Le Risque Bancaire
Note de Recherches : Le Risque Bancaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar meryem1989 • 26 Décembre 2014 • 3 736 Mots (15 Pages) • 935 Vues
du risque qui spécifie l’intermédiation et qui
justifie la marge bancaire. Le risque bancaire ne
peut se mesurer par un seul indicateur, car ce qui
le caractérise c’est à la fois sa
multiplicité et son caractère
multidimensionnel. Encore fautil
aussitôt préciser que tous les
risques ne sont pas aisément
quantifiables.
Pour des raisons didactiques, il
nous paraît nécessaire d’abord
de classer les risques bancaires
en plusieurs catégories. N’y aurait-il qu’une seule
manière de faire, elle devrait avant tout
dépendre du profil d’activité de la banque. En la
matière, toute classification risque d’être arbitraire
donc discutable.
Le risque de crédit
Le tout premier risque, pour une banque, est le
risque de crédit ou de contrepartie. Il peut se
définir comme la perte encourue en raison de la
défaillance d’une contrepartie, lorsque l’un de
ses clients ou une entreprise dont elle détient des
titres de créance n’est pas capable d’honorer ses
engagements contractuels. Avancer des fonds
contre rémunération, c’est la fonction première
de la banque. Mais toute opération de crédit est
une prise de risque. Pour la banque, la décision
de l’octroi ou non d’un crédit est un problème
crucial. L’origine fondamentale du problème
réside dans l’imperfection de l’information
concernant le risque des clients. Lorsque la
banque traite les demandes de crédit, il existe
une asymétrie de l’information, car les clients
disposent d’informations concernant leur propre
risque que les banques n’ont pas. Dans le
I LA GESTION DES RISQUES I
I DOSSIER I
13
I Janvier 2006 I n° 118 I ÉCONOMIE et MANAGEMENT I
L’activité bancaire a toujours été associée à
l’idée de risque. Sans risques à gérer, il n’est
pas de banque. Mais, au fil du temps, cette
liaison s’est sensiblement transformée. L’environnement
dans lequel évoluent les banques a
radicalement changé au cours des deux dernières
décennies. La globalisation financière, l’émergence
de nouvelles zones économiques à forte
croissance, la course à la taille des entreprises
multinationales réclament des banques des prises
de risques dont la nature, la dimension et la complexité
diffèrent profondément des pratiques
classiques et domestiques du métier de banquier.
Et, avec le développement de produits financiers
plus sophistiqués, le risque a pris une nouvelle
ampleur. Ce qui a changé au cours de la dernière
décennie, ce n’est pas tant le poids des risques
que leur diffusion ainsi que les modes de gestion
qui leur sont appliqués.
LES PRINCIPAUX RISQUES BANCAIRES
De façon générale, le risque peut se définir
comme un phénomène aléatoire correspondant
à une situation où le futur n’est prévisible
qu’avec des probabilités. Il s’oppose en cela à
l’incertitude (qui correspond à un futur totalement
imprévisible car échappant au calcul) et à la
certitude (qui est prédictible car elle correspond à
une prévision affectée d’une probabilité égale
à 1). On peut s’assurer contre le risque, pas contre
l’incertitude. Le risque est souvent difficile à
identifier, mais sa réalisation se traduit toujours
par un résultat préjudiciable, le plus souvent sous
la forme d’une perte pour l’entité qui le subit.
Dans son ouvrage Risque, incertitude et profit,
Knight1 distingue bien les deux notions et
présente le profit comme la contrepartie du
risque assumé par l’entrepreneur, ou du moins de
l’incertitude dans laquelle il se trouve. Le risque
est inhérent à l’industrie bancaire qui est une
industrie de gestion du risque. C’est cette gestion
• LES RISQUES BANCAIRES
Le risque
est inhérent
à l’industrie
bancaire qui est
une industrie
de gestion
du
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