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Le Shadow Banking

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Par   •  5 Avril 2013  •  1 325 Mots (6 Pages)  •  1 082 Vues

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1. DEFINITION

Il n’y a pas une définition immuable du shadow banking car il s’agit d’une catégorie très

hétérogène où les acteurs et les activités qui la caractérisent sont très différents.

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Pour comprendre la nature profonde du shadow banking il faut le penser en tant que système.

Le FSB propose de le définir comme « un système d’intermédiation du crédit qui implique

des organisations et des activités échappant à la réglementation bancaire », donc tout ce qui

n’est pas sous la réglementation bancaire peut être vu comme du shadow banking.

Cette caractérisation permet de ne pas limiter à priori le shadow banking à certaines pratiques

et organisations mais à le penser dans un espace plus large et mouvant.

Il faut le penser comme un réseau d’acteurs, de pratiques en interaction, un système qui

évolue au gré de la mutation financière.

L’FSB indique trois caractéristiques principales :

• Le shadow banking assume des fonctions similaires à celles qu’exercent les banques,

il peut donc se substitué au système d’intermédiation du crédit traditionnel

• Les acteurs interagissent entre eux

• Cet espace est moins réglementé et contrôlé que ne l’est l’activité bancaire.

1.1. DIFFERENCES ET RESSEMBLANCES ENTRE LE SYSTEME

TRADITIONNEL ET PARALLELE

Etant une catégorie résiduelle, il est utile de comparer le shadow banking ou système parallèle

à l’activité bancaire traditionnelle. Les deux font essentiellement les même activités de

transformation de maturité, « borrow short, lend long » et transformation de liquidité,

passivité liquide- actifs illiquides. Leurs principales différences se situent à différents

niveaux :

• Règlementation, supervision, garantie : Ce qui a toujours justifié la régulation

bancaire, au delà de la philosophie adoptée, c’est le risque systémique inhérent à

l’activité d’intermédiation du crédit. On a déjà remarqué que les acteurs du shadow

banking échappent à la réglementation bancaire mais il faut ajouter que même si

certains parmi eux sont régulés, cela reste peu suffisant pour garantir la stabilité. De

plus, les acteurs qui financent en grande partie cette activité (qui sont les dépôts du

shadow banking,) (fonds monétaires) n’ont aucune garantie et donc sont

complètement vulnérable aux phénomènes de panique bancaire.

• Moyen de financement : Dans le cadre du système traditionnel les dépôts constituent

le moyen le plus important de financement, tandis que dans le système parallèle c’est

le marché du gros qui fournit la liquidité. Cette différence là n’est pas seulement

descriptive, en effet les dépôts de court terme sont caractérisés par une faible

volatilité tandis que les marchés monétaires sont beaucoup plus volatils.

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• Risque du crédit- risque du marché : Si l’activité bancaire traditionnel est

caractérisée par le risque du crédit, liée au fait que la banque détienne dans son bilan

le crédit jusqu’à la fin de maturation, le shadow banking est plutôt caractérisé par un

risque du marché, dès lors les méthodes employées par les acteurs du système comme

la titrisation transfère le risque du crédit aux acquéreurs des titres. Le risque du crédit

est ainsi décomposé et absorbé par tout le système financier.

1.2. LE SYSTEME TRADITIONNEL, « UNDER ONE ROOF »

Dans le système traditionnel fondé sur le modèle bancaire originate to hold, l’épargnant

confie son capital sous forme de dépôt de court terme à la banque qui octroie des prêts de

long terme aux entreprises et ménages. L’intermédiation à lieu dans un seul établissement. Le

risque du crédit est minimisé par la banque à travers les activités de screening et monitoring.

(cf. graph 1)

1.3 LE SYSTEME PARALELLE, « DAYSY CHAIN »

Dans le cadre du shadow banking, fondé sur le modèle bancaire originate to distribute,

l’activité d’intermédiation du crédit est décomposée en une myriade de pratiques réparties

entre différents organisations dont seulement les banques sont régulées.

Les banques ou autres institutions financières octroient des prêts, les quelles sont stockés par

des filiales des banques et après vendues à des véhicules de titrisation.

Ceux-là achètent les créances en se financent sur les marchés monétaires à travers des papier

commerciaux et ils émettent des titres avec différentes configurations risque-rentabilité qui

vont être achetés par les acteurs du marché selon leur aversion au risque.

A travers ce processus le système parallèle transforme un prêt à long terme risqué, « subprime

loans » par exemple, en un titre apparemment sans risque à court terme très

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