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Agriculture Et Politique Agraire Au Maroc.

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Par   •  4 Janvier 2014  •  3 057 Mots (13 Pages)  •  1 412 Vues

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Plan

Introduction

Partie I: Aperçu historique des politiques agraires au Maroc

1- Les politiques agraires depuis l’indépendance

1-1- La première décennie de l’indépendance (1956-1965)

1-2- La politique des barrages (1966-1985)

1-3- La politique d’ajustement structurel dans le secteur agricole (1985-1993)

1-4- La politique des stratégies (1993-2004)

2- Atouts et contraintes de l’agriculture au Maroc

2-1- Atouts du secteur agricole

2-2- Contraintes du secteur agricole

Partie II: Les perspectives de la nouvelle politique agraire : Plan Maroc Vert

1- La nouvelle stratégie agricole

1-1- Contenu de la nouvelle stratégie agricole

1-2- Processus de la nouvelle stratégie agricole

2- Les enjeux stratégiques du nouveau plan

3- Les résultats attendus jusqu’à 2020

3-1- Les résultats attendus du PMV

3-2- Les résultats chiffrés

Conclusion

Introduction

Depuis l’indépendance l’agriculture marocaine a fourni des progrès considérables. La production globale a pratiquement triplé de manière constante. En dépit de la forte urbanisation, elle représente encore 15% de la richesse nationale produite annuellement. De même, elle a un effet multiplicateur en amont et en aval sur le reste de l’économie. Toutefois sont développement a été freiné tout le temps par plusieurs obstacles. D’où la nécessité d’une réforme radicale du secteur agricole.

Dans une première partie, nous évoquons succinctement les politiques agraires depuis l’indépendance jusqu’à 2004. Nous mettant l’accent ensuite sur les atouts et les contraintes de l’agriculture au Maroc.

Dans une seconde partie, nous présentons la nouvelle stratégie agricole – le Plan Maroc Vert – adoptée par le Maroc en Avril 2008, son contenu, ses apports ainsi que ses perspectives.

1. Les politiques agraires depuis l’indépendance

Les politiques agricoles entreprises au Maroc depuis la fin des années 1980 n'ont cessé d'apporter de profondes modifications aux instruments des périodes antérieures (1960 et 1970) aussi bien au niveau de l'orientation que des mesures en vue de résoudre différents types de questions agricoles.

1.1. La première décennie de l’indépendance (1956-1965)

Dès 1956, l’Etat procède à quelques distributions de terres, celle-ci ne dépasseront pas quelques milliers d’hectares, ne revêtant guère plus qu’une portée symbolique, il s’agit des mesures sans cohérence, ni vision d’ensemble.

A partir du début des années 60, l’Etat a mis en œuvre un plan quinquennal 1960-1964 : il s’agit d’une série de faits qui confirment une nouvelle orientation dans le domaine agricole.

Les structures d’encadrement public sur le terrain peuvent être présentées comme suit, la création :

- en 1960 l’Office National d’Irrigation (ONI) pour organiser la mise en valeur dans les périmètres irrigués ;

- en 1962 on substitua l’ancienne Centrale des travaux agricoles l’Office National de Modernisation Rurale (ONMR), chargé pour sa part de la mise en valeur des terres Bour. En fait, pour avoir exprimé quelques velléités réformatrices ;

- l’ONI sera dissout en 1965 puis remplacé dans un premier temps par l’Office de Mise en Valeur Agricole (OMVA), lequel par la même occasion absorbera l’ONMR.

- en (1966), l’ONMR sera « éclaté » en 7 offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA).

La crise financière qui avait éclaté en 1964, a conduit les autorités à solliciter l’intervention de la banque mondiale pour diagnostiquer l’économie du pays, et souligner l’intérêt pour le Maroc de tirer parti de ses atouts dans le domaine agricole. Les « recommandations » de cette mission seront sans doute déterminantes dans la formulation des choix qui vont structurer la nouvelle politique agricole. Au demeurant, à la fin de la même année, la première réunion du Conseil supérieur de la promotion nationale et du plan, présidée par le chef de l’État, réaffirme la priorité qui sera dorénavant accordée à l’agriculture dans les plans de développement.

1.2. La politique des barrages (1966-1985)

Une politique mise en œuvre à partir du milieu de la décennie 60, ce sera une politique volontariste, globale, et cependant éminemment sélective. Son promoteur et maître d’œuvre sera l’État. C’est lui qui, par une action massive et multiforme, va multiplier les instruments d’intervention, directs et indirects, destinés à en assurer l’assise et le succès.

Massive et multiforme, la politique des barrages a déployé et conjugué différents instruments de politique publique pour assurer le succès du modèle de développement recherché : les investissements publics, le code des investissements agricoles, le crédit agricole, la fiscalité, les prix, les subventions, et le cadre des échanges, internes et externes.

1.3. La politique d’ajustement structurel dans le secteur agricole (1985-1993)

Au tournant des années 80, l’économie marocaine connaît une crise majeure. Le surendettement, les déficits budgétaires et commerciaux, les pénuries de réserves de devises en sont des expressions, certes spectaculaires, mais fragmentaires du mal profond d’un « modèle de développement » qui n’avait de toute évidence guère réussi à atteindre les objectifs

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