Logistique Inverse
Commentaires Composés : Logistique Inverse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar harm • 19 Décembre 2012 • 1 264 Mots (6 Pages) • 1 306 Vues
La logistique, l’avantage concurrentiel par le service qu'elle procure ou par les coûts qu'elle génère, est désormais à la base de la performance des entreprises, c'est avant tout grâce à elle ou à cause d'elle que des stratégies sont rendues possibles ou échouent.
Si depuis de nombreuses années, les entreprises consacrent des efforts importants à améliorer le flux des matières des fournisseurs de matières premières et de composants jusqu’au point de consommation, plusieurs secteurs d’activités doivent consentir des investissements importants pour améliorer le retour des produits dans des filières à valeur ajoutée.
Si plusieurs industries, notamment celles de l’automobile, de la fabrication d’ordinateurs ou de la téléphonie conçoivent des produits dont plusieurs composants peuvent être réutilisés ou recyclés, les structures permettant de récupérer ces derniers sont souvent déficientes voire absentes. Réutiliser la matière est une chose, encore faut-il mettre la main dessus. Ainsi, pour répondre aux exigences des clients qui désiraient des produits faits de matières recyclées, les entreprises canadiennes de pâtes et papiers ont effectué de nombreuses alliances pour assurer leur emprise sur la matière première : les déchets de papiers et cartons. Cet exemple montre l’importance stratégique que revêt, pour de nombreuses organisations, ce que plusieurs appellent la reverse logistics ou la logistique inverse.
Notre rapport présentera dans une première partie la logistique inverse, son historique, ses sources, ses étapes, ses activités, ainsi que la sa place dans la logistique, puis nous allons voir quelles sont les motivations qui poussent les entreprises à opter pour la logistique inverse, comment mettre en place un système de la logistique inverse et quelles sont les caractéristiques d’un bon système de logistique inverse ?
Quant au deuxième chapitre, il sera consacré à une étude appliquée sur la société GPC carton, à travers laquelle nous allons répondre à quelques questions concernant notre sujet qui est la logistique inverse.
1ère partie
I-Historique
Durant les trente dernières années, les définitions de la logistique étaient focalisées sur ses activités opérationnelles d’entreposage et de transport de produits finis. Au fil des années, cette définition s’élargit pour tenir compte des activités reliées à la gestion des matières premières, des stocks de produits en cours de production et de l’information. Aujourd’hui la satisfaction du consommateur est le souci majeur de la logistique puisqu’elle est considérée comme un processus de maximisation de la valeur.
Néanmoins, dans le sens traditionnel le mouvement des flux des matières découle du fournisseur vers le client/consommateur final. Cette perspective unidirectionnelle a évolué vers une nouvelle réalité : le retour de produits ou de matières dans des réseaux à valeur ajoutée. Immédiatement, cette affirmation renvoie aux divers programmes de collecte des produits recyclables établis dans de très nombreuses municipalités et entreprises. À cette pratique, on peut ajouter les retours ou les rappels de produits vers les points de production.
Ce phénomène en devenir de la logistique inverse été traité à près de 30 ans par plusieurs chercheurs et économistes. Comme dans bien d’autres domaines, l’intérêt des chercheurs s’est manifesté après la mise en œuvre de telles pratiques dans le secteur manufacturier. Par exemple, la fonderie de cuivre Noranda Canada, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, refondait les douilles usagées d’obus, la bouteille de lait vide récupérée par le laitier, ou depuis de nombreuses années, les bouteilles de boissons gazeuses et de bières qui sont retournées au marchant, sont des pratiques de logistique inverse. Dans son livre « Today and Tomorrow », Ford abordait le système de production du Modèle T, Henry Ford décrivant les pratiques qu’il avait implantées au cours des années 1920, pour récupérer les rebuts et les réutiliser pour fabriquer d’autres produits.
Deux grandes catégories de décisions sont renfermées par le concept de la logistique inverse :
• le choix des réseaux de distribution.
• le choix des activités de planification
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