En quoi notre idéal politique, la démocratie, assure la bonne désignation de l’autorité et en quoi nous permet-elle d’éviter au mieux les abus de pouvoirs ?
Commentaire de texte : En quoi notre idéal politique, la démocratie, assure la bonne désignation de l’autorité et en quoi nous permet-elle d’éviter au mieux les abus de pouvoirs ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amour64532 • 3 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 1 129 Mots (5 Pages) • 160 Vues
Explication de texte de Kant
Emmanuel KANT est un philosophe du 18ème siècle, né le 22 avril 1724 et décédé le 12 février 1804. Son œuvre Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique est un court essai publié en 1784. Dans l’extrait que nous avons de cette œuvre, E. Kant écrit à propos de la nature humaine et de la liberté de L’Homme vis-à-vis des autres individus qui l’entourent. Pour Kant, l’Homme abuse de sa liberté à coup sûr si celui-ci n’obéit pas à un maître ( ou une autorité), ce qui peut compromettre sa vie sociale. Mais ce texte est une aporie car finalement Kant ne trouve de solutions idéales qui lui conviennent. Qu’est-ce qu’est l’Homme en société ? Pourquoi aurait-il besoin de quelqu’un pour canaliser sa liberté naturelle ? Quel système pourrait faire vivre les hommes tous ensemble, en paix ?
En quoi notre idéal politique, la démocratie, assure la bonne désignation de l’autorité et en quoi nous permet-elle d’éviter au mieux les abus de pouvoirs ?
Dans un premier temps nous verrons que l’Homme possède des racines animales profondes, avec son caractère “indépendant” et la nécessité d’un maître ( ou une autorité) pour canaliser son penchant à l’égoïsme. Dans un second temps, nous nous pencherons sur les différentes solutions possibles dans la recherche d’un maître (ou une autorité) au travers de l’idée des religions, de l’action d’un humain sur un autre ou encore des différents régimes politiques .
Dès le début du texte nous faisons face à la définition de la nature humaine selon Kant. En effet, le philosophe voit l’Homme comme un animal social. Aristote disait aussi : « L’Homme est un animal politique » du fait qu’il vive en société. En effet l’Homme va vouloir créer une législation égalitaire qui permettra à tous de pouvoir vivre avec égalité. Or cette sociabilité peut être contradictoire avec la sociabilité imparfaite, qui peut être désignée par le fait que parfois les interactions humaines comportent des imperfections qui peuvent devenir conflictuelles. Cette sociabilité imparfaite est conduite notamment car l’Homme dispose d’une liberté naturelle c’est-à-dire une capacité à pouvoir faire ce qu’il veut originellement. Tout cela peut donc nous laisser dire que l’Homme est un “animal” social et libre. Cette idée d’animal politique est d'ailleurs reprise dans le texte de Kant à la deuxième phrase, dans laquelle il établit une réserve avec la conjonction de subordination “ et, quoique”(l.2). Kant nous fait dire que l’Homme, en voulant une loi pour limiter les libertés de tous, est doué d’une raison. Nous pouvons prendre pour exemple le code de la route. En fait, le code de la route a pour but de réglementer la circulation routière et de fournir des règles et des normes pour assurer la sécurité, l'efficacité et l'ordre sur les routes. De nos jours, rares sont les personnes qui passeront lorsque le feu est rouge alors qu’ils pourraient le faire ; mais la raison ici va leur faire respecter la règle en vigueur qui est de ne passer que lorsque le feu est vert.
Parfois, par égoïsme, nous allons chercher à faire exception, alors même que nous reconnaissons le bien-fondé des lois. Mais nous pouvons nuancer cet égoïsme ; d’abord les lois ont un caractère général (s’appliquent à tous) qui s’accorde mal à la singularité de nos existences. Pour F.Nietzsche, philosophe allemand du 19ème siècle, la raison n'est pas première pour l’Homme mais l’affectivité, le désir l’est. C’est par égoïsme et non pas par raison que nous allons désirer une loi pour tous. De plus, le désir d’une loi pour tous peut être justifié par l’envie de se protéger par peur de la liberté naturelle des autres. Enfin, Kant dans la troisième phrase, fait une sorte de bilan. Un maître doit pouvoir exercer une certaine autorité sur les hommes pour les faire obéir vis-à-vis des règles en vigueur : “Il faut un maître qui batte en brèche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable, grâce à laquelle chacun puisse être libre.” (l.5-6). L’objectif est évidemment la liberté, et obéir à une autorité va finalement permettre l’existence d’une certaine liberté. Car que vaut une liberté où on prend le risque de se nuire à soi-même ? Cette liberté qui correspond à obéir à une autorité est une liberté morale, qui peut être soit indépendante c’est-à-dire ne pas être soumise à une autorité extérieure
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