Le Shadow Banking
Dissertations Gratuits : Le Shadow Banking. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MyouMyou • 5 Avril 2013 • 1 325 Mots (6 Pages) • 1 091 Vues
1. DEFINITION
Il n’y a pas une définition immuable du shadow banking car il s’agit d’une catégorie très
hétérogène où les acteurs et les activités qui la caractérisent sont très différents.
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Pour comprendre la nature profonde du shadow banking il faut le penser en tant que système.
Le FSB propose de le définir comme « un système d’intermédiation du crédit qui implique
des organisations et des activités échappant à la réglementation bancaire », donc tout ce qui
n’est pas sous la réglementation bancaire peut être vu comme du shadow banking.
Cette caractérisation permet de ne pas limiter à priori le shadow banking à certaines pratiques
et organisations mais à le penser dans un espace plus large et mouvant.
Il faut le penser comme un réseau d’acteurs, de pratiques en interaction, un système qui
évolue au gré de la mutation financière.
L’FSB indique trois caractéristiques principales :
• Le shadow banking assume des fonctions similaires à celles qu’exercent les banques,
il peut donc se substitué au système d’intermédiation du crédit traditionnel
• Les acteurs interagissent entre eux
• Cet espace est moins réglementé et contrôlé que ne l’est l’activité bancaire.
1.1. DIFFERENCES ET RESSEMBLANCES ENTRE LE SYSTEME
TRADITIONNEL ET PARALLELE
Etant une catégorie résiduelle, il est utile de comparer le shadow banking ou système parallèle
à l’activité bancaire traditionnelle. Les deux font essentiellement les même activités de
transformation de maturité, « borrow short, lend long » et transformation de liquidité,
passivité liquide- actifs illiquides. Leurs principales différences se situent à différents
niveaux :
• Règlementation, supervision, garantie : Ce qui a toujours justifié la régulation
bancaire, au delà de la philosophie adoptée, c’est le risque systémique inhérent à
l’activité d’intermédiation du crédit. On a déjà remarqué que les acteurs du shadow
banking échappent à la réglementation bancaire mais il faut ajouter que même si
certains parmi eux sont régulés, cela reste peu suffisant pour garantir la stabilité. De
plus, les acteurs qui financent en grande partie cette activité (qui sont les dépôts du
shadow banking,) (fonds monétaires) n’ont aucune garantie et donc sont
complètement vulnérable aux phénomènes de panique bancaire.
• Moyen de financement : Dans le cadre du système traditionnel les dépôts constituent
le moyen le plus important de financement, tandis que dans le système parallèle c’est
le marché du gros qui fournit la liquidité. Cette différence là n’est pas seulement
descriptive, en effet les dépôts de court terme sont caractérisés par une faible
volatilité tandis que les marchés monétaires sont beaucoup plus volatils.
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• Risque du crédit- risque du marché : Si l’activité bancaire traditionnel est
caractérisée par le risque du crédit, liée au fait que la banque détienne dans son bilan
le crédit jusqu’à la fin de maturation, le shadow banking est plutôt caractérisé par un
risque du marché, dès lors les méthodes employées par les acteurs du système comme
la titrisation transfère le risque du crédit aux acquéreurs des titres. Le risque du crédit
est ainsi décomposé et absorbé par tout le système financier.
1.2. LE SYSTEME TRADITIONNEL, « UNDER ONE ROOF »
Dans le système traditionnel fondé sur le modèle bancaire originate to hold, l’épargnant
confie son capital sous forme de dépôt de court terme à la banque qui octroie des prêts de
long terme aux entreprises et ménages. L’intermédiation à lieu dans un seul établissement. Le
risque du crédit est minimisé par la banque à travers les activités de screening et monitoring.
(cf. graph 1)
1.3 LE SYSTEME PARALELLE, « DAYSY CHAIN »
Dans le cadre du shadow banking, fondé sur le modèle bancaire originate to distribute,
l’activité d’intermédiation du crédit est décomposée en une myriade de pratiques réparties
entre différents organisations dont seulement les banques sont régulées.
Les banques ou autres institutions financières octroient des prêts, les quelles sont stockés par
des filiales des banques et après vendues à des véhicules de titrisation.
Ceux-là achètent les créances en se financent sur les marchés monétaires à travers des papier
commerciaux et ils émettent des titres avec différentes configurations risque-rentabilité qui
vont être achetés par les acteurs du marché selon leur aversion au risque.
A travers ce processus le système parallèle transforme un prêt à long terme risqué, « subprime
loans » par exemple, en un titre apparemment sans risque à court terme très
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