Comment crée-t-on des richesses et comment les mesure-t-on ?

Chapitre 2 : Comment crée-t-on des richesses et comment les mesure-t-on ? ( I )

I ) Que produit-on ?

Doc. 1 :

Toutes les choses que nous consommons sont des créations du travail humain, et même celles que nous jugeons en général les plus « naturelles » comme le blé, les pommes de terre ou les fruits. Le blé a été créé par une lente sélection de certaines graminées(1) ; il est si peu « naturel » que si nous le livrons à la concurrence des vraies plantes naturelles, il est immédiatement battu et chassé ; si l'humanité disparaissait de la surface du sol, le blé disparaîtrait moins d'un quart de siècle après elle ; et il en serait de même de toutes nos plantes « cultivées », de nos arbres fruitiers et de nos bêtes de boucherie ; toutes ces créations de l'homme ne subsistent que parce que nous les défendons contre la nature ; elles valent pour l'homme ; mais elles ne valent que par l'homme. En réalité, la seule planète que nous connaissons, celle sur laquelle nous sommes, sans trop savoir pourquoi, ni même s'il y en a d'autres moins inhumaines, est assez peu adaptée à nos aspirations, à nos facultés d'agir, à nos besoins. [...] Nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains, en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins.

Jean FOURASTIÉ, Pourquoi nous travaillons, Paris, PUF, 1984, 8ème édition.

(1) Plante dont la tige fournit de la paille (blé, orge, avoine, riz, etc.)

Travail : Pourquoi l’être humain est-il amené à travailler selon l’auteur ?

Doc. 2 : la production en économie.

Produire, c'est [créer] des biens et des services que la nature ne met pas spontanément à notre disposition. La production est d'abord une création de travail humain. [...] Pourtant, il ne suffit pas qu'il y ait du travail pour qu'il y ait activité productive. [...] Les économistes ne considèrent comme productives que les activités ayant nécessité le recours du travail rémunéré : laver les vitres de son appartement n'est pas considéré comme une production. Cela le devient si on le fait moyennant paiement chez quelqu'un d'autre.

Denis Clerc, Déchiffrer l'économie, © Éditions La Découverte, 2014

2. S’agit-il d’une production selon les économistes ?

Oui

Non

Pourquoi ? Brièvement.

a) Un artisan qui répare les chaussures pour ses clients.

x

Il s’agit d’une activité rémunérée.

b) Une femme de ménage qui travaille chez elle.

c) Un agriculteur qui moissonne du blé sur sa propre exploitation.

d) Un homme répare chez lui une fuite d’eau.

e) Un cuisinier qui travaille dans un restaurant.

f) Un plombier qui répare un chauffage chez un client.

g) Un cuisinier qui prépare chez lui à manger pour des amis.

Travail (doc. 2 et tableau):

1) A partir du texte complétez le tableau comme il convient.

2) Proposez à partir du texte et de votre travail précédent une définition de la production d’après les économistes.

II ) Qui produit ? Pourquoi ?

A) Les entreprises.

Doc. 3 : la diversité des entreprises

Dans l'exploitation agricole de David Roma, les tomates poussent dans des serres sur des petits bacs de laine de verre compactée. L'entreprise est équipée d'un ordinateur et d'une micro-station météo. David Roma emploie six, douze ou trente salariés selon la saison. Ses bénéfices (1) se montent à 100 000 Euros l’an en moyenne. Ses tomates sont destinées à être vendues pour la moitié auprès des consommateurs, l'autre des restaurateurs. D'après magnard, 2011

C’est en 1889 que les frères Michelin, André et Édouard, donnent le coup d’envoi d’une grande aventure humaine et industrielle : mettre l’innovation au service des moyens de transport modernes. Aujourd'hui, Michelin occupe une position de premier plan sur tous les marchés du pneu (...) Michelin conduit une stratégie de développement mondial. Elle possède des établissements (bureaux, usines, etc...) à travers le monde. L'entreprise est présente dans 170 pays en matière de production et de distribution. Pour cela, elle employait en 2013, 111 190. Son chiffre d'affaires (2) s'élevait à 20,2 milliards d’euros pour 1,13 milliards d'euros de bénéfices(1).

D'après http://www.michelin.fr

La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) est l'une des principales entreprises publiques françaises,

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