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Le lien entre développement humain et croissance économique

Analyse sectorielle : Le lien entre développement humain et croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 926 Mots (8 Pages)  •  1 075 Vues

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Document 2 -

Plus d’écoles ou plus d’armes ? Les deux nécessitent des richesses, mais chacune ne contribue pas également au développement humain. Parce que tous les pays ne réalisent pas les mêmes choix budgétaires, les niveaux de développement humain diffèrent souvent à niveau de revenu identique. Le Maroc est ainsi aussi riche que l’equateur en termes de revenu par habitant, mais son taux d’alphabétisation des adultes reste très en deçà de celui des Équatoriens ( 42% contre 89% ), ainsi que son indicateur de développement humain ( 0,53 contre 0,75 ) [...]

Il n’existe pas de lien automatique entre croissance et développement humain. Les deux sont pourtant inséparables. Difficile, en effet, d’améliorer le développement humain sans croissance économique. Celle-ci permet pour une bonne part de créer des emplois, de distribuer toujours plus de salaires, de dégager les ressources nécessaires au développement humain ( construction d’écoles, d’hôpitaux ), d’améliorer le système de protection sociale...A l’inverse, il n’y a pas de croissance durable sans développement humain, car un pays ne peut espérer développer sa productivité à long terme sans améliorer le niveau d’éducation et les conditions de vie de sa population.

( Source : Alternatives économiques n°32, avril 1997 )

Document 3 - La place des différents pays dans le produit mondial en 1997 ( en % )

( Source : FMI, Banque mondiale )

Document 4 -

Lorsque nous entendons dire que le revenu moyen annuel du Ghana est de 400 dollars par habitant, nous projetons sur ces peuples nos mesures afin de quantifier ce qui n’est pas mesurable : la vitalité des marchés africains, l’énergie des femmes, leur parures, les palabres des hommes, leurs joutes oratoires, les funérailles qui sont des fêtes, la compassion envers les faibles, la solidarité du clan, la violence entre les clans,etc. Est-ce que tout cela entre dans les quatre cents dollars ? A l’évidence, les statistiques n’appréhendent qu’une infime fraction de l’économie réelle, qui est une économie informelle ; “économie du bricolage et de la récupération”, dit Georges Balandier. Quand émergera enfin une école d’économistes africains qui nous donneront la juste mesure de l’activité véritable et intense de l’Afrique ? Ceux-là nous expliqueraient comment quantifier les cultures africaines, et ce que les Africains perdraient s’ils venaient à troquer ces cultures contre quelques fragments de développement bâclé.

Je ne plaide pas pour l’immobilisme, ni pour le renoncement, ni pour l’abandon de l’Afrique à elle même. Il me semble au contraire que les Africains sont plus riches - et pas seulement en biens matériels - que les chiffres ne le laissent paraître.

( Source : G.Sorman, Capitalisme suite et fin, Fayard 1994 )

LA MESURE DE LA CROISSANCE ET DU DÉVELOPPEMENT

Introduction :

1 - Amorce = En 1997, aux États-Unis, une commission du Sénat américain, la commission Boskin a révélé que la croissance américaine avait été sous-évaluée de plusieurs points parce que l’augmentation de l’indice des prix, utilisé pour mesurer le volume de la production, avait été elle-même surestimée de 1,1% par an.

2 - Problématique = Comment procède-t-on pour mesurer l’augmentation de la production à long terme et les écarts de dévelop- pement entre pays ? Quelles difficultés rencontre-t-on ? Les indicateurs utilisés sont-ils capable de rendre compte correctement des transformations économiques, sociales et culturelles qui accompagnent et entretiennent la croissance ?

3 - Annonce du plan = Après avoir expliqué comment les statisticiens s’y prennent pour mesurer la croissance et le développement et l’utilité de leurs calculs, nous en montrerons les insuffisances.

1 - Le PIB est un indicateur pertinent...

Phrase introductive = Le Produit intérieur brut ( PIB ) est un agrégat de la comptabilité nationale qui mesure la production d’un pays en additionnant toutes les valeurs ajoutées des entreprises et les services collectifs non marchands des administrations auxquels on ajoute la TVA et les droits de douane. Comment procède-t-on pour le comparer dans le temps et dans l’espace ?

La comparaison dans le temps suppose un système de prix commun, les prix constants. En effet, on ne peut additionner des quantités de voitures avec des heures d’enseignement ou avec services de télécommunications. On ne peut additionner que des valeurs c’est à dire des quantités multipliées par leur prix unitaire du moment, le prix courant. Cependant, d’une année sur l’autre, le prix d’un bien évolue. Il devient donc impossible de comparer des productions d’années différentes car les quantités n’ont pas été évaluées avec les mêmes prix. On est donc obligé de déflater la production en multipliant les quantités de chaque année par un système de prix commun, celui d’une année de référence. On obtient ainsi le PIB réel ou en volume ou à prix constant qui sert pour les calculs de la croissance ( Q1 ).

La comparaison dans l’espace suppose un système de

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