Le Suicide

Exposé le Suicide

Introduction

Chaque année, en France, on dénombre 220.000 personnes qui font des tentatives de suicide, et près de 11.000 qui en décèdent. C'est trois fois plus que les accidents de la route et selon les chiffres du ministère de la santé, une personne se suicide toutes les 50 minutes. La France détient l'un des taux les plus élevés de suicides en Europe avec notamment un taux de fois plus important que ses voisins, l’Espagne et le Royaume-Uni. D’une manière générale, dans le langage co générale, on urant, on définit le suicide comme l’acte délibéré de mettre fin à ses jours. Il est aussi intéressant de noter que le suicide est perçu comme un acte commis par désespoir dont la cause est dans les représentations collectives souvent attribuée à un trouble mental tel que la dépression, le trouble bipolaire, la schizophrénie, l'alcoolisme ou encore l'abus de substances. Ainsi, il est usuel de conjuguer suicide avec déviance, pathologie ou maladie mentale, ce qui a tendance à stigmatiser l’individu et nous ramène toujours à des causes psychologiques ou psychiatres internes à cet individu. Cependant, selon Durkheim dans son ouvrage sur le sujet publié en 1897, les causes sociales ont une influence non négligeable sur les facteurs du suicide.C’est dans ce sens que l’on en vient à s’interroger sur la question centrale qu’un tel sujet sous-tend soit comment peut-on expliquer le suicide, quelles peuvent en être les causes et quel serait l’impact des facteurs sociaux sur le taux de suicide. Pour répondre à cette question on a décidé d’étudier dans un premier temps l’œuvre de Durkheim en explicitant les raisons qui l’ont poussé à considérer le suicide comme un fait social puis on s’est centré dans un second temps sur le cas particulier de la police nationale et son taux de suicide important à travers l’étude récente du démographe Nicolas Bourgoin.

Conclusion

Plus de cent ans après la parution du suicide de Durkheim, une conclusion s’impose : l’œuvre résiste. Effectivement, on remarque que cet ouvrage est une référence incontournable lorsqu’on aborde ce thème et il est d’ailleurs considéré pour les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet comme un livre : « vivant » tant certaines de ses conclusions dépassent les siècles et sont encore fortement mobilisées aujourd’hui. Ainsi, plusieurs des phénomènes observés par Durkheim ont peu varié mais d’autres au contraire se sont assez profondément modifiés. En effet, alors qu’au XIXe la ville avait tendance à protéger du suicide, on observe aujourd’hui que la courbe tend à s’inverser. Par ailleurs, Durkheim avait fait le constat que la misère protégeait également du suicide ce qui est particulièrement faux à l’heure actuelle. En outre, l’article de Nicolas Bourgoin nous informe sur l’existence d’un lien indéniable entre suicide et conditions de travail, le travail étant aujourd’hui un facteur majeur des causes de suicide. En réalité, même s’il est difficile de définir les causes du suicide notamment parce qu’elles s’avèrent souvent complexes et obscures, on peut penser que la réalité des motivations au suicide se trouve au croisement entre les facteurs sociaux et des motivations diverses

...