L'université De Sherbrooke, Développement Durable
Mémoire : L'université De Sherbrooke, Développement Durable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lecice317 • 8 Avril 2013 • 4 927 Mots (20 Pages) • 1 136 Vues
de stratégie de développement durable. En effet, il représente les différentes façons d’innover et de
coopérer pour atteindre des objectifs fixés, la particularité de ce concept est qu’il commence par
imaginer à quoi va ressembler le futur, c’est-à-dire l’état que l’on souhaite atteindre à l’aide des
mesures qui pourront être mises en place à l’avenir. Il s’agit d’élaborer des scénariis répondant à une
question simple : « Comment y sommes-nous parvenus, pas à pas ? ».
Pour l’université, il s’agissait d’arriver à une diminution de 50% de la consommation d’eau potable,
mais aussi de maximiser l’utilisation des eaux usées, avec cet objectif les chercheurs ont élaborés
différentes stratégies permettant l’atteinte de ce chiffre. Ensuite, ils ont dû retenir la solution étant le
plus en adéquation avec les valeurs prônées par l’université, mais également celles qui respecter le
mieux la notion de développement durable qui constituait le fer de lance de ce projet, en respectant
toutefois les ressources allouées à cette nouvelle orientation. De plus, le « Backcasting » semblait l’un
des concepts les plus pertinents ici, car dans le cas de systèmes complexes et de dynamiques de
changement inscrit dans la durabilité, ce concept est plus efficace plutôt que de se reposer simplement
sur les prévisions (forecasting) qui ont généralement tendance à limiter le nombre d’orientations
possibles, à masquer la créativité et pire, à reproduire dans le futur les problèmes d’aujourd’hui.
3. Le paradigme de duracentrisme :
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Le duracentrisme peut se définir comme un modèle qui semble être une alternative à l’esprit
capitaliste. La décision de mettre en place un tel modèle a des incidences assez fortes sur la gestion.
Ce modèle représente la réconciliation entre le technocentrisme et l’écocentrisme. Tout d’abord, la
notion de technocentrisme, qui prend avant tout en compte dans ces décisions la productivité et
l’innovation technologique, s’inscrit dans une économie linéaire et ne prend pas en compte dans sa
gestion l’impact sur la nature. L’humain dans ce cas doit exploiter la nature pour ces besoins car
l’homme passe avant la nature dans ce système de pensée. Les ressources sont limitées sur la terre
cependant ceci n’est pas une priorité pour les technocentristes qui ne considère pas que l’épuisement
des ressources soit une priorité.
La notion d’écocentrisme quant à elle est si on peut le dire est le contraire du technocentrisme. Dans
ces conditions, la nature, la planète et les ressources sont au centre de toute préoccupation. L’humain
ne doit pas exploiter la nature mais doit l’utiliser uniquement pour subvenir à ses besoins et survivre.
La planète doit être le centre des décisions en gestion mais aussi dans la vie courante.
C’est là qu’intervient le duracentrisme qui est comme un conciliateur entre l’écocentrisme et le
technocentrisme.
L’Université de Sherbrooke a mis en place des dispositifs afin de limiter les émissions de gaz à effet
de serre sur le campus. Tous les étudiants ont accès aux différents types de transports, ce qui est un
gage d’égalité sociale, des véhicules de déplacement actifs sont également disponibles et l’Université
prévoit de développer le réseau piéton ce qui permettrait d’améliorer le bien-être des étudiants et
employés. On pourra donc facilement associer pour notre analyse le concept de duracentrisme au
mode de pensée de l’Université axé sur la qualité de vie.
IV. Présentation de l’analyse : est-ce du DD? :
Avant de débuter une analyse des objectifs de développement durable de l’Université de
Sherbrooke, rappelons quels sont ces derniers :
- Intégrer le développement durable à la mission universitaire d’enseignement et de recherche.
- Favoriser la compréhension, la promotion et l’engagement en matière de développement
durable.
- Intégrer de façon transversale les concepts sous-jacents au développement durable dans les
différentes politiques et initiatives de l’Université.
- Développer une gestion respectueuse de l’environnement.
La Loi sur le développement durable met en avant 16 principes dans l’article 6 qui doivent
être pris en compte par l’ensemble des ministères et des organismes publics du Québec dont fait partie
l’Université de Sherbrooke. Nous pouvons mettre ces principes en avant comme base d’inspiration
pour l’Université de Sherbrooke dans l’intégration du développement durable à ses modes de gestion.
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Nous avons choisi plusieurs principes afin d’expliquer le projet de l’Université de Sherbrooke dans
des contextes environnemental, social et économique qui représentent les trois dimensions du
développement durable.
La gestion environnementale s’intègre totalement dans la notion de
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