Les Nouvelles " théories " Du Commerce International

LES « NOUVELLES » THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL

Introduction :

La nouvelle théorie du commerce international date des années 1980, elle est la seconde génération de renouvellement. La NTCI (nouvelle théorie commerce international) ne résonne plus dans le cadre de la CPP mais tient compte des oligopoles et des imperfections de la concurrence. De plus, la NTCI prend en compte le fait que 80% des échanges se font entre pays similaires et entre produits industriels identiques.

Par conséquent, elle prend en compte les faits non expliqués par la théorie standard :

- C'est-à-dire que le commerce international se développe entre les nations les plus développées dont les dotations factorielles sont peu différentes

- La part du commerce international est importante

- On observe des firmes multinationales et un commerce intra-firme

Comme dit précédemment, l’hypothèse de base (la CPP) est remis en cause dans la NTCI puisqu’elle prend en compte l’environnement oligopolistique qui est un environnement stratégique où il peut être tout à fait rationnel d’imposer une règlementation protectionniste.

Remarque : un oligopole est une structure d’un marché dans lequel l’offre est réalisée par un petit nombre de grande entreprise face à un grand nombre de demandeurs. A l’inverse d’un monopole qui correspond à une situation d’un marché comportant un seul offreur face à un grand nombre de demandeurs.

I) Les travaux précurseurs

Dans les années 1960, plusieurs auteurs proposent des explications:

- Sur la différenciation géographique des biens

- Les décalages temporels des innovations technologiques entre nations

a) La demande représentative de Linder (1961)

Linder essaye d’expliquer les échanges intra-branches à travers la demande représentative avec le constat suivant. En effet, il constate que les producteurs nationaux produisent d’abord pour leur marché national. La demande est ainsi une demande domestique représentative (inspiration Keynésienne). Ceci sous-entend que les producteurs réagissent à la demande nationale avant de réagir à la demande étrangère. Les exportations sont donc le prolongement de la vente sur le marché domestique. Elles sont un commerce de surplus par rapport à la consommation intérieure. C’est donc la demande représentative qui détermine la nature des produits exportés.

Or, puisque les pays de mêmes niveaux de développement ont des demandes représentatives similaires alors leurs surplus exportables porteront sur les mêmes produits.

b) Le cycle de vie du produit : l’approche néo-technologique (Vernon)

En 1966 et 1970, Vernon élabore une explication des échanges centrée sur les caractéristiques de l’offre des produits. Il est le père fondateur d’une nouvelle théorie qui se base sur l’idée que la technologie n’est pas fixe dans le temps et qu’elle a un coût. Il part du principe que la vie d’un produit se divise en plusieurs étapes correspondant à plusieurs phases du commerce international. A chaque phase de cycle de vie du produit (nouveauté, croissance, maturité, standardisation → déclin) apparait une stratégie de la firme.

Selon Vernon, on peut distinguer 3 catégories de pays :

- Les pays leader (EU)

- Les pays suiveurs (pays de l’OCDE)

- Les pays en voie de développement

Vernon distingue 3 phases de cycle de vie du produit :

- La phase de création ; dans cette phase les biens innovants sont consommés dans le pays leader car ce nouveau bien est coûteux, il est donc destiné au marché national des pays riches.

- La phase de maturité ; où il apparait des échanges c'est-à-dire que le pays leader va exporter le bien innové vers les pays suiveurs, mais dans ce cas la firme du pays leader reste en position de quasi-monopole. Les firmes du pays leader partent à la conquête de nouveaux marchés car le marché national est saturé. Leur exportation est facilitée du fait que le produit arrive en maturité avec un coût de production qui a baissé.

Grâce au système d’innovation incrémentale, les pays suiveurs prennent en possession le produit innové par les pays leader.

- La phase de standardisation ; qui va se caractériser par un basculement. En effet, on observe une inversion des flux car les pays imitateurs s’approprient le marché et exportent vers le pays leader. Par conséquent, ce sont les pays suiveurs qui apparaissent comme principaux exportateurs. Exemple : transfert d’une part des pays leader à l’étranger qui peut prendre la forme d’une délocalisation compte tenu des coûts nationaux.

II) Fondements de la nouvelle théorie du commerce international

3 points ressortent :

- Les économies d’échelle vont permettre l’émergence d’un gain dans le commerce international

- Ces gains vont permettre une diversification des biens échangés (c’est un gain pour le consommateur)

- Pour la nouvelle théorie du commerce international tout le monde gagne à l’échange

La NTCI remet en cause l’effet Stoper-Sammuelson. La NTCI considère que l’effet redistributif se superpose au principe d’économie d’échelle en créant un mouvement général de croissance (une hausse de la production engendre une baisse des coûts).

1) Echanges internationaux et rendements croissants

a. Economie d’échelle et spécialisation

Dès 1923, Franck Graham envisageait l’influence des économies d’échelle sur les commerces. Il démontrait que si des économies d’échelle existe, leur présence conduit à favoriser des nations qui produisent un volume important de ce bien par conséquent les biens produits par ce pays auront un coût unitaire faible. La principale cause étant la grandeur du pays. En effet, plus le pays est grand, plus le marché interne est suffisamment grand pour conférer des avantages de coût que n’ont pas les plus petits pays.

Selon Graham la

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