La Protection Sociale Et Les Domaines D'intervention De L'État
Analyse sectorielle : La Protection Sociale Et Les Domaines D'intervention De L'État. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar danao • 3 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 1 059 Mots (5 Pages) • 917 Vues
A. La protection sociale et les domaines d’intervention de l’État
Le rôle de l’État est de réguler la solidarité des individus entre eux et d’assurer la solidarité de la société envers les plus démunis qui sont en même temps les moins bien intégrés. Il contribue à la cohésion sociale en procurant à ces individus un cadre qui dépasse leur simple existence individuelle en étant le garant de la loi et en favorisant l'acquisition de la citoyenneté. C'est l’État qui va permettre la reconnaissance officielle de l'appartenance à une communauté nationale.
Dans les pays développés c’est après 1945 que se met en place l’État dit État-providence correspondant à une conception keynésienne de l’économie : le but est non seulement de répondre à des besoins sociaux mais de soutenir la demande et l’économie du pays. L’État, c’est-à-dire la collectivité, assure la solidarité dans diverses directions correspondant à des risques pour l’individu :
la maladie pour des raisons de santé publique et de protection de l’ensemble de la population. Aujourd’hui se met en place en France un droit universel d’accès aux soins valable pour toute la population qu’elle soit cotisante, ayant-droit ou non
la vieillesse : garantie d’un minimum de ressources appelé minimum vieillesse, mise en place d’un système de retraites (système de répartition en France)
les accidents du travail, l’invalidité
la famille avec la création des allocations familiales
L’ensemble de ces risques est couvert par le système de sécurité sociale instauré en France en 1945.
Les risques des salariés sont également protégés par :
l’État qui a mis en place un code du travail et les droits des salariés. Il définit les liens, droits et devoirs des employeurs et des salariés
ne caisse de solidarité qui finance l’indemnisation du chômage.
En 1993 les dépenses de protection sociale représentaient 35 % du PIB en France. Cette part est croissante, elle n’était que de 16 % du PIB en 1960.
L’État a créé en 1988 un revenu pour les plus démunis, le RMI, revenu minimum d’insertion. Plus d’un million de personnes bénéficient du RMI qui ouvre droit à la protection sociale (santé) et à l’allocation de logement. Le RMI confère aussi à ceux qui le reçoivent un statut d’assisté qui les dévalorise et les disqualifie dans leur recherche d’emploi. En stigmatisant les bénéficiaires il devient « machine à exclure ».
L'état-providence en difficulté:
Tout d'abord, l’État n'est pas tout puissant, ses moyens ne sont pas illimités. Le budget de l’État et les comptes sociaux sont quasi-systématiquement en déficit, ce qui n'est pas tenable sur le long terme. Il y a donc un mouvement général de révision des politiques de solidarité nationale afin de pouvoir assurer leur financement sur le long terme. Il s'agit de rendre les mesures sociales plus efficaces et moins coûteuses. Ces réformes peuvent aboutir à une meilleure intégration des individus les plus fragiles si elles conduisent à une plus grande efficacité.
Dans le contexte actuel, l’état-providence a de plus en plus de mal à remplir sa mission de régulation sociale. A l'origine de cette 'crise de l'état-providence' on trouve un contexte économique et social très différent du passé qui manifeste une crise à 3 niveaux.
Crise de solvabilité: c'est le problème du financement de la protection sociale rendu déficitaire à cause du ralentissement
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