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Distribution De Dividendes: Quelle est donc cette politique optimale qui permet de maximiser la richesse des actionnaires et d'augmenter en même temps le potentiel de croissance du cours boursier de l'entreprise ?

Mémoire : Distribution De Dividendes: Quelle est donc cette politique optimale qui permet de maximiser la richesse des actionnaires et d'augmenter en même temps le potentiel de croissance du cours boursier de l'entreprise ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2014  •  1 987 Mots (8 Pages)  •  2 322 Vues

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Les choix des investissement, le choix des modes de financement et le choix d'une politique de distribution des dividendes constituent les principales décisions financière aux quelles sont confrontés les gestionnaires en milieux corporatif.

La politique de dividende a toujours occupé une place centrale dans la stratégie des gestionnaires. Une importance qui demeure, toutefois, complexe et controversée . Les décisions liées à la distribution des dividendes déterminent, conjointement au décisions liées à l'investissement et au financement, les flux monétaires anticipés de l'entreprise, leur chronologie, et leur degrés de risque. Des décisions qui doivent être prises en tenant compte des conditions d'ensembles du marché boursier qui exercent une influence sur la valeur boursière de l'action de l'entreprise.

Soucieux de maximiser la valeur de leurs entreprises, quelle politique de dividendes doivent mettre en place les dirigeants ? Les avis sont partagés à ce niveau, de ceux qui prônent une maximisation de flux versés aux actionnaires, à ceux qui trouvent qu'une distribution de dividende n'a aucun impact sur la valeur de la firme.

A partir de ces deux positions une nouvelle approche est née, les managers prennent désormais en considération les imperfections des marchés pour élaborer leurs politiques de dividendes.

R.Cobbaut définit la politique de dividende comme «  l'ensemble des règles de conduite dont une firme se dote en matière d'allocation de son profit net entre la distribution en espèce aux détenteurs d'actions(dividendes) et la rétention ou mise en réserve ».

Il est donc très clair que choisir un montant de dividende à distribuer, c'est aussi déterminer le montant de l'autofinancement de l'entreprise. La politique de dividende devient, dès lors, indissociable de la politique de financement. Comme pour chaque décision financière que l'entreprise doit prendre, la question est de savoir s'il existe une incidence de la politique de dividende sur la valeur de la firme.

Quelle est donc cette politique optimale qui permet de maximiser la richesse des actionnaires et d'augmenter en même temps le potentiel de croissance du cours boursier de l'entreprise ? La réponse à cette question est loin d'être évidente.

Les théories maintenant classique en matière de politique de dividendes prônent l'idée selon laquelle, ce qui est bon pour la firme l'est aussi pour la totalité des actionnaires. En d'autres termes, une politique de dividende généreuse ne peut qu'augmenter la valeur de la firme.

A l'opposé, les tenants de la neutralité de la politique de dividende, dont les chefs de fils, Modigliani et Miller, estiment que dans un monde sans impôts, sans coût de transactions et sans autres imperfections de marché, la valeur de l'entreprise est déterminée par le choix optimal des investissements.

Les travaux théoriques récents essaient de prendre en compte certaines imperfections du marché, tels que la taxation, les coûts de transaction, les conflits d’intérêts entre actionnaires, ou encore l’asymétrie de l'information.

A. Politique de dividende : approche classique

Selon les auteurs classiques, dont les plus ardents Gordon et shapiro, les investisseurs auraient une préférence pour les dividendes élevés. Les partisants de cette théorie estiment, toutes chose étant égales par ailleurs, que le ratio de distribution des dividende, d'une entreprises est élevé, plus sa valeur au marché est élevée.

B.Graham et D.L.Dodd affirment à ce niveau que « un dollar dustribué en dividende a, en moyenne, sur le prix de l'action, un impacte quatre fois supérieur à celui d'un dollar mis en réserve ».

Cette logique a été formalisée par Lintner en 1956, à travers une enquête menée auprès de 28 entreprises américaines. Il conclut que les actionnaires préfèrent un dividende raisonnablement stable, et que le marché sanctionne positivement la stabilité ou la croissance graduelle du dividende.

Le modèle d'ajustement partiel de Lintner s'écrit de la façon suivante :

Dt – Dt-1 = a + b (Dt*- Dt-1) + £t

Avec :

Dt = le montant du dividende par action de l'exercice t,

Dt* = béta BPAt où BPAt est le bénéfice par action de l'exercice t,

b = coefiscient de vitesse d'ajustement du dividende à la croissance des bénéfices,

£t = un terme d'erreur.

La plupart des chefs d'entreprises essaient de maintenir un même niveau de dividende et l'augmentent graduellement en opérant par ce que Lintner appelle «  Lintner payout ratio » c'est-à-dire un ratio de distribution des bénéfices stable.

Cobbaut parle à ce niveau d'une logique d'adaptation progressive du dividende : « outre la logique d'ajustement partiel développée par Lintner, on peut également transformer cette expression en une modèle à «  retards distribués » où le dividende courant est fonction des valeurs passées du bénéfice par action ». cette préférence pour la stabilité et la croissance graduelle des coupons est le comportement le plus fréquent des entreprises en matière de politique de dividende.

Les défendeurs de cette théorie trouvent que les décision relatives aux dividendes, à l'investissement et au financement sont déterminées mutuellement et sont fortement interdépendantes dans l'entreprise. La politique de dividende ne peut être considérée, à cet effet, comme une décision de financement résiduelle, mais plutôt une politique ciblée en terme de ratio de distribution.

Toutefois, si les entreprises ont tendance à n'ajuster que partiellement à la hausse le montant des dividendes et à éviter de les diminuer, une telle politique ne permet pas de déterminer si elle a un effet favorable, neutre ou défavorables sur la valeur de la firme.

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