions à des personnes situées en dehors de la ligne hiérarchique. Ce sont des individus en position de conseil ou de support logistique qui ont un pouvoir formel sur les décisions.
II/ LES FORMES STRUCTURELLES
- Les formes classiques
- La structure fonctionnelle
Cette structure succède à la structure hiérarchique (qui ne comporte pas de découpage autre que des relations hiérarchiques avec unité de commandement) et se retrouve chez des entreprises de petite taille (en particulier mono-produits). Elle découpe et regroupe les tâches selon les fonctions de l’entreprise : production, approvisionnement, distribution, vente, comptabilité, etc. On peut définir une fonction comme un ensemble de tâches d’une même nature qui participent au fonctionnement général de l’organisation.
[pic 1]
La structure hiérarchico-fonctionnelle ( staff and line ) est une structure fonctionnelle avec état-major qui s’est développée en réaction aux insuffisances des structures hiérarchiques et fonctionnelles : l’état- major (composé d’activités comme le contrôle de gestion, le bureau des méthodes, etc.) assure un rôle de conseil sans lien hiérarchique avec les fonctions conseillées.
- La structure divisionnelle
Au sein de cette structure , qui apparaît dans des organisations qui débutent la production de plusieurs produits (et non plus d’un seul), le découpage n’est plus effectué par fonctions mais selon une autre division : produit, marché, etc.
[pic 2]
- La structure matricielle
Cette structure , qui apparaît lorsque les organisations grandissent encore et recherchent de la flexibilité, est souvent éphémère. Elle offre un double découpage, souvent par fonctions (découpage vertical) auquel se superpose un découpage par produit, marché ou projet avec des équipes composées de membres de différentes fonctions (découpage horizontal).
[pic 3]
- Les nouvelles formes structurelles
- La structure par processus
Afin d’optimiser la valeur pour le client, les organisations ont été redéfinies comme des activités destinées à générer de la valeur pour un client (final ou une autre fonction de l’organisation). Un processus est un enchaînement d’acteurs réalisant une suite d’activités afin d’obtenir un résultat (bien ou service, partiel ou complet). La structure par processus est donc le découpage de l’organisation par rapport aux étapes du processus.
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