L'etude De Cas "le médiator"
Documents Gratuits : L'etude De Cas "le médiator". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Mars 2013 • 3 044 Mots (13 Pages) • 1 314 Vues
Management des organisations publiques
L’étude de cas
Le madiator
SOMMAIRE
Résumé synthétique 3
I – Les enjeux et les évolutions 4
A] Les différents enjeux 4
i) Enjeux organisationnels 4
ii) Enjeux stratégiques 4
iii) Enjeux de contrôle 4
iv) Enjeux opérationnels 4
B] Les axes de progrès : l’approche par la méthode des scénarios 4
i) Scénario 1 4
ii) Scenario 2 4
iii) Scenario 3 4
II – Le processus de construction et les critères de performance d’une politique publique 5
A] Schéma synthétique 5
B] Les processus de construction et critères de performance d’une politique publique 6
III – Facteurs influençant les dynamiques de changement 8
A] Cadre légal 8
B] Facteurs de tutelle 8
C] Contraintes temporelles 8
Résumé synthétique
L’affaire du Mediator a occupé la Une des médias il y a quelques mois. Commercialisé pendant 33 ans, le médicament a fait entre 500 et 1000 victimes. Des défaillances ont été commue en matière contrôle et de suivi par l’ensemble des acteurs principaux : l'industrie pharmaceutique, les organismes publics de contrôle, HAS, AFSSAPS et CEPS, les médecins, et le système de formation des médecins et pharmaciens. Les dérives de prescriptions constatées, soulèvent de nombreuses interrogations sur le rôle et le fonctionnement des différents acteurs concernés par le sujet. Ainsi Le dossier du médiator a mis sous le feu des projecteurs le système de santé français et plus particulièrement la mise sur le marché et le suivi des médicaments. De ce fait ce dossier fortement suivi par l’opinion public a déclenché un travail de refonte du système de santé afin d’exiger des mesures fortes d’amélioration du fonctionnement de l’ensemble des dispositifs de lancement et de suivi des produits de santé.
I – Les enjeux et les évolutions
A] Les différents enjeux
Enjeux organisationnels, politiques et administratifs
La santé est un enjeu tout à fait singulier en France pour de multiples raisons. Depuis longtemps, l’Etat providence par le biais de l’assurance maladie, prend en charge une grande partie des dépenses de santé. Les Français considèrent le service de santé comme un droit acquis, dont la « consommation » par un particulier ne peut avoir que des effets positifs. Il en résulte d’une part que les français consomment probablement trop de médicament, et que d’autre part, les médecins prescrivent parfois des médicaments pour légitimer leurs honoraires.
Le cas Médiator est une des grandes affaires politico-administratives qui a secoué le système de santé ces dernières années.
Cette affaire a pris une dimension très importante et a eu des conséquences importantes sur l’organisation de l’administration de la santé en France. La publication du rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a notamment joué un rôle très important puisqu’elle a permit de faire le point sur les dysfonctionnements administratifs mis en lumière par cette affaire, ainsi que de poser la question de l’efficacité des médicaments sur le marché.
Cette affaire commence dans les années 70, lorsque le laboratoire Servier commercialise pour la première fois le médicament Médiator. Ce médicament enregistré officiellement auprès des autorités de contrôle comme un antidiabétique va très rapidement être détourné de cet usage par les professionnels de santé, le prescrivant comme un anorexigène (un coupe-faim).
Le laboratoire Servier est incriminé car on lui reproche un « habillage » intentionnel de la molécule comme un antidiabétique, des études scientifiques auraient en effet prouvé sont inefficacité en tant que tel. De plus, ce médicament qui semble peu efficace, a probablement été trop largement prescrit.
Il en résulte qu’aujourd’hui environ 5 millions de français ont utilisé au moins une fois ce médicament et que parmi ceux-ci, entre 500 et 2000 auraient trouvé la mort par sa faute. L’IGAS met notamment en avant des conflits d’intérêts problématiques entre les laboratoires et les médecins. Les médecins ne seraient pas incités à porté plainte en cas de doute sur l’efficacité ou l’innocuité des produits de santé proposés par les laboratoires. De plus, les professionnels de santé ne seraient pas tous suffisamment formés et informés. L’IGAS fustige par ailleurs le rôle des visiteurs médicaux et représentants des laboratoires chez les médecins. En effet, la formation des professionnels ne pourrait efficacement et convenablement se faire par des acteurs dont le métier est de développer une offre commerciale.
Par ailleurs des dysfonctionnements dans le système de pharmacovigilance sont mis en avant. Ce système fait référence aux processus d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) et de surveillance des médicaments après commercialisation, dans le but de détecter d’éventuels effets indésirables résultant de leur utilisation. Le système de détection français hérité des années 80 et en particulier du scandale du sang contaminé, est décrit comme lent, verrouillé, beaucoup moins efficace que ses homologues européens par exemple. A ce propos, le Docteur Franchon a joué un rôle très important dans la mise à jour de ce scandale de santé publique et dans le retrait effectif du marché du Mediator. Le système de santé serait marqué par une certaine habitude de tolérance en présence d’inefficacité notoire de médicaments. A titre d’exemple on peut citer le Daflon qui est resté 15 ans sur le marché avant que
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