Evolution des actions d'Apple

L'action Apple est en berne suite à l'annonce du départ de son emblématique patron, Steve Jobs. La performance boursière de la première capitalisation boursière aux Etats-Unis, au coude-à-coude avec ExxonMobil, est en effet étroitement liée aux annonces de son charismatique dirigeant.

L'état de la santé du patron et cofondateur du groupe a en effet régulièrement pesé sur le cours du titre. En janvier 2008, alors que les observateurs s'interrogent sur la santé du dirigeant,l'homme apparait et tente de rassurer mais en vain. Les investisseurs sont inquiets et les perspectives du groupe ne rassurent pas : le titre de la firme à la pomme plonge de 200 à 130 dollars en quelques jours. En août 2008,l'agence de presse Bloomberg a défrayé la chronique en publiant, par erreur, une longue nécrologie de Steve Jobs. En janvier 2009, l'icône de la technologie annonce son cancer et indique qu'il est contraint de prendre un congé maladie de six mois : le titre a alors chuté de plus de 4,5% sur un mois. Le titre s'effondre ensuite pour atteindre moins de 90 dollars en mars 2009. En janvier dernier, suite à l'annonce d'un nouveau congé maladie du fondateur d'Apple, le titre a perdu 2,25%. Un analyste de Raymond James précise que «l'annonce de la maladie de Job a eu un impact important en bourse en raison de l'effet de surprise mais les annonces suivantes, plus attendues, ont une moindre influence en Bourse».

Infographie: lefigaro.fr, Damien HypoliteInfographie: lefigaro.fr, Damien Hypolite

Les années noires, le cours à 15 dollars fin 2000

Les investisseurs réagissent vivement aux annonces sur l'état de santé de Steve Jobs, tant l'homme est identifié au succès de la marque. De fait, Steve Jobs, cofondateur du groupe avec Steve Wozniak en 1976, ouvre le capital du groupe au public en décembre 1980. L'action Apple est alors introduite en Bourse au prix de 44 dollars, le 12 décembre 1980. Les premières innovations dévoilées par le groupe n'émeuvent pas particulièrement Wall Street. La présentation du Macintosh en 1984 ou de l'imprimante laser, la LaserWriter, et la PAO en 1985 passent presque inaperçues chez les investisseurs. Il faut attendre 1987 et le lancement du Macintosh SE et du Mac II, pour que les marchés s'emballent. C'est ensuite seulement en mars 1998 avec le lancement de l'iMac que la communauté financière s'enthousiasme de nouveau pour la marque. Un succès qui suit de près le retour de Steve Jobs à la tête du groupe, le dirigeant avait en effet été démis de ses fonctions en 1985.

Pendant douze années, entre 1985 et 1996, le destin d'Apple s'est écrit sans Jobs. Une période durant laquelle le groupe a périclité. «Le groupe était en panne de nouveaux projets industriels», décrypte Virginie Lazès, directrice associée dans la banque d'affaires Bryan Garnier et spécialiste du secteur Internet. Apple ne représentant que 7% des ventes de PC en 1996, après avoir été numéro deux dans les années 1980. Sur cette même période, «Apple a végété pendant dix ans, du point de vue boursier», ajoute Philippe Torres, responsable du Conseil et de la Stratégie numérique de l'Atelier BNP Paribas. «A son retour, Steve Jobs a été considéré comme le sauveur d'Apple.»

Mais la seule présence de ce «sauveur» n'aura pas suffit à préserver Apple du coup de semonce boursier qui a frappé l'ensemble des valeurs techniques en 2000, avec l'éclatement de la bulle Internet. Une nouvelle épreuve qui a durement impacté son cours de Bourse. Le titre de la firme

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