Redressement Judiciaire
Documents Gratuits : Redressement Judiciaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar deylila • 2 Juillet 2013 • 4 420 Mots (18 Pages) • 1 148 Vues
Le redressement judiciaire constitue une solution de sauvetage pour le entreprises en difficulté en ce qu'il entraîne une suspension des poursuites des crénciers, l'arrêt du cours des intérêts des créances, l'obligation pour les cranciers de produire leurs créances, faute de quoi celles-ci sont éteintes et surtout la proposition par le débieur d'un concordat au vote des créanciers, concordat par lequel il propose des mesures de redressement de l'entreprise et un échéancier de paiement des créanciers avec éventuellement des abandons partiels de créances.
§2- les mesures relatives a l'actif du debiteur
Pour envisager une continuation de l'activité, il faut que le débiteur définisse clairement les modalités de règlement du passif.33(*) Le débiteur et/ou le tribunal peuvent proposer des mesures tendant à la restructuration économique de l'entreprise d'une part (A), et élaborer un plan de financement qui tiendra compte de plusieurs paramètres (B).
A- LES MESURES ÉCONOMIQUES
Parmi les mesures concordataires, il peut en avoir celles qui font appel à des tiers pouvant acquérir tout ou partie des biens de l'entreprise (1). De même, le tribunal compétent peut autoriser la conclusion d'un contrat de location gérance (2).
1- Le concordat avec cession partielle d'actifs
Le législateur OHADA des procédures collectives34(*) reconnaît que la cession partielle d'actifs peut constituer une solution heureuse de la procédure. Cette cession peut concerner un certain nombre de biens corporels ou incorporels, meubles ou immeubles. Il peut s'agir en l'occurrence du matériel de l'entreprise, des locaux à usage commercial ou d'une branche d'activité lorsque son exploitation est déficitaire. Il sera question dans tous les cas, de toute cession des biens susceptibles d'exploitation autonome, permettant d'assurer le maintien d'une activité économique et des emplois qui y sont attachés. Cette cession contribuera aussi à l'apurement du passif puisque son produit permettra de payer les créanciers et surtout les salariés.
Les offres d'acquisition doivent être adressées au débiteur assisté. Toute personne peut se porter acquéreur.35(*) Il faut aussi relever que sa durée ne peut être supérieure à deux ans et la cession a lieu au comptant ou à crédit sous garantie du cautionnement solidaire d'une banque.
Malgré la réalisation de la cession, l'acquéreur ne saurait disposer librement des biens cédés. Ces derniers sont frappés d'une inaliénabilité légale.36(*) Cette solution est nécessaire pour l'entreprise puisqu'elle empêche que les biens acquis ne soient frauduleusement distraits du patrimoine de l'entreprise, encore qu'elle est en difficulté.
On constate donc que l'objectif de la cession est de permettre à l'entreprise d'évoluer sur une nouvelle base sans préjudice aux emplois. Tel est aussi le but de la location gérance.
2-L'autorisation d'un contrat de location gérance
La location gérance apparaît comme une possibilité de sauvegarde des emplois. Le législateur OHADA l'autorise lorsque la cessation d'activités, même provisoire de l'entreprise, est de nature à compromettre son redressement ou à causer un trouble grave à l'économie nationale, régionale ou locale dans la production et la distribution des biens et services. Elle est autorisée par le tribunal compétent à la demande du ministère public, du syndic ou du contrôleur. Le locataire gérant doit de ce fait, avoir une indépendance suffisante à l'égard du débiteur. La durée du contrat ne peut excéder deux ans. La résiliation du contrat de location gérance peut intervenir suite au non-respect par le locataire gérant de ses engagements. Sa gestion doit se faire avec la prise en compte des décisions de nature à résoudre les difficultés de l'entreprise. Nous pensons d'ailleurs que le délai de deux ans exprime cette volonté de redressement rapide devant résulter de la gestion du locataire. Il n'est pas sans intérêt de noter que toutes les dettes nées de son exploitation l'engagent et n'entrent pas dans les créances de la masse.
En plus de cette possibilité de restructuration de l'entreprise, le débiteur doit proposer les stratégies financières qu'il entend utiliser pour financer la continuation de l'exploitation.
B- L'ÉLABORATION D'UN PLAN DE FINANCEMENT DE L'ENTREPRISE
Les mesures financières doivent en réalité tenir compte de la situation de l'entreprise. Ainsi, le concordat de redressement peut prévoir pour les besoins de financement, soit une augmentation du capital (1), soit une obtention des crédits (2).
1-L'augmentation du capital de l'entreprise en difficulté
Il s'agit de l'opération qui consiste à admettre au sein de la société de nouveaux apports. Les anciens associés qui souhaitent faire de nouveaux apports seront privilégiés. Ce n'est qu'en cas d'insuffisance qu'on fera recours à la souscription des apports par les nouveaux associés. Par conséquent, l'augmentation peut provoquer ou même accentuer un déséquilibre des pouvoirs au sein de l'actionnariat. En effet, elle pourra soit renforcer la participation de certains associés soit diminuer au contraire l'influence des autres. Elle peut enfin provoquer de façon indispensable un changement de la forme sociale.
Cependant, et sous réserve de toutes ces remarques, l'important est que l'entreprise retrouvera dans ces hypothèses sa vitalité financière ; vitalité pouvant lui permettre de sauvegarder les emplois, d'apurer considérablement son passif. Lorsque cette mesure de redressement ne suffit pas ou n'est pas efficace, l'entrepreneur pourra solliciter en plus l'obtention des crédits.
2-La sollicitation des crédits bancaires
Pour faire face à son passif ou aux dépenses de fonctionnement, l'entreprise peut obtenir l'ouverture des crédits auprès d'un ou de plusieurs établissements financiers.37(*) Il ne s'agit pas à cet effet d'obtenir seulement de simple crédit bancaire classique38(*), mais aussi du financement par crédit bail. En pratique, il s'agit d'un contrat de crédit à moyen terme par lequel l'établissement de crédit acquiert la propriété des biens par ses propres moyens, en son nom ; et le donne par la
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