Le Commerce De Proximité
Note de Recherches : Le Commerce De Proximité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vita452129 • 2 Avril 2014 • 2 798 Mots (12 Pages) • 796 Vues
LA LOI ROYER N’A PAS ATTEIND SES OBJECTIFS :
Depuis 1973, la loi « Royer » n’a ni entravé le développement anarchique des
grandes surfaces, ni pérennisé le commerce de proximité et d’intérêt public.
C’était ces deux principaux objectifs.
LES PRATIQUES DELOYALES SE SONT DEVELOPPEES.
Depuis 1973, en nous concentrant sur la taille et les formats des points de ventes
nous avons laissé faire des pratiques commerciales déloyales.
La concurrence déloyale n’est pas liée à la taille du concurrent. Les grands
magasins de centre ville étaient bien des grandes surfaces de vente et ils étaient
sources de vitalité d’attractivité. Par contre en imposant des délais de paiement
de 190 jours quand les concurrents payent au comptant, en faisant financer par
les fournisseurs les charges de gestion et de promotion du magasin quand les
concurrents ne reçoivent aucune marge arrière, en cassant les prix sur quelques
rares mais symboliques produits car les péréquations de marge peuvent se faire
sur tous les autres produits du « tout sous le même toit »… Les grandes surfaces
se sont enrichies, en ruinant les pompes à essences, les commerces de bouche,
les drogueries, les quincailleries…, des milliers de commerces conseils
indépendants spécialisés ou de proximité, des milliers d’artisans….et mêmes des
milliers de producteurs et fournisseurs. Seules les villes de plus de 35 000
habitants peuvent espérer une réelle diversité et vitalité
Les résultats sont objectivement inacceptables Et avec, en plus, des prix
supérieurs à ceux de nos voisins !
NOUS PROPOSONS DES CHANGEMENTS RADICAUX D’ETAT D’ESPRIT, DE
METHODES ET DE MOYENS
LES CHIFFRES ET FAITS NOUS DEPASSENT :
En France, les sociétés d’investissements immobiliers cotées (SIIC) ont investit
7,73 milliard € en 2008 - Carrefour en 1985 exploitait 80 hypermarchés ; il en
exploite 200 en 2007. - en Allemagne + 5000 m² de grandes surfaces par jour. -
Pour le seul département des Yvelines sont déposés en novembre 2008, 6
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projets de centres commerciaux de 30 à 40 000 m². - Un quai des marques qui
pratiquera en permanence une remise de 30 % se développera dans l’Essonne
sur 35 000 m². - Le département de la Seine-et-Marne réunissait au moins 80
CDEC par an. - La taille des IKEA est passée de 18 000 m² à 30 000 m² de
surface de vente. - La stratégie d’une seule enseigne est de passer de 30 à 80
magasins en France. - En 11 ans en Meurthe-et-Moselle : 123 nouveaux maxi
discount.
Epagny (74) agglomération d’Annecy : Le centre commercial « Grand Epagny »
compte, autour d’un hypermarché « AUCHAN » de 10 300 m², une trentaine de
grandes et moyennes surfaces spécialisées représentant environ 83 000 m² de
surface de vente.
Zone de chalandise minimum : 1 million d’habitants pour Ikea. 100 000 habitants
pour grande enseigne de vêtement, grande surface de bricolage, surface de
meubles, enseigne électroménager…50 000 habitants pour hypermarché grande
surface de chaussures, magasin de loisirs… 10 000 habitants pour hard discount,
surgelé, optique, sandwicherie 1 000 habitants pour boulangerie pâtisserie
artisanale,
Si eux le font, c’est donc possible !
C’EST PLUS RENTABLE EN PERIPHERIE ET POURTANT LES LOYERS SONT
PLUS CHERS EN VILLE.
Il doit y avoir un problème : un restaurant rapide de 100 places réalise 4 millions
de CA en périphérie et 2 millions en centre ville. Un hypermarché réalise 12 000 €
par m² pour 10 000 m² soit dix fois plus qu’en centre ville. Et pourtant les loyers
en centre ville sont beaucoup plus élevés.
L’EXEMPLE DU GRAND LYON
Le grand Lyon est un secteur économique majeur : 17 % de l’emploi salarié privé
(100 000 emplois), 22 % des entreprises (22 600 entreprises), CA 2006 de 6.7
Mds d’€ . Dépense des ménages du Grand Lyon évaluée à 6,3 Mds d’€ (11Mds
d’€ sur l’aire urbaine de Lyon (+20% entre 2001 et 2006))
Une zone de chalandise importante grâce à une forte densité de population
(2 364 hab./km² > Marseille 1642 hab./km²). Un parc commercial d’environ 1.5
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millions de m² de surface de vente. Densité de petits commerces alimentaires
plutôt supérieure aux autres agglomérations (23/10000 hab.) Un rythme moyen
d’autorisation de 20 000 m² de surfaces de vente/an.
Depuis 2004 : 97% des surfaces sollicitées CDEC/CNEC ont été accordées, soit
165000 m². D’ici 2010 : croissance attendue du parc de grandes et moyennes
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