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Efficacité De La Politique Monétaire De La BEAC Et mécanismes De Transmission: Une évaluation Empirique Du Canal Du Taux D'intérêt Au Cameroun De 1995 à 2006

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Par   •  6 Mai 2013  •  1 550 Mots (7 Pages)  •  1 740 Vues

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

CHAPITRE I : La politique monétaire, Instrument de régulation économique

I.1. Définition et acteurs de la politique monétaire

I.2. Les objectifs et instruments de politique monétaire

I.3. Efficacité de la politique monétaire

CHAPITRE II Les Objectifs et Instruments de la politique monétaire de la BEAC

II.1. Les objectifs généraux

II.2. Les objectifs intermédiaires

II.3. Les instruments utilisés par la BEAC pour réaliser ses objectifs CHAPITRE III Études sur la transmission de la politique monétaire

III.1. Description des canaux de transmission de la politique monétaire

III.2. Résultats de quelques études particulières

CHAPITRE IV SPÉCIFICATION DU MODÈLE

IV.1. Choix du système de variables et représentation de leur persistance

IV.2. Principes et méthodes d'identification des chocs

CHAPITRE V : PRÉSENTATION DES PRINCIPAUX RÉSULTATS ET ENSEIGNEMENTS

V.1. Estimation du modèle SVAR

V.2. Analyse de la persistance des chocs

RÉSUMÉ

L'objectif principal de cette étude est d'analyser sur le plan économétrique, la pertinence du mécanisme traditionnel de la transmission monétaire par le canal du taux d'intérêt au Cameroun, après la série de reformes effectuées par la BEAC depuis 1990.

Après avoir fait quelques brefs rappels théoriques sur la politique monétaire et sur les canaux de transmission, nous présentons rapidement les points essentiels de la nouvelle politique monétaire de la BEAC. Puis, nous avons recours à une modélisation vectorielle autorégressive structurelle (SVAR) pour évaluer empiriquement le fonctionnement du canal du taux d'intérêt au Cameroun sur la période 1995-2006.

Il ressort de cette étude qu'un choc monétaire (variation du taux d'intérêt) influence le produit global et le niveau des prix dans le sens prévu par la théorie économique. Toutefois, sur la base des données à notre disposition, l'hypothèse que l'impact d'une telle variation serait statistiquement significatif ne peut être que rejetée, puisque l'ampleur de la réaction des variables réelles est de l'ordre du millième pourcent. La politique des taux d'intérêt de la BEAC se trouvant de ce fait inefficace pour le cas du Cameroun. Quoiqu'il en soit, l'humilité de notre travail voudrait que l'on ne prenne pas ces résultats pour « argent comptant » tant il est vrai qu'il s'agit de résultats économétrique revêtant un caractère plus statistique qu'économique. De plus, bien d'autres canaux de transmission de la politique monétaire ne sont pas explorés.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La stratégie de politique monétaire suivie par la BEAC d'avril 1973 à octobre 1990, avait pour objectif final le développement économique de ses États membres. Les instruments de politique monétaire utilisés étaient : les taux d'intérêt, les plafonds globaux de réescompte avec les limites individuelles (par pays) de réescompte, les réserves obligatoires et surtout le contrôle qualitatif ou sélectif du crédit. Au cours de cette période, la BEAC n'avait pas d'objectif ou de cible intermédiaire quantifié, du fait de l'absence d'un cadre cohérent de formulation de politique monétaire.

Grâce à un environnement économique international porteur, cette politique a fonctionné sans trop de difficultés jusqu'en 1985-1986. A partir de cette date, avec l'effondrement des cours mondiaux des produits de base1, la zone a connu une expansion rapide du crédit intérieur et des mécanismes de gestion monétaire et de contrôle bancaire défaillants. La situation monétaire s'est alors considérablement détériorée2. En effet, sous l'action conjuguée de l'effondrement des cours mondiaux des produits de base et de l'expansion rapide du crédit intérieur en 1985-1986, les avoirs extérieurs nets de la zone (en F.CFA) sont passés de 109.2 milliards à fin décembre 1985 à -140 milliards en décembre 1986 et -242 milliards en 1989. Le Compte d'Opérations qui totalisait 209,7 milliards au 31 décembre 1985 est devenu débiteur de 74,8 milliards au 31 décembre 1987. Reflétant cette évolution, le taux de couverture extérieur de la monnaie3 est revenu de 63,7 % à 13,6 % alors que les statuts imposaient un minimum de 20 %.

1 Les produits de base à savoir (cacao, café, coton, banane, pétrole brut, canne à sucre...) constituaient et constituent encore l'essentiel des richesses des pays de la BEAC.

2

Indicateurs macroéconomiques et monétaires « dans le rouge » et système bancaire fragilisé.

3 C'est-à-dire le rapport des avoirs extérieurs bruts aux engagements de la Banque Centrale.

Face à l'ampleur de la crise, la stratégie monétaire de la BEAC s'est avérée limitée et inopérante. En particulier :

ü la politique des taux d'intérêt était caractérisée par une trop grande rigidité par rapport à une conjoncture interne et externe très fluctuante ;

ü la politique de sélectivité du crédit

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