Le secteur du luxe français
Étude de cas : Le secteur du luxe français. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar senreb • 11 Janvier 2017 • Étude de cas • 483 Mots (2 Pages) • 772 Vues
Clément Bernès
Le secteur du luxe français
Le degré d’ouverture est un des indicateurs de mesure des échanges internationaux d’un pays. Il mesure le poids de ses échanges extérieurs (importations et importations) par rapport à son PIB, et s’exprime en pourcentage afin de pouvoir comparer les économies des différents pays entre elles. Son étude a permis de montrer que les pays développés ont un degré d’ouverture global relativement modéré par rapport à celui des pays émergents, notamment du fait de leur spécialisation sur un secteur en particulier (produits agricoles, matières premières, etc.), et qui rend ces pays dépendants aux échanges extérieurs.
Le secteur des produits haut de gamme, encore appelé secteur du luxe, fait exception à ce constat. En effet, les degrés d’ouverture des pays développés, et notamment des pays européens, sont bien plus importants que ceux des pays émergents dans ce secteur.
Le commerce mondial du luxe représente 0,4% du total des exportations mondiales en 2011, soit 73,5 milliards de dollars, et bénéficie d’une croissance plus dynamique que l’ensemble des autres secteurs d’exportation hors énergie (+10% contre +9% en moyenne depuis 2000).
Si on analyse en détail les échanges commerciaux extérieurs de la France, on note que cet écart est encore plus marqué puisque la progression des ventes extérieures de produits haut de gamme depuis 2000 est de +9.8% contre +6.2% pour l’ensemble des autres secteurs d’exportation hors énergie. La part des exportations de produits de luxe par rapport aux autres secteurs d’exportation hors énergie est également à souligner (1.4% soit trois fois plus que la moyenne mondiale).
Ces résultats s’expliquent par l’expérience et le savoir-faire de la France dans le domaine de l’Industrie Agro-Alimentaire (IAA), et notamment dans celui des vins et spiritueux (champagne, cognac, vin). La France est d’ailleurs le premier exportateur de produits haut de gamme de l’IAA avec 52% de part du marché mondial en 2011. Cette part augmente nettement depuis 2000 (+ 8 points). Vient ensuite le secteur des parfums et cosmétiques de luxe avec 36% de part du marché mondial en 2011.
Cette spécialité française génère ainsi des excédents par un solde positif de la balance des paiements. Ce document comptable enregistre au cours d’une année l’ensemble des échanges entre un pays (résident) et le reste du monde (non-résidents). Le solde positif se traduit par le fait que les exportations sont plus importantes que les importations. Les excédents dégagés par les échanges commerciaux de l’IAA représentent en moyenne 3 milliards de dollars par an depuis 10 ans et ne cessent d’augmenter. Ils s’élèvent à +6.5 milliards de dollars en 2011 donc +4.1 milliards pour le secteur des vins et spiritueux.
La France peut considérer le secteur du luxe comme un atout important de son économie, qu’elle doit préserver en entretenant les relations avec ses partenaires commerciaux historiques comme l’Allemagne ou la Belgique, mais également répondre à la demande des pays émergents comme la Chine ou plus généralement les BRICS.
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