Assemblée nationale: loi visant à réduire la quantité de sucre dans les produits laitiers et les sodas
Analyse sectorielle : Assemblée nationale: loi visant à réduire la quantité de sucre dans les produits laitiers et les sodas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thiago16 • 4 Avril 2013 • Analyse sectorielle • 657 Mots (3 Pages) • 761 Vues
L'Assemblée nationale ont voté mercredi en première lecture, en faveur d'une proposition de loi visant à réduire la quantité de sucre dans les produits laitiers et les sodas, bien plus élevée qu'en métropole.
C'était une promesse de campagne de François Hollande. Ce mercredi, les députés ont voté en première lecture en faveur d'une proposition de loi socialiste visant à mettre fin à une situation étonnante: dans les DOM-TOM, certains produits alimentaires comme les sodas ou les yaourts contiennent bien plus de sucre que leurs équivalents vendus en métropole.Les partis de la majorité ainsi que les centristes de l'UDI ont voté pour cette proposition de loi socialiste tandis que l'UMP s'est abstenue, arguant du fait qu'elle préférait attendre une grande loi de santé publique.
Cette différence de traitement, qui avait déjà fait l'objet d'un projet de loi en 2011, mais sans succès, serait en partie responsable de l'obésité qui touche plus durement les Ultramarins que les Hexagonaux, estiment les experts médicaux. Les exemples sont parlants: un soda de Fanta à l'orange proposé en Martinique contiendrait 14 g de sucres ajoutés, contre moins de 10 g sur le continent. Un yaourt aux fruits de type Petit Filou vendu sur la même île afficherait 27% de sucres en plus que son équivalent sur le continent.
Il s'agit là d'une véritable «injustice», dénonce la rapporteur du texte, la députée socialiste de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe, rappelant les chiffres alarmants du surpoids et de l'obésité dans les DOM-TOM, bien supérieurs à ceux de la métropole. Selon l'étude Podium conduite par le Dr André Atallah, chef du service de cardiologie au centre hospitalier de Basse-Terre (Guadeloupe), 23% des enfants vivant dans les DOM sont en surpoids ou obèses, contre 16% en métropole. Les adultes d'Outre-Mer affichent aussi un taux d'obésité bien supérieur: 23% contre 16% pour les Français de l'Hexagone. Si des facteurs autres que l'alimentation, comme la sédentarité croissante ou un terrain génétique favorable, peuvent expliquer cet écart, l'offre alimentaire riche en sucre n'a pu qu'accentuer le fléau, estiment les experts.
Contraintes de production
Plusieurs raisons ont été avancées par les industriels pour expliquer la différence de qualité entre les DOM-TOM et l'Hexagone. La première serait le goût plus prononcé des Ultramarins pour le sucre. Un argument fallacieux, selon Hélène Vainqueur-Christophe. «Le fameux goût sucré des Ultramarins, c'est un argument des professionnels. On nous a très certainement conditionnés à aimer le sucré, et dès le plus jeune âge», estime-t-elle.
Les contraintes de production propres aux DOM-TOM sont aussi mises en avant. En l'absence de production laitière locale, les yaourts sont fabriqués sur place avec de la poudre de lait, qui est plus riche en fructose, un sucre naturel. C'est pourquoi la proposition de loi précise qu'il s'agit de limiter les sucres «ajoutés», a expliqué la députée guadeloupéenne en commission le 19 mars.
Des produits jetés plus tôt en métropole
Le texte évoquait aussi une problématique surprenante: les différences entre les dates
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