Le Quantitative Easing
Dissertation : Le Quantitative Easing. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Greyz • 25 Décembre 2021 • Dissertation • 1 801 Mots (8 Pages) • 328 Vues
Le « quantitative easing »
À la suite de la grande crise économique de l’année 2008, qui fût une véritable catastrophe pour les économies mondiales et du système financier. Des circonstances exceptionnelles ont entraîné des mesures exceptionnelles. Lorsqu’à la suite du dépôt de bilan de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, les Bourses se sont effondrées et la panique s’est emparée des marchés financiers mondiaux, les options pour la Federal Reserve Board (Fed) et les autres grandes banques centrales n’étaient pas très nombreuses. Face à la paralysie du marché monétaire sur lequel les banques refusaient de se prêter entre elles et à l’onde dépressive qui commençait à se propager à l’ensemble de la planète, la Fed, La Banque d’Angleterre (Boe) et la Banque centrales européenne (Bce) ont instauré un nouvel arsenal d’instruments monétaires pour surmonter la menace déflationniste et la trappe de liquidité auxquels faisait face de nombreux pays. Le manque d’efficacité des politiques monétaires poussa alors les différents banquiers centraux à mettre en œuvre de nouvelles politiques dites « non conventionnelles ». Les mesures non-conventionnelles sont des mesures de politique monétaire temporaires dont l'objectif est le rétablissement des canaux de transmission de la politique monétaire et in fine, un soutien au crédit bancaire et à la liquidité sur le marché monétaire. C’est ainsi que parmi les trois grandes catégories de mesures non conventionnelles, la mesure venant à augmenter massivement la quantité de monnaie en circulation, soit le « quantitative easing » (ou assouplissement quantitatif) est adopté par les banques centrales afin de contribuer à la stabilité du secteur bancaire et de stimuler la relance économique. Chronologiquement, c’est la Fed qui, dès 2008, s’est servi de cet instrument en première. La Boe a été contraint d’utiliser l’assouplissement quantitatif vers mars 2009 et face au succès de cette nouvelle politique monétaire, la Bce a suivi ce modèle en janvier 2015. Nous nous demanderons alors, Comment le Quantitative Easing a permis à l’économie mondiale de se relever partiellement de la crise ? Pour répondre à cette problématique, nous nous baserons sur une approche historique. Dans un premier temps, nous présenterons deux exemples du Quantitative Easing dans l’histoire : le QE américain et le QE de l’Europe. Concernant les États-Unis, l’analyse portera sur les quatre programmes non conventionnels mis en place. Pour l’Europe, nous nous intéresserons à l’évolution des décisions de la Bce. Ensuite, dans un second temps, nous nous interrogerons sur l’avenir de Quantitative Easing, nous analyserons tout d’abord les politiques monétaires menées par les banques centrales puis sur le devenir de cette politique monétaire.
I.Le Quantitative Easing dans l’histoire
I.1.Le Quantitative Easing aux Etats-Unis
-À la suite de la faillite d’une des plus grandes Banques américaines en octobre 2008 : Lehman Brothers, cela déclenche une crise financière d’envergure mondiale. Pour contribuer à la stabilité du secteur bancaire et stimuler l’économie, la Fed a mis en place des politiques monétaires dites non conventionnelles : le quantitative easing (QE), politique d’assouplissement quantitatif qui peut être divisé en quatre programmes distincts ;
-En 2008 ; Le marché immobilier a été le plus touché lors de la crise des subprimes-> achat agressif d’obligations et de créances hypothécaires. Le principal objectif de ce premier QE est la diffusion de liquidité au sein du marché pour redresser la valeur des actifs immobilier et financiers.
-En 2010 ; L’économie américaine se retrouve ralentie, affectée par une menace déflationniste et un taux de chômage grandissant. Extension du programme d’achat pour relancer l’inflation et en augmentant la taille de son bilan, souhait d’injecter massivement de nouveau de la liquidité dans le marché et dans l’économie réelle-> expression employée pour désigner l'activité économique locale et concrète pour les habitants, citoyens, des ménages, des entreprises, des collectivités qui produisent ou consomment réellement des biens et services, en dehors de sa partie spéculative, c'est-à-dire hors de la finance et de la bourse.
-En 2011 ; L’économie est au bord de l’asphyxie, la Fed va changer sa stratégie monétaire et mettre en place l’Opération Twist. Il s’agit d’opérations de ventes d’obligations du trésor court-terme avec un rachat simultané de titres souverains long terme. L’objectif ici n’est pas d’augmenter la taille du bilan de la Fed, comme cela a été fait via les deux premiers QE, mais de réduire de façon significative la courbe des taux long-terme. L’objectif est de pousser les investisseurs à considérer des investissements plus risqués permettant ainsi de soutenir l’économie-> impacts positifs sur l’amélioration de la confiance des investisseurs-> relancement progressif du marché immobilier et l’accès au crédit.
-En 2012 ; Marché du travail toujours ralentit-> achat de créances hypothécaires mensuel avec un programme QE non limité dans le temps. L’objectif est de relancer le marché du travail et cela fonctionne.
-Enfin, en 2013 ; volonté de sortir du QE-> sortie progressive avec diminution des achats, réduction du bilan de la Fed.
I.2Le Quantitative Easing en Europe
-Outre la relance du marché interbancaire et une baisse des rendements obligataires, la politique accommodante de la zone euro n’a pas les effets escomptés sur l’économie réelle.
-Début 2015 ; zone euro fait face à une inflation annuelle se situant à un niveau historiquement bas à -0,6% avec des anticipations d’inflations.
-Pour combattre cette inflation basse, le conseil des gouverneurs annonce un « bazooka monétaire » avec l’instauration de nouveaux instruments.
-programmes d’achats de titres des secteurs privés et publics est élargi à des achats mensuels de ces titres, achat d’obligations émises par les administrations centrales et les institutions européennes de la zone euro c’est-à-dire le secteur public-> La banque centrale annonce sa volonté d’élargir son spectre d’outils monétaires, le Quantitative Easing tant qu’il n’y a pas d’évolution significative de l’inflation.
...