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Le commerce extérieur chinois

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Par   •  27 Février 2017  •  Cours  •  1 532 Mots (7 Pages)  •  4 774 Vues

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Le commerce extérieur chinois

 

Le commerce extérieur chinois est en développement depuis plusieurs années. Le commerce extérieur est formé d’échanges de produits entre un pays et les autres, les produits entrants sont les « importations » et les produits sortants sont les « exportations ». De par son développement, nous pouvons nous demander si le commerce extérieur chinois infirme ou confirme certaines théories économiques. Dans un premier temps nous verrons s’il correspond ou non à la théorie des avantages comparatifs. Dans un second temps, nous verrons ce qu’il en est vis-à-vis du théorème HOS et dans un dernier temps nous le comparerons à la nouvelle théorie du commerce international initiée par P. KRUGMAN.

 

La théorie des avantages comparatifs est le fait qu’un pays se spécialise dans les productions où il est le plus performant car il possède un avantage comparé à un autre pays sur la production de ce produit, c’est une théorie classique développée par D.RICARDO. Il pense  que le seul facteur de production à prendre en considération est le travail. Pour RICARDO, la division internationale du travail est génératrice de croissance.

En effet, la Chine a tout d’abord basé son commerce extérieur sur cette théorie, en se basant sur l’exportation. Son avantage étant le faible coût de la main d’œuvre, moins de 50% de celui de la zone euro et le salaire d’un travailleur chinois est trente fois inférieur à celui d’un travailleur français. Cette main d’œuvre peu qualifiée était alors très abondante en Chine, et permettait donc une production de masse de produits nécessitant peu de travail technique. On a d’ailleurs remarqué que la majorité des ruraux, soit 17 millions de jeunes par an entre 2000 et 2010, ce sont déplacés vers la ville afin de travailler dans les industries, se contentant du faible salaire proposé. La Chine a grâce à cela pu atteindre un taux de croissance de 10% sans surchauffe inflationniste et a pu obtenir une augmentation de sa productivité de 8% par an. Elle produisait et exportait les produits pour lesquelles elle était performante et importait les autres produits, dans un système de libre-échange,  de ce fait elle a pu gagner en richesse.

On peut donc dire que le commerce extérieur chinois confirmait alors la théorie des avantages comparatifs, puisqu’elle s’est spécialisée dans la production de certains produits en grande quantité grâce à une main d’œuvre abondante et à des produits nécessitant peu de qualification. Les biens produits en Chine, pays qui possède une importante force de travail, sont le reflet de l’intensité du facteur travail. En basant leur production sur un seul facteur, c’est-à-dire la main d’œuvre,  la Chine a pu accroître ses richesses. En effet, en produisant en masse, elle a permis de faire baisser ses coûts de production, c’est ce que l’on appelle une économie d’échelle. Cette théorie permet la division internationale du travail (DIT), ce qui signifie que les pays se spécialisent pour produire certains biens économiques, et que tous les pays ne se spécialisent pas tous sur la fabrication des mêmes produits.

Le théorème HOS, est le fait que les pays se spécialisent dans les productions pour lesquelles ils ont des facteurs abondants. Ce théorème est basé sur l’abondance et la pénurie des différents facteurs de production des pays. En effet, contrairement à la théorie des avantages comparatifs, plusieurs facteurs sont pris en compte.

Les deux facteurs ciblés par la Chine étaient le faible coût du travail et du capital. En effet, comme dit auparavant la Chine possède une abondante force de travail, mais pas seulement elle voit aussi depuis plusieurs années une accumulation de son capital et de son investissement au détriment de sa consommation. La Chine a donc ouvert ses frontières afin d’exporter les produits pour lesquels elle possède des facteurs de production abondants et d’importer les autres produits, toujours dans un système de libre-échange.

Il y a quelques années, le commerce extérieur était comme cela, c’est-à-dire, ciblé sur ses facteurs abondants de productions. Ce type de commerce confirmait alors le théorème HOS.

Or, depuis plusieurs années la Chine a changé de type de commerce extérieur, elle infirme donc désormais les deux modèles cités auparavant, qui sont la théorie des avantages comparatifs ainsi que le théorème HOS.

La Chine s’est libérée de la logique de spécialisation productive en fonction des avantages comparatifs, car la taille de son marché intérieur lui permet désormais d’occuper tous les secteurs de production afin de ne plus dépendre d’aucun d’entre eux. En effet, la Chine a commencé par exporter des produits bas de gamme mais n’a dès lors cessée de monter systématiquement en gamme en constituant des entreprises partagées avec les entreprises étrangères présentes sur son territoire en vue de s’assurer des transferts de technologies afin de pouvoir assurer des productions plus techniques. On constate que 40% de ces échanges de technologies sont fait avec l’Europe. Grâce à cette montée en gamme et à un arrêt de sa spécialisation, la Chine s’est diversifiée, aujourd’hui la part de produits technologiques exportés est de 32%, elle a doublée de 1995 à 2008. Ce qui entraîne la Chine au premier rang des exportateurs mondiaux de produits de hautes technologies devant les Etats-Unis depuis 2005. Cette montée en gamme s’explique par l’amélioration du niveau d’éducation de la population active, et donc d’une meilleure qualification de la main d’œuvre chinoise ce qui lui permet alors d’assurer la production de produits de haute technologie. En effet, le nombre de diplômés de l’université est passé de 25 millions en 1996 à 84 millions en 2008, sa proportion de population active s’approche de celle de la France ou de l’ensemble de l’Union Européenne. On constate aujourd’hui, que les multinationales chinoises délocalisent leur phase de production dans les pays d’Asie et que la Chine est le centre de la segmentation des processus de production entre les pays d’Asie. La Chine importe désormais des produits manufacturés de faible technologie d’Asie et les transforme afin de les réexporter vers les Etats-Unis et l’Union Européenne. D’ailleurs, cette activité de transformation a pour conséquence que les déficits extérieurs des Etats-Unis et de l’Europe vis-à-vis de l’Asie sont vis-à-vis de la Chine. On peut voir, que la Chine obtient des bénéfices en exportant des produits à haute valeur ajoutée.

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