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La macro-finance du 21ème siècle : faits stylisés, nouveaux acteurs, nouvelle pratique

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Par   •  13 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 158 Mots (9 Pages)  •  879 Vues

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Chapitre 1 : la macro-finance du 21ème siècle : faits stylisés, nouveaux acteurs, nouvelle pratique.

Introduction :

Depuis les années 60, la structure des systèmes financiers s’est modifiée. Nos économistes se sont financiarisé. Ce qui a provoqué un changement dans la structure des banques. Les banques et les marchés sont de plus en plus intégrés. Ce qui implique qu’en cas de chocs financiers provenant des marchés les banques soient plus vulnérable. Ayant réduit leur actifs liquides et devenues dépendantes du marché du court terme (coté passif), celle ci sot devenues très vulnérable aux crises de liquidité. Les banques ont diversifié leurs activités, elles deviennent des banques universelles de grande taille.

Le surendettement est l’obstacle principal à la reprise de la croissance. Cet endettement représente parfois jusqu`à 100% du PIB dans les pluparts des économies les plus avancées.

Section 1 : une finance hypertrophié et de plus en plus déconnecté de la sphère réelle.

Les pays développés (ceux de l’union européenne en particulier) souffrent d’une hypertrophie de la finance et d’une déconnection entre la sphère financière et réelle. L’accroissement des activités transfrontalières augmente à la fin des années 90 jusqu’à la crise. Cela représente une hausse de prêt et de service financier et une augmentation de la part des actifs étrangers dans les portefeuilles des banques.

Avant les années 30, le crédit bancaire et la masse monétaire étaient corrélés. A cette époque, on avait un régime classique de financement monétaire (les crédits font les dépôts). Le marché de liquidité qui permet aux banques de déconnecter les crédits des dépôts n’existaient pas (ou quasiment). Les crédits étaient limités par les dépôts. C’est qu’à partir des années 70 que les banques se sont financées autrement, par les marchés de gros de la liquidité.

La 2nd guerre mondiale a entrainé une déconnexion entre les crédits et la monnaie. Le crédit s’est fortement contracté car la guerre était financée directement par des emprunts. On rentre dans une phase de répression financière. On a vu une contraction sous toutes ces formes jusqu’à l’après guerre (1950). Après les années 70, un régime financier s’installe doucement. Le crédit bancaire et actif financier se déconnecte. Tandis que la monnaie reste constante. La décorrélation entre les actifs financiers et le crédit bancaire est le résultat des innovations dans la finance. La libéralisation financière, les progrès technique et l’accroissement des marchés dérivés ont abouti à une explosion.

Dans les années 70, les volumes sur les marchés de change représentent 20% du PIB. Alors qu’en dans les années 80, c’est l’inverse.

Le trading à haute fréquence est une technique de transaction qui repose sur des machines capables d’exécuter des ordres à très grandes vitesses pour tirer des profits. Cette technique représente 30% des transactions financières eu Europe et 60% de l’autre coté de l’Atlantique. Cela a tendance à augmenter la liquidité des actifs. Mais cet argument est faux, l’unité de temps étant le millième de seconde. Il ne peut donc pas fournir de liquidité car la latence en moyenne en 2013 est de 3mS. Cette liquidité n’est qu’une illusion (95% des ordres sont annulés).

Section 2 : l’évolution du bisness modèle des banques

Le bisness n’est pas statique, il s’adapte. L’internationalisation, la concurrence et l’environnement macroéconomique ont un impact sur le bisness modèle des banques. Les objectifs que se fixent les banques ont également un impact.

De 1999 à 2011, il y a un croissance exponentielle des banques (période avant crise). Elles se sont élargies dans leurs activités d’origine (crédit et dépôt) pour se concentrer sur le marché (trading).

A la fin des années 90, il n’y a pas seulement la taille des banques qui augmentent mais un changement de structure. Une déformation s’opère dans un même temps entre le passif et l’actif des banques.

Passif : faible capital et une baisse de la part des dépôts dans le passif.

Actif : baisse de la part des prêts à l’actif des banques. Accroissement d’autres actifs (trading). Plus une banque accroit sa taille plus elle rentre dans un modèle universel et elle va donc modifier la structure pour dériver vers le trading.

2.2 L’évolution du bisness modèle des banques

2.2.1 L’intermédiation bancaire traditionnel

Une banque est un intermédiaire financier spécifique, elle octroie des crédits et collectes des dépôts. Une banque prête à moyen et long terme et emprunte à court terme. Les banques sont créatrices de monnaie. Mais elles ne se contentent pas de transformer les caractéristiques d’une épargne préexistante, elle crée par le crédit un dépôt bancaire de l’emprunteur. Les banques sont spécialisés dans l’octroi de prêt à fort contenu d’information. Les banques sont vulnérables aux crises de liquidité car leurs passifs est un dépôt à vue. Cette spécificité de bilan (les caractéristiques d’actif des intermédiaires financiers) va caractériser les types de dettes que peuvent offrir les intermédiaires financiers.

2.2.2 Le nouveau modèle bancaire fondé sur les transferts de risque

Dans un modèle traditionnel, la banque octroie des crédits et les conserve à son bilan. En 2000, on adopte un nouveau modèle. Les banques octroient des crédits mais ne le garde pas au bilan, elle le titrisent. Cette évolution s’inscrit dans un mouvement de transfert massif de banques vers des intermédiaires financiers non bancaires (via les dérivés et la titrisation). Le cœur du métier est touché.

Quand une banque garde les crédits au bilan, elle conserve leurs risques aussi. Donc il faut sélectionner la clientèle. Mais si elles ne conservent pas ses risques, la sélection au préalable n’est plus nécessaire. Ces activités de transfert de risque modifient les relations entre les préteurs et emprunteurs.

L’innovation majeure que véhicule que véhiculent ces dérivés de crédit est la dissociation du risque de crédit et de la créance en elle même. Un dérivé est utile quand il est utilisé comme une assurance. Mais moins de 10% du marché des dérivés sert à ce besoin, le reste n’est que spéculation.

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