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La Croissance économique Est-elle Compatible Avec Le développement Durable

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Par   •  17 Février 2015  •  2 471 Mots (10 Pages)  •  1 321 Vues

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Les économistes néo-classiques sont particulièrement optimistes en ce qui concerne la soutenabilité de notre modèle de croissance productiviste .Il serait ainsi possible, grâce à l’internalisation des externalités et en particulier au rôle positif du progrès technique, de concilier à la fois croissance et développement durable au niveau mondial. L’ensemble des pays de la planète pourrait ainsi connaître pendant une période longue une augmentation du PIB qui assurerait la satisfaction des besoins actuels de la population tout en limitant les répercussions de la croissance actuelle sur l’environnement, ce qui permettrait de répondre aux besoins des générations futures . Or , cette vision semble beaucoup trop optimiste : la généralisation au niveau mondial du modèle occidental (de croissance productiviste entraînerait des dégradations de l’environnement à court et long terme . Dés lors comment transformer le modèle de croissance pour assurer une augmentation du bien-être de l’ensemble de la population durable.

Pour les économistes néo-classiques , le modèle de croissance productiviste basé sur le marché permet de concilier croissance et développement durable

Les effets la croissance sur l’environnement sont uniquement à court terme

Les auteurs libéraux sont bien conscients des effets pervers de la généralisation de la croissance dans le monde : en une décennie, on observe une accélération du taux de croissance du PIB qui est passé de 3,4% par an en moyenne entre 1988 et 1997 à 4,1% par an en moyenne dans la période 98-2007 . Cette accélération concerne les pays du monde les plus peuplés : la Chine ( une croissance annuelle moyenne de 9% ) et l’Inde ( 6% )

Certes , à court terme ,cela génère des tensions sur les ressources naturelles (épuisement des ressources non renouvelables) et une augmentation de la pollution (augmentation des rejets de GES) .

Les économistes néo-classiques (grosman et Krueger) ont adapté la courbe de Kuznets qui établie une relation de corrélation entre croissance et inégalité aux répercussions de la croissance sur l’environnement . Jusqu’ à un certain seuil de PIB/habitant , la croissance se traduit par une raréfaction des ressources naturelles car la croissance est de type extensive : pour produire plus , il faut davantage de facteurs de production donc un gaspilage de ressources. C’est ce qui se passe pour l’Asie entre 1973 et 1979 ( doc 5 ) : pour produire davantage , elle doit utiliser davantage de ressources naturelles,l’intensité énergétique est faible ( doc 5 ) . Il y a aussi une augmentation de la pollution due aux effets externes .

La croissance ne se traduit pas par une dégradation durable de l’environnement

Mais à moyen et long terme , la croissance se traduit par une meilleure préservation de l’environnement conformément à la courbe environnementale de Kuznets .Car , à partir d’un certain seuil de richesses, la relation inverse apparaît : la croissance est corrélée avec une diminution de la pollution et une meilleure préservation de l’environnement

C’est la croissance elle-même qui permet de concilier satisfaction des besoins présents et futurs . En effet la croissance a des conséquence à la fois sur l’offre et la demande de biens.

L’utilisation accrue de ressources naturelles générée par l’augmentation du PIB oblige les entreprises à innover. En effet, conformément à la loi de l’offre et de la demande ,si la demande d’une ressource est supérieure à son offre , le prix doit augmenter , comme cela se passe aujourd’hui pour le pétrole . Dans ces conditions , pour éviter une baisse trop forte des profits , il devient rationnel pour une entreprise d’opérer de la RD pour innover . Ainsi, comme l’écrit G.Girmens ( doc2) : « le progrès technique donne souvent des moyens de dépasser ces limites », puisque grâce à lui , l’économie passe à une croissance intensive . Il faut donc selon Solow non réduire la croissance car c’est gràce à elle que les entreprises innoveront développeront de nouveaux produits moins polluants

Ces innovations peuvent permettre soit de trouver de nouvelles sources d’énergie ou de matières premières ( par exemple , le nucléaire , le plastique) ,soit d’économiser ces ressources .Le rôle de la croissance sur l’utilisation des ressources peut se voir grâce à analyse longitudinale de l’intensité énergétique , c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire pour produire 1000 $ de PIB en dollars de 1999 : depuis 1973 , cette intensité energétique a fortement augmenté pour tous les pays . Elle est passée de 0 ,4 en 73 à 0,27 en 98 pour les EU (doc 5) . Cela veut dire que pour produire la même quantité de richesses , les EU utilisent moins d’énergie puisque le progrès technique permet d’économiser les ressources rares , ce qui libère des ressources pour les générations futures .

La réduction de la pollution peut donc s’obtenir en jouant sur le calcul rationnel des entreprises . Le problème de la pollution est une question d’effet externe , c’est-à-dire une conséquence involontaire de l’action rationnelle des individus . La pollution n’a donc pas de prix, d’autant plus qu’elle est diffuse et qu’elle concerne des biens libres (air eau, etc).Les entreprises ne voient donc pas l’intérêt à la réduire . La solution serait la création de marché à polluer qui internaliserait les externalités (ici la pollution) et les ferait entrer dans le calcul rationnel de l’entreprise . Ainsi l’Etat garant de l’intérêt général doit instaurer un marché des droits à polluer (distribuer des permis de pollution en quantité »s décroissantes) et laisser le marché s’autoréguler : plus le prix de la pollution sera élevée , plus les entreprises seront incitées à réduire leur niveau de pollution pour réduire leurs coûts , voire augmenter leurs recettes ,car elles pourraient vendre leurs droits à polluer non utilisés (à partir d’un calcul coût bénéfice : cf cours).

La question paraît plus délicate si l’on se situe au niveau des PVD qui ont besoin de polluer pour décoller (cf ; la position de la chine aujourd’hui) , pourtant les pays du nord pourraient transférer au pays du sud des technologies propres qui permettraient de réduire les émissions tout en bénéficiant au nord qui pourraient bénéficier de débouchés, mais aussi préserver leur modèle de croissance tout en le généralisant à l’ensemble des nations. Ce principe parît vérifiée par la courbe de Grosman et Krueger : la chine demain connaitra un pic de pollution plus bas que la corée dans lers

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