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Le Système De Retraite En France

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Par   •  9 Avril 2013  •  1 857 Mots (8 Pages)  •  3 405 Vues

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Introduction

En France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le système de retraite est un système par répartition avec un régime universel auquel est affiliés l'ensemble des français, (salariés du secteur privé et public, et les indépendants).

Le système par répartition est particulièrement efficace quand le pays connaît une longue période de croissance des revenus du travail, une salarisation croissante et des taux d'intérêt réels faibles se qui était le cas dans la période des Trente Glorieuses. Cependant depuis la fin des trente Glorieuse (début des années 70), le système de retraite est affecté par une croissance ralentie des revenues d’activité, l'arrivée à maturité du processus de salarisation, un chômage élevé et l’allongement de la durée de vie posant un réel problème de financement des retraites.

Le système de retraite est par conséquent, aujourd'hui, face à des difficultés structurelles croissantes, et le débat social et politique qui l'entoure est tendu. Système par répartition ou par capitalisation, durée de cotisation, âge de départ à la retraite, régimes spéciaux... : les enjeux sont nombreux

Dans une première partie nous verront que le système français de retraite atteint ses limites puis nous présenteront les propositions mises en avant pour palier à ces limites.

I/ Le système actuel de retraite et ses contraintes

A/ Description du système actuel de retraite en France

L’assurance vieillesse peut être assimilé à un contrat social intergénérationnelle implicite qui fait intervenir 3 générations.

La génération T+1 qui est actuellement en retraite et qui a accumulé une créance lorsqu’ elle était encore active en versant des cotisations sociales. La génération T qui est en ce moment dans la vie active va honorer sa dette envers ses ainé en versant a leur tour des cotisations sociales. Cette génération renonce donc a un pouvoir d’achat et cumule à son tour une créance sur la génération T-1 qui s’en acquittera lorsqu elle passera dans la vie active. On peut donc comparé l’assurance vieillesse à un cycle enchainant créance et dette implicite entre les différentes générations.

Ce système de retraite est valable que si chaque génération partage certains principes qui sont :

La solidarité : Elle s’exprime d’abord entre les générations avec les cotisations sociales mais aussi à d’autre niveau :

Entre les différents régimes professionnels (des transfert sont opérés entre les régimes professionnels pour compenser des déséquilibres démographiques existant, par exemple l’état peut prélever dans la caisse de retraite d’une profession pour compenser le manques d’argent d’une autre caisse de retraite.

Entre les individus de condition différente : Le minimum vieillesse – remplacé par l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âges) permet à tous ceux qui ont peu ou pas cotisé de bénéficier d’un minimum retraite.

Entre les personnes d’un même regime : Des périodes de chômage sans cotisations sont prises en compte, c est a dire que pendant une certaine durée de chômage le chômeur cotisera alors qu il ne travaille pas.

Les veufs ou veuves perçoivent une partie de la pension de leur conjoint décédé.

L’universalité : Le système de retraite à d’abord été conçu pour les salariés de l’industries et du commerce, il s’est ensuite étendu à l’ensemble des Français : salariés des secteurs privé et public et indépendants ainsi qu’à certaines mères de familles inactives.

L’efficacité : Aujourd hui, le niveau de vie des retraités est à peu près équivalent à celui des actifs et de moins en moins de retraités touchent le minimum vieillesse. En 1970 2,2 millions soit 20% des retraités le percevait ils sont moins d’un million soit 9% des retraités aujourd hui.

Le système par répartition est cependant affecté de 3 risques généraux qui sont :

Le premier est plus social, le taux de cotisation des actifs est actuellement de 25% des rémunérations bruts et il augmente chaque année de 0,4%, cette augmentation est prévue jusqu en 2040 si la situation reste inchangée, le risque serait donc une révolte des actifs entrainant un abaissement des retraites servies.

Le deuxième est financier : l’équilibre des caisses dépendent du rapport numérique entre cotisants et retraités et le nombre d’actifs est et sera insuffisant pour alimenter la pension des retraités, on s’aperçoit que le rapport actifs/retraités est en « chute libre », avec un rapport qui passe en 1960 de 4,4 actifs pour 1 retraité, à 2,2 en 2005, et à 1,4 en 2050 ! ( d’après l’INSEE)

La troisième est plus économique : On peut reprocher au système par répartition de peser sur la consommation des actifs et donc sur la croissance quand la proportion de retraité augmente. En effet plus le taux de cotisation est élevé plus le pouvoir d’achat des actifs diminue.

II/ Les voies de réforme du système français de retraite

Depuis plusieurs années de nombreuses propositions de réforme ont été évoqué plus ou moins radicales comme le recours a la capitalisation, l’élévation de l’âge de la retraite, l’augmentation de la durée de cotisation, la modification du calcul des pensions ou encore le développement de l’épargne retraite.

A/ Recourir à la capitalisation

Un débat est ouvert parmi les économistes sur l’éventuelle mise en place d’un système par capitalisation qui complèterait le système par répartition actuel. Ce système s’inscrit dans une logique libérale et possède des modalités très diverses présentant des avantages indéniables mais qui peuvent cependant occulter des inconvénients importants.

1. La diversité des modalités d’un système par capitalisation

On retrouve ce système par capitalisation dans les opérations d’assurance, les cotisations recueillies au cours de la période sont ensuite utilisées au règlement des sinistres.

Le parallèle avec l’assurance est pertinent car la retraite

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