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En quoi la Politique économique permet-elle de lutter contre les défaillances de Marché ?

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Par   •  2 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 543 Mots (11 Pages)  •  1 066 Vues

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Dissertation de Macroéconomie : « En quoi la politique économique permet-elle de lutter contre les défaillances de marché ? »

« Si la main invisible est si peu souvent visible, c’est parce que la plupart du temps, elle n’existe pas vraiment.

Les fondamentaux de l'économie enseignés dans les universités parlent d'un marché qui se régule de lui-même par l'offre et la demande. Or aujourd'hui, ce n'est pas le cas.».

Cette assertion de Joseph Eugene STIGLITZ (récompensé du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel  en 2001) induit une profonde fracture dans la vision de Friedrich Hayek quant à une économie de marché concurrentiel parfaite et autonome encore dominante dans une ambiance économique majoritairement libérale.

En effet, tandis que la Main Invisible d’Adam Smith définit l’intérêt et l’équilibre macroéconomique global comme la somme des intérêts microéconomiques individuels, le chef de file des néo-keynésiens interventionnistes s’y oppose farouchement en mettant en lumière des exemples d’inefficiences et de défaillances du marché contemporains tels que le Circuit économique s’en trouve rompu. Comment un marché peut-il être caractérisé à l’équilibre lorsque résident une Offre et une Demande insatisfaites ? Ces défaillances et inefficiences de marché sont omniprésentes dans l’économie actuelle, avec des conséquences sociales et environnementales malheureuses. Ces deux phénomènes irrésolvables par le seul circuit de marché semblent nécessiter de ce fait une intervention de l’Etat. Ce que l’on appellera la « Politique économique ».

Dans cette optique de lutte pour l’optimalité, nous pourrions nous demander « En quoi la politique économique permet-elle de lutter contre les défaillances de marché ?». Sujet que nous résoudrions en suivant un plan qui analyserait dans un premier temps I) Les structures de Marché sous-optimales. Partie dans laquelle nous développerions ces failles du circuit et analyserions les mesures qui pourraient être prises pour favoriser l’optimalité du marché telles que la Transparence, les délais et asymétries d’informations... Puis dans un second temps nous aurions analysé II) L’intégration de facteurs oubliés par la circuit économique. Pour ce faire, nous aurions étudié les conséquences parfois désastreuses de l’économie industrielle moderne qui ne figurent pas dans le circuit économique mais que le gouvernement tient à faire disparaître par des mesures de politique économique dites « pro-environnementale » ou « sociale ».

 Mais cet angle de traitement du sujet serait insuffisant à expliquer l’engrenage de marché dans son entièreté, ne prenant en compte ni les lacunes de la politique économique ni les effets pervers (externalités négatives ici) qu’elle peut engendrer. Ainsi, nous allons plutôt nous interroger de la manière suivante : « La politique économique suffit-elle à pallier les défaillances de marché ? Dans quelles mesures, et avec quelles limites ?».

Ainsi, nous verrons dans une première partie que I) La politique économique est un instrument essentiel au bon fonctionnement du marché, mais incomplet. Comme le suggère le plan, nous y verrons que la Politique économique est un instrument nécessaire à la prospérité du Marché, mais nous verrons aussi qu’il s’avère impuissant dans certaines mesures. Ce qui nous amènera à une deuxième partie II) La politique économique, un instrument potentiellement dangereux, mais en mutation. Cette partie nous amènera à approfondir les limites de la politique économique en soulignant les externalités négatives qu’elle peut engendrer. De plus, nous nous demanderons quelles solutions sont appliquées et peuvent encore être apportées pour résoudre ces problèmes systémiques.

  1. La politique économique, un instrument essentiel mais insuffisant au bon fonctionnement du marché , mais incomplet

Afin qu’un marché concurrentiel fonctionne de manière optimale, il doit respecter les caractéristiques d’atomicité, transparence, homogénéité, libre entrée (et sortie) du marché et libre circulation des facteurs en son sein. Lorsque toutes ces conditions ne sont pas respectées, découle une action généralement de grande envergure afin d’y pallier.

  1. La politique économique, un instrument essentiel contre les défaillances de marché.

L’économie actuelle adopte souvent la forme d’une approche dite du Circuit à trois agents (l’Etat, les entreprises et les ménages), tel que représenté ci-dessous : [pic 1]

Cette approche étant fixe dans le temps et manquant de précisions, elle est largement limitée, mais reste utile à vulgariser le circuit économique dans son ensemble. Cet outil est donc souvent remplacé par le modèle macroéconomique, utilisé par les nations et agents qui étudient et agissent sur l’économie, généralement en cas de défaillance sur le marché.

1) On peut prendre comme exemple l’Autorité de la Concurrence. Cet organisme indépendant s’est fixé pour objectif de veiller à l’ordre public économique. Ainsi, il surveille et sanctionne certains comportements jugés « anti-concurrentiels » et/ou « néfastes pour le consommateur » directement ou indirectement.

De cette manière, il sanctionnera les cartels, dont la formation nuit à la prospérité sociale générale. En effet certains cartels, adoptant un comportement monopolistique, provoquent une défaillance de marché dans le cas où la répartition en biens et services sur ledit marché se trouve délibérément en-dessous de son optimum social. On peut par exemple citer le « cartel des vitamines » regroupant des dizaines de laboratoires/producteurs de produits pharmaceutiques (démantelé en 1999), qui pendant dix ans se sont entendus pour maintenir à la hausse le prix des vitamines sur les marchés internationaux, allant même jusqu’à truquer les appels d’offre. L’Autorité de la Concurrence condamnera les sociétés incriminées par une lourde amende.

Nous avons là le parfait exemple que des fuites sont inévitables sur les marchés et qu’une instance extérieure doit engager une politique économique pour maintenir un optimum social, par la réglementation et la sanction.

2) Nous pouvons également évoquer les politiques de l’emploi et de redistribution, largement appliquées en France. Ces politiques autant économiques que sociales permettent une optimisation des marchés du Travail mais également des autres marchés indirectement. Le Pôle emploi est un exemple de mesure prise dans ce cadre. Cet établissement public présent partout en France est parfaitement utile pour pallier l’imperfection informationnelle présente sur le marché du Travail. Il relie ainsi directement Offre de Travail (Main d’œuvre) et Demande de Travail (Employeurs).

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