Les marchés concurrentiels

Les marchés concurrentiel

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        Notre système économique est caractérisé par le marché concurrentiel. Le marché est un lieu où se forme un prix permettant à des acheteurs et des vendeurs de s’entendre pour procéder à des échanges. Mais il existe dans ce système le pouvoir de marché qui est la capacité pour une firme, à influencer le prix du marché et à le fixer au-delà de son prix de concurrence parfaite. Il peut correspondre à la fixation d’un prix prédateur, à l’acquisition d’une ressource rare de manière excessive, à des accords d’exclusivité.

        Quelles sources de pouvoir de marché ont les firmes ?

        Nous verrons dans un premier temps qu’elles peuvent former un cartel, dans un second temps nous aborderons la concurrence monopolistique avec le monopole d’innovation.

        Le premier document proposé est un article « Soupçon de cartel de banques sur les obligations en dollar en Europe » de Delphine Cuny publié dans le journal « La tribune » datant du 20 décembre 2018.  Dans cet article elle développe deux exemples de cartel ; « scandale d’entente » dans le secteur bancaire. Le premier est le scandale d’Euribor. L’Euribor était publié par la fédération bancaire de l’Union Européenne jusqu’en 2015 date à laquelle sa publication a été prise en charge par l’EMMI. Euribor est publié chaque jour pour un taux calculé à partir d’un taux moyen auquel 57 grandes banques prêtent à d’autres banques pour une durée de 3 mois. Il sert de base et de référence au marché directeur des taux d’intérêt à court terme, à celui des taux d’intérêt à long terme et aux prêts à taux variables offerts aux particuliers et aux entreprises. Durant la période de 2005 à 2008 certaines banques ont manipulé son taux afin de générer plus de profit. La commission avait alors sanctionné les banques concernées par de lourdes amendes. Le 20 décembre 2018 cette commission a de nouveau sanctionné quatre banques qui auraient coordonnée leurs prix concernant des obligations.

        Dans le système bancaire, il y a une situation d’oligopole. C’est-à-dire un nombre d’offreurs limité et un grand nombre de demandeurs. Cette situation d’oligopole a permis aux banques d’utiliser comme source de pouvoir de marché l’entente. L’entente est un accord entre entreprise sur un marché qui vise à s’étendre sur le prix de vente et/ou les quantités vendues. Elles ont mis en place des stratégies coopératives. Dans les cas proposés dans l’article, les banques se sont accordées dans le premier cas sur le taux Euribor et dans le second cas sur le prix des obligations. Elles ont réussi ainsi à augmenter leurs profits, cela a pu se faire au détriment de l’acheteur. Pour autant ces pratiques sont interdites dans le marché bancaire. C’est pourquoi, une commission bancaire existe. La Commission bancaire était un organe collégial chargé de contrôler les établissements de crédit et de sanctionner leurs manquements. Cette dernière a sanctionné les banques concernées par de lourdes amendes. D’une manière plus générale, les autorités régulent la concurrence sur les marchés en surveillant leurs pratiques et en sanctionnant les pratiques anticoncurrentielles que sont les ententes afin de respecter la politique de la concurrence.

        Nous venons de voir que l’une des sources de pouvoir de marché des firmes était la coopération. Nous allons voir maintenant d’autres sources.

        Le second document « Parts de marché mondial détenues par les différents systèmes d’exploitation pour téléphones mobiles (en %) » est un graphique édité par «ZDNet.fr » de 2017. ZDNet.fr est un réseau de sites web spécialisés dans les nouvelles technologies.  Ce graphique présente l’évolution des parts de marché des systèmes d’exploitation de 2010 à 2017 puis une projection jusqu’en 2021. Nous pouvons constater qu’il y a 5 distributeurs présents sur ce marché. Nous pourrions donc être dans une situation d’oligopole comme dans le premier cas. En effet il y a peu d’offres et beaucoup de demandes. En 2010 le marché des systèmes d’exploitation est dominé par les autres système d’exploitation c’est-à-dire les systèmes autres qu’IOS, Android, Windows et BlackBerry. Leur part de marché est d’environ 40%. Mais nous pouvons constater qu’à partir de 2012, Android a largement pris le dessus sur les autres en représentant près de 72% de part de marché suivi par IOS avec environ 23%. A tous les deux ils représentent près de 95% de part de marché. Nous pouvons remarquer sur le graphique qu’Android augmente progressivement sa part de marché pour la stabiliser en 2016 aux alentours de 80% et qu’IOS après une légère baisse en 2013 stabilise sa part de marché vers les 20%. Nous nous retrouvons sur un marché très concentré. Vu les faibles parts de marché des autres systèmes cette situation d’oligopole se rapproche de celle du duopole. Ce dernier caractérise un contexte de marché oligopolistique dans lequel seulement deux entreprises offreuses font face à la demande. Comme nous pouvons la retrouver avec Boeing et Airbus ou PC et MAC.

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