Public Choice.
Fiche : Public Choice.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar meeeeh666 • 15 Novembre 2016 • Fiche • 1 765 Mots (8 Pages) • 615 Vues
Le Public Choice
L'école du Public Choice est née de l'influence des travaux d'Anthony DOWNS, mais aussi et surtout des travaux de James BUCHANAN et Gordon TULLOCK.
Buchanan (1919-2013) est un économiste ayant poursuivit ses études universitaires à l'Université de Chicago où il obtient son doctorat en 1948 avant d'enseigner à l'université de Charlottesville (Virginie )de 1957 à 1967 et de diriger le Centre Thomas Jefferson d'études d'économie politique et de philosophie sociale qu'il avait fondé avec l'économiste Warren NUTTER. Adepte de la théorie du "laissez faire", il critique de manière virulente l'intervention de l'Etat dans l'économie en le qualifiant de Leviathan (en référence à Thomas HOBBES) et prône une minimisation de son rôle.
Gordon Tullock quant à lui, suite à des études de droit à l'Université de Chicago jusqu'en 1947 exerce en tant qu'avocat puis enseigne le droit et l'économie à l'Université de George Mason (Virginie)
En 1962, ils publient conjointement l'ouvrage fondateur de l'école du Public Choice, à l'origine d'une véritable révolution conceptuelle de la vision de l'Etat: "Le Calcul du Consentement". Au travers de celui-ci, ils développent une analyse économique dénotant avec les thèses de l'école du bien-être du début du Xxème siècle dont Arthur PIGOU fait office de figure de proue. En effet, si selon lui le marché recèle de défauts nécessitant d'être corrigés par l'intervention de l'Etat qualifié de "despote bienveillant"-en ce qu'il doit établir un équilibre entre agents privés désireux de défendre des intérêts égoïstes et hommes d'Etat supposés chercher l'intérêt général- les économistes de l'Ecole du Public Choice vont tenter de démontrer que les dirigeants politiques n'agissent en fait pas au nom d'un quelconque intérêt général mais plutôt au regard de multiples intérêts particuliers (de même pour les individus et hommes d'Etat.)
Pour se faire, ils vont appliquer les outils d'analyse économique aux phénomènes politiques et étendre le paradigme de l'homo-oeconomicus aux comportements d'individus face à des choix non marchands, en testant son applicabilité à diverses décisions humaines: famille, mariage...
- Caractéristiques du marché politique
- Le système politique peut être assimilé à un vaste marché où des électeurs échangent des votes contre des promesses d'actions d'hommes politiques. L'influence politique est une monnaie d'échange.
Electeurs= "consommateurs" qui ont tout intérêt à participer à l'échange en formant des coalitions de groupes sociaux pour bénéficier des interventions de l'Etat
Hommes politiques= "entrepreneurs" rationnels (Anthony DOWNS) qui visent à maximiser leur profit c a d le nombre d'électeurs. Ils sont en quête de pouvoir, de prestige, de revenus... Pour cela, adaptation de l'offre de biens publics à la demande des citoyens
=> décisions à CT (intervalle de temps séparant deux élections)
-plusieurs points communs entre le marché et la vie politique: analogie électeur/consommateur-> il vote pour l'homme politique qui lui octroie le plus de satisfaction personnelle ; homme politique/ entrepreneur-> tentative de démarcation(marque/discours) et sanction
-BUCHANAN révèle cpdt des différences notables: degrès de certitude des tenants et aboutissants du vote, ampleur des décisions (étendues à tte la communauté lors du vote), nature des alternatives proposées (sur le marché possibilité de choisir plusieurs produits simultanément; en politique lors d'un vote majoritaire un seul l'emporte).
Une distinction essentielle, le degrès de coercition: lorsqu'un bien est acheté sur le marché par un consommateur A, sa satisfaction augmente ou diminue mais celle du consommateur B qui fait le choix de ne rien acheter reste inchangée; en politique, A et B peuvent être tous deux affectés de manière positive ou négative quand bien même B ne se serait pas senti concerné au moment de l'élection=> lois, prélèvements fiscaux etc s'appliquent à tous
+ Effet de seuil-> en politique, 50%+1 des voix requises pour détenir le pouvoir tandis que sur le marché, 1% de parts du marché est suffisant pour se développer se diversifier et convaincre les clients ; zone d'influence -> démocratie exercée sur un territoire donné, l'entreprise n'est pas cantonée à un espace donné possibilité de s'étendre ; le calendrier-> si échec lors d'une élection il faut attendre la suivante, dans le cas d'un défaut de vente possibilité de palier le problème ( et bien LE problème comme dirait le prof de droit) le mois suivant ; horizon temporel-> H pol pensent à court terme, dans le seul but de se maintenir au pouvoir et de ressortir vainqueur des élections suivantes tandis qu'un entrepreneur se doit de penser à long terme pour augmenter la valeur de son action dans le futur; les biens sur le mché politique ne peuvent faire l'objet d'une consommation individuelle, c'est l'agrégation de la demande collective ; relation électeur Etat faisant internevir un "tiers", le régime électoral qui influe sur le comportement des électeurs et des politiciens
-Buchanan et Tullock critiquent la règle du fait majoritaire (adoption d'une décision si 50% des voix 1) qui selon eux aboutit à des situations éloignées de l'optimum pour de multiples raisons: tyrannie de la majorité (exploitation de groupes minoritaires par une coalition de groupes majoritaires) qui peut engendrer une réduction du bien être ex: prélèvement fiscal diminue l'incitation au travail, l'innovation donc la croissance par logique de csqce ; paradoxe de Condorcet-> agrégation des préférences individuelles qui ne donne pas tjrs naissance à une préférence collective cohérente; système majoritaire qui ne prend pas en compte l'intensité des préférences des indiv, d'où distribution inégalitaire du pouvoir ; marchandage entre groupes parlementaires qui aboutit à l'adoption de mesures qui coûtent plus cher à la collectivité.
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