Analyse de la conjoncture économique Française au regard des évolutions observées entre 1991 et 2013

Analyse de la conjoncture économique Française au regard des évolutions observées entre 1991 et 2013

Ce document intitulé « la conjoncture française en 6 graphiques » est un ensemble de d'indicateurs produits par Coe Rexecode proposant d'analyser l'évolution de la conjoncture économique française sur 6 axes entre 1991 et 2013. Ces 6 graphiques sont constitués de données tirées des différents organismes pourvoyeur de statistiques économiques comme L’Insee, Eurostat ou encore les Douanes Françaises. Les graphiques proposent de constater l’évolution de 6 indicateurs significatifs en économie: La croissance du PIB en volume, l’évolution de la production et des exportations industrielles, l’emploi salarié dans le secteur marchand, le taux de chômage et pour finir la consommation des ménages.

Ces facteurs de structure reprennent les axes du carré magique de Kaldor complétés par des données relatives à la production industrielle.  Ils permettent d’apprécier la situation économique d'un pays de façon statique, autrement dit au moment « T »  et dynamique, c'est à dire en mettant en perspective les données sur plusieurs années.

D’un point de vue global, il semblerait que ces indicateurs soient interdépendants : les courbes concernant la croissance, la production industrielle et l'emploi suivent les mêmes tendances sur la période. On observe une évolution qui est à la fois constante et à la fois perturbée par des pics/chutes en 1993, puis à partir de 2000 (passage à l'Euro) et à nouveau en 2008 (subprimes). Les exportations industrielles ainsi que la consommation des ménages présentent une évolution constante sur la période, mais ralentie au début des années 2000 ainsi qu'en 2008 comme pour les 4 autres indicateurs. Nous allons dans un  premier temps étudier chaque graphique pour dans un second temps mettre en évidence les impacts que certains indicateurs peuvent avoir sur d’autres indicateurs, autrement dit démontrer leur interdépendance. Nous analyserons enfin la conjoncture française en 2013.

Nous commençons par la Croissance : A la lecture du premier graphique illustrant la variation du PIB en volume, nous constatons qu'entre 1991 et 2014 la croissance du PIB varie beaucoup :

D’une manière globale la courbe d’évolution du PIB suit des tendances contrastés entre période d’expansion et de récession. La croissance est maintenue à a peu près 1% fin de période de 2013 à 2014.

Nous distinguons deux périodes de récession économique en 1993 (-1%) et 2008/2009 (-4%!) ; La première période de récession économique en 1993 se justifie par la grande crise monétaire des années 90, lorsque les monnaies européennes se retrouvaient dévaluées et exclues une à une du SME ; La période de récession de 2008 se justifie par la crise des subprimes en été 2007 qui a mis à terre les banques dans un premier temps puis a conduit à la crise de solvabilité puis à la crise financière internationale.

Nous constatons également que le PIB stagne sur des périodes (effet plateau ou effet de crise) en 1996, 2002 et de 2006 à début 2008 et de nouveau en 2013. L'économie française est cyclique : chaque récession économique conduit à une période de « reprise ».

L'introduction de l'Euro comme monnaie unique peut expliquer la tendance de la courbe dans les années 2000. En 1995 cela se justifie par l’après crise monétaire : il s’agit d’une période de stabilisation et de reprise de confiance.  La crise financière des subprimes justifie la période plateau qu'on connaît.

En 1993, il a fallu 2 ans ¼ pour que le PIB retrouve son niveau maximal d'avant la récession (de environ -1% à 3%). Cinq ans après la récession de 2009, le niveau d'avant récession n'est pas atteint.

Nous constatons sur la période 3 cycles «  Juglar » de 6 à 10 ans : la courbe suit la même tendance entre 93 et 2002, 2002 et 2008, dépression en 2008 puis un nouveau cycle. En 2013, 4 ans après la crise financière, nous sommes donc en période de reprise, avec une évolution de 0,8% début d'année.

Par ailleurs, pour faire le lien avec la courbe de la consommation des ménages, nous verrons que la consommation est un facteur endogène de croissance : lorsqu'en 1997 la consommation des ménages grimpe en flèche, cela a un impact favorable sur la croissance : entre 1997 et 1998 le PIB augmente de 2%, passant de +2% à +4% .

Ensuite, intéressons nous à l’Emploi dans le secteur marchand : La courbe de ce graphique illustre parfaitement le phénomène de  la «polarisation» de l'emploi. Autrement dit, l'emploi progresse fortement dans les métiers très qualifiés (surtout des cadres) tandis que la part des ouvriers et des employés peu qualifiés reste à peu près constante sur cette période. A la lecture, nous déduisons que ce phénomène commence en France à partir des années 2000. Entre 1993 et 2000, l’emploi marchand augmente de 6%, passant de -2% à +4% . Sur cette période,  il semble que le secteur marchand offre beaucoup d'emplois. A partir des années 2000, il semble que ce secteur cesse d'employer et perd 4,5 points. En 2013, l'emploi salarié dans le secteur marchand perd 2 points et au même moment le chômage augmente.

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