« Introduction à la gestion » Muriel de Fabrègue Dalloz 2012.

Livre : « Introduction à la gestion »  Muriel de Fabrègue Dalloz 2012.

Introduction

Nous verrons surtout les « fondements » de la gestion, c’est à dire l’essentiel.

Pourquoi parle-t-on de gestion et pas de management ? Management est le nom anglais de « gestion ». On cherche généralement à les opposer, mais ils se complètent.

La gestion fait plus référence à des outils, des techniques, une pratique orientée vers la performance.

Alors que le management sert plutôt lorsqu’on parle de la responsabilité de la gestion d’autrui. Il fait référence à une activité humaine autour d’une activité.

La gestion est une science, jeune, 1967, qui manque encore de principes fondateurs. On a construit le bloc des connaissances des sciences de gestion en les additionnant les unes et les autres à partir des observations de la réalité. C’est une vision plutôt constructiviste.

L’entreprise est une organisation

Dès 1956, Parsons défend l’idée d’une théorie des organisations qui consiste à examiner les relations :

• Entre les individus et leur environnement (les relations internationales).
• Et à l’intérieur des organisations les structures, les procédures, les routines (relations entre les individus).

 Talcott Edger Parsons, 1902-1979, est un sociologue américain qui a élaboré une théorie qu'il appelle fonctionnalisme systémique de l'action. Cette théorie emprunte des éléments à différents auteurs (Sigmund Freud, Émile Durkheim, Max Weber, Vilfredo Pareto, etc.) et a permis de développer différentes approches plus « opératoires » de la socialisation.

L’Organisation est une forme de communauté humaine organisée pour que ses membres, les acteurs, les collaborateurs, les agents, oeuvrent dans le même sens. Une organisation a nécessairement une stratégie, parfois implicite (« être le champion régional »).

La stratégie s’exprime à travers d’objectifs que l’organisation se fixe. On recherche une forme d’efficacité collective (qui se concilie avec des intentions individuelles parfois contradictoires ou conflictuelles).

Exemple d’intentions individuelles : gagner une rémunération, obtenir une reconnaissance sociale, entretenir une condition physique.  

Kuhn (2012)

C’est une catégorie d’organisation qui est finalisée autour d’objectifs tels que la production de biens, ou la fourniture de services, ou être amené à redistribuer des revenus (salaires pour les employés / salariés, dividendes pour les actionnaires), ou la distribution de contributions sociales (protection sociale, reconnaissance).

1. Organisation

Le mot entreprise recouvre un nombre de concepts très variés, très divers. Les entreprises parlent plutôt de société, les gestionnaires d’entreprises. On peut être salarié d’une association, on peut vendre des produits, chercher à faire des bénéfices, faire partie d’une coopérative, d’une mutuelle, d’un GIE, d’une joint venture, de SA, SAS, SARL, d’EURL, d’entreprise individuelle.

1. Critères de repérage de l’entreprise

On trouve d’abord des critères économiques :

• Le chiffre d’affaires : l’entreprise a pour but de réaliser un CA (en monnaie hors TVA), des ventes. Il peut aussi s’exprimer en nombre de produits vendus. Le CA c’est ce que l’entreprise aura échangé contre les services remis.

• La valeur ajoutée : c’est elle qui mesure la richesse créée au cours d’une période (année / mois). C’est la création de valeur, intégrée par l’entreprise, aux achats de matières premières et aux consommations en provenance des tiers. On parle de taxe sur la valeur ajoutée, qui n’est pas payée par l’entreprise mais par le consommateur final (taux actuel : 20%). C’est un solde intermédiaire de gestion (on comprend la formation du solde / du résultat de l’entreprise).

• L’effectif des salariés : Il y a plusieurs façons de classifier les entreprises en fonction du nombre de salariés.

En 2011, il y avait 3,14 millions d’entreprises marchandes en France et non agricoles. Parmi ces 3,14 millions, il y avait moins de 250 grandes entreprises (+250 salariés). Ces grandes entreprises emploient 30% des personnes actives en France. Il y a ensuite 5000 ETI (entreprises de tailles intermédiaires), 138 000 PME (petites et moyennes entreprises). Elles mobilisent 16 600 emplois. Il y a pour finir les micro-entreprises, qui représentent 3 millions des entreprises.

Pour résumer (salariés / % de la poplation active):

• 243 grandes entreprises : 28% de la population active.

• 5000 ETI : 22% de la population active.
• 138 000 PME : 3 millions, 20% de la population active.
• 3 millions de micro entreprises : 4.5 millions, 30% de la population active.
• Les capitaux propres : plus on en a, mieux c’est. C’est l’ensemble des ressources financières mises durablement à la disposition du dirigeant (ou des) par les investisseurs ou les actionnaires. On retrouve le montant des capitaux propres dans le bilan (le code de commerce demande de les faire apparaître dans le passif).

Dans les capitaux propres on retrouve le capital, les réserves, le résultat (qui peut parfois être négatif), les primes ; les subventions.

Ce sont des ressources financières durables qui appartiennent aux actionnaires, aux investisseurs. La taille des capitaux propres donne un aperçu de la grandeur de l’entreprise.

• La valeur boursière : toutes les entreprises ne sont pas cotées en bourse.

On trouve également les critères juridiques : on repère une entreprise parce qu’elle a un statut juridique. Un statut juridique est un contrat de société passé par une ou plusieurs personnes. Dans le statut juridique on trouve son objet (qui doit être licite), son adresse (le siège social), le nom des dirigeants, des informations sur le nombre de ses propriétaires (les investisseurs / les actionnaires). Les statuts sont enregistrés au RCS (registre du commerce et des sociétés). A partir du moment où une entreprise a un statut et est enregistrée, elle est considérée comme une personne morale. Les statuts doivent être publics et doivent être enregistrées au gref du tribunal du commerce du tribunal de commerce du ressort du siège social.

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