Politique Monétaire Du Maroc
Commentaires Composés : Politique Monétaire Du Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Août 2012 • 2 957 Mots (12 Pages) • 4 102 Vues
INTRODUCTION
S’inscrivant dans le cadre de la politique économique générale, la politique monétaire a pour objet de procurer à l’économie la quantité de monnaie nécessaire pour la poursuite de la croissance économique et la réalisation du plein- emploi tout en préservant la stabilité de la valeur de la monnaie au niveau interne (prix) comme au niveau externe (change).
En adaptant ainsi le volume des moyens de paiement aux besoins de l’économie, la politique monétaire doit éviter un excès de création de monnaie génératrice de hausse des prix et de déséquilibre de la balance des paiements. Mais la politique monétaire ne doit pas aussi conduire à une insuffisance de liquidités susceptible de freiner l’activité économique et de provoquer une hausse des taux d’intérêt préjudiciable aux investissements et à l’emploi.
Pour la mise en œuvre de la politique monétaire, les autorités se fixent à partir des objectifs économiques établis par les pouvoirs publics des objectifs intermédiaires et dont la réalisation nécessite le recours à un certain nombre d’instruments spécifiques.
Chapitre I : Les objectifs de la politiques monétaire
La politique monétaire tend vers les principaux objectifs suivants :
Assurer une bonne croissance à même de favoriser, entre autres, l’augmentation des revenus et par la suite l’épargne, l’investissement et l’emploi.
Contenir l’augmentation des prix intérieurs et l’inflation dans des niveaux en adéquation avec le développement.
Atténuer les pressions qui s’exercent sur les avoirs extérieurs confortant les réserves de change et en maintenant une certaine stabilité de la monnaie.
Préserver ou établir les équilibres fondamentaux tant internes qu’externes.
Il est évident que ces objectifs ne peuvent être atteints ensembles et simultanément à des degrés véritablement satisfaisants et que des priorités sont toujours fixées par les autorités monétaires puis réaménagées au fur et à mesure en fonction de l’importance qu’elles souhaitent accorder aux différents buts recherchés.
Aujourd’hui, la relance de la croissance, et avec elle, le plein emploi constitue l’une des principales préoccupations des politiques monétaires que traduit la baisse, au plan mondial, des taux d’intérêts destinée à encourager le développement des utilisations de crédit, une certaine expansion monétaire et ainsi une reprise économique avec une inflation contrôlée.
Mais la politique monétaire ne peut agir directement sur ces objectifs. En revanche, elle peut agir efficacement sur certaines variables de l’économie qu’elles mêmes influencent les objectifs intermédiaires de croissance et de stabilité des prix. Ces variables sont appelées les objectifs intermédiaires qui sont de l’ordre de trois : l’objectif de croissance monétaire, l’objectif de taux d’intérêt et l’objectif de taux de change.
Partie I : Objectifs quantitatifs ou objectifs de croissance monétaire
Les autorités monétaires arrêtent, chaque année, un objectif de croissance monétaire (sous forme de taux ou de fourchette de taux) en tenant compte des perspectives conjoncturelles et de prévisions économiques elles mêmes basées sur l’évolution de la production (PIB) et l’augmentation envisagées des prix.
Ainsi, si les taux d’accroissement prévisionnels du PIB (en termes réelles) et de l’inflation sont respectivement de 5% et 3%, l’objectif de croissance monétaire devrait se situer autour de 3+5 = 8 %.
Une fois défini, ce taux permet aux autorités monétaires de surveiller le développement des moyens de paiement mis à la disposition de l’économie et d’agir sur les tendances ou les variations qui seraient jugées trop importantes ou anormalement élevées car une forte hausse peut générer une demande disproportionnée par rapport à la production (offre) et induire une augmentation des prix (inflation) et une diminution du pouvoir d’achat des ménages. A l’opposé, une décélération du volume de la masse monétaire peut ralentir la croissance (la production ou l’offre étant ramenée au niveau de la demande ou à un niveau inférieur) et provoque ainsi l’élévation du taux de chômage.
Partie II : L’objectif de taux d’intérêt ou politique de crédit
Les crédits à l’économie sont une source importante de création et représentent une part très élevée de la masse monétaire. Ce sont autant de raisons qui en font un terrain de prédilection des autorités financières et un pilier fondamental de leur politique économique.
L’action sur le crédit appelée encore politique de crédit utilise souvent des mécanismes différents qui peuvent être complémentaires pour atteindre les objectifs tracés dans le cadre de la politique monétaire.
Pour ce faire, les autorités monétaires sont amenées à fixer un niveau souhaitable pour les taux d’intérêt. Elles ne peuvent pas évidemment déterminer un taux précis car ce sont les mécanismes de marché monétaire qui décident selon le jeu de l’offre et de la demande de monnaie des niveaux des taux. Comme la banque centrale est un acteur très important sur le marché monétaire, son action permet cependant d’orienter le taux d’intérêt.
Lorsque les autorités monétaires souhaitent favoriser l’épargne des ménages (pour aider l’industrie ou pour réduire une consommation jugée trop importante par exemple), elles cherchent alors à relever les taux d’intérêt. A l’inverse, un objectif de taux d’intérêt faible doit conduire à stimuler la croissance et l’investissement (le coût des emprunts baisse pour les entreprises).
Partie III : L’objectif du taux de change
L’action de la banque centrale en matière de politique de change est d’assurer l’équilibre des comptes extérieurs tout en maintenant la stabilité du taux de change au niveau requis économiquement.
Pour corriger les tendances à la hausse ou à la baisse du cours de la monnaie qui seraient indésirables, la banque centrale agit sur le marché des changes de deux manières : soit en offrant des devises contre l’achat de sa propre monnaie pour en augmenter le cours ou encore en vendant sa monnaie contre des devises pour infléchir à la baisse son taux de change.
En fonction d’objectifs économiques définis, les pouvoirs publics peuvent opter pour le maintien d’un taux de change fort ou encore
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