La tragédie des biens communs
Étude de cas : La tragédie des biens communs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marmitehaha • 20 Novembre 2022 • Étude de cas • 531 Mots (3 Pages) • 381 Vues
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Sciences Économiques et Sociales
« Les défaillances du Marché »
« La tragédie des biens communs »
La « tragédie des biens communs », tiré du livre « The Tragedy of the Commons » en 1968 de G.Hardin, concerne comme son nom l'indique les biens communs. Ces biens sont non excluables et rivaux. C'est à dire que l'utilisation est gratuite sans qu'il y ait la possibilité d'écarter un utilisateur et l'accès à ce bien est limité en concurrence avec chaque utilisateur. Ce terme désigne donc le phénomène de la surexploitation d'une ressource commune dans un contexte de compétitivité à l'accès à cette dernière.
Ce risque de surexploitation menant à la tragédie est dû au fait que le gain tiré de cette ressource est privé alors que le coût est social. Chaque individu a intérêt à user de ce bien. Pourtant l'usage répétitif de ce bien mène à une diminution et à une dégradation voire à une disparition du bien. Cela aboutit à une privation néfaste pour la collectivité. Ces comportements consommateurs menacent donc, en l'absence de responsabilité d'autrui, la ressource commune. On observe alors une situation de perdant-perdant où tout le monde perd les gains.
Pour palier à ce problème, il est souvent nécessaire de donner cette responsabilité à un acteur économique :
-on peut nationaliser la ressource. L'état peut avoir recours à plusieurs actions permettant la bonne gestion du bien concerné comme par exemple la mise en place de réglementations ou de taxes mais aussi la possibilité de l'exploiter directement.
-on peut aussi privatiser cette ressource et la rendre excluable. Le but est de pérenniser les intérêts collectifs. Le propriétaire doit donc se porter garant de la bonne situation de la ressource, de sa préservation et de sa bonne gestion.
Un exemple concret de ce phénomène pourrait être la situation des vélos en libre service à Paris. Les vélos sont considérés comme biens communs dans ce cas puisqu'ils sont en libre service sans bornes réglementant l'utilisation. Il y a une rivalité et pas d'excluabilité possible. L'entreprise hongkongaise « gobee » ayant mis en « free floating » ces vélos a alors annoncé à juste titre l'arrêt de son service. La raison de cet arrêt est la trop forte dégradation des vélos. L'entreprise était en incapacité de poursuivre ce service dans les conditions contractuelles initiales. La possibilité que le coût de rachat et de réparation des vélos dégradés soit supérieure au budget facturé pour ce service est envisageable.
On observe bien dans cette situation que le risque encouru par un bien commun soit son épuisement total dû à sa dégradation et sa surexploitation. Il est alors bénéfique de reléguer ce bien commun à une entité en capacité de le gérer, soit l’État, soit une entité privée. Il est aussi possible, comme le montre le cas des vélos libre-accès de Paris, de cesser totalement le service rendu pour la communauté.
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