La Joint-Venture / alliance reposant sur un accord contractuel entre différentes firmes

Pour commencer, les économistes tels que Williamson postulaient initialement que les seules structures de gouvernance pour encadrer les transactions étaient le marché ou l’organisation intégrée. C’est à partir de 1985 que Williamson inclue les formes hybrides dans l’analyse des structures de gouvernance. Les formes hybrides sont par nature très diverses et parmi elle, on trouve les joint-ventures. Le terme Joint-Venture est un anglicisme que l'on peut traduire en coentreprise. C'est un terme couramment utilisé dans le jargon économique afin de désigner une structure juridique indépendante, crée par au moins deux entreprises qui souhaitent s'associer afin de mener une stratégie commune de développement. Il s'agit donc d'un contrat de collaboration entre plusieurs entités qui aboutit à la création d'une nouvelle structure et la mise en commun de capital. C'est un cas classique des formes hybrides, chaque entreprise préserve son autonomie et détient une part de capital, et ce partage de capital détermine le niveau de rente attribué à chacune des parties prenantes. Le contrôle au sein de cette organisation est appliqué par le conseil d'administration dans lequel siège toutes les entreprises parties prenantes. Cette nouvelle société peut être crée pour un partenariat de longue durée ou pour une période limitée lorsqu'elle correspond à un besoin très spécifique. La mise en place d'une joint-venture est très populaire dans les secteurs de l'innovation, des nouvelles technologies, de la recherche & développement. La création d'une Joint-Venture permet de mutualiser les coûts et risques dans ces secteurs où les projets ont tendance à être très spécialisés et nécessite une grande capacité d'investissement. De plus, la coentreprise représente la possibilité, de s'implanter dans un nouveau secteur, de conquérir un nouveau marché ou un nouveau pays. De nos jours, la joint-venture peut constituer une véritable barrière non tarifaire. Dans certains pays très fermés, sa mise en place est imposée par la loi qui interdit la création de sociétés détenues en totalité par des étrangers. C'est le cas par exemple, de la Chine, des Émirats Arabes Unis ou de l'Inde qui limitent à certains pourcentages, la participation étrangère dans les opérations locales. Nous allons ainsi aborder à l'aide du texte et de nos connaissances, ce qui constitue les conditions de réussite des joint-ventures internationales.

La Joint-Venture est donc une alliance reposant sur un accord contractuel entre différentes firmes, cet accord fixe les conditions de coopération. Pour que cette alliance soit une réussite plusieurs paramètres liés au double enjeu de la relation contractuelle, au fonctionnement de la Joint-Venture, et à l’implantation dans un pays étranger doivent être réunies. Cependant ce n’est pas un exercice facile c’est pourquoi ces formes organisationnelles sont connues pour leur instabilité et l’hétérogénéité de niveau de performance pouvant déboucher à des relations conflictuelles menaçant la réussite du projet.

Ainsi, il est important de bien choisir ex-ante le ou les partenaires avec lesquelles ont compte se lier, car comme dans toute union le choix du partenaire est capital. Pour permettre une certaine pérennité dans la relation il faut qu’il existe un fit culturel entre les partenaires, c’est-à-dire qu’il y ait une certaine compatibilité des cultures organisationnelles. Cela implique aussi, une vision de gérer la stratégie marketing et commerciale similaire. C’est une condition de réussite car pour une firme s’allier avec des partenaires qui sont trop éloignés de sa culture organisationnelle est synonyme de défaut de coordination et de coûts supplémentaires. Après avoir déceler le partenaire idéal, la rédaction d’un contrat de collaboration exhaustif est un facteur essentiel à la réussite d’une joint-venture. Le contrat doit spécifier les engagements, les modalités de fonctionnement, le mode de gestions des actifs, la participation et les contributions de chaque partie, la répartition des bénéfices, inclure des modalités de rupture ou de modification du contrat, de résolution des conflits. Cependant, comme il ne s’agit pas de transactions dans le cadre de l’organisation de marché, les contrats ont tendance à être incomplets et n’anticipent pas tous les cas de figures possibles.

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