Le Président De La république
Analyse sectorielle : Le Président De La république. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar meandyou • 29 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 4 388 Mots (18 Pages) • 622 Vues
SÉANCE 3
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
C’est l’organe clef du régime, dont le rôle est prépondérant en période de
concordance majoritaire, mais plus effacé en période de cohabitation.
CHAPITRE 1
LE STATUT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Quelques mots sur les modalités de son élection, la durée de ses fonctions,
les modes de cessation de ses fonctions et sa responsabilité.
SECTION 1
LES MODALITÉS DE SON ÉLECTION
Je ne ferai qu’un rappel, cela ayant déjà été traité dans la première partie
du cours.
On a déjà vu que le Président de la République était initialement élu par
un collège électoral dépassant les simples chambres. Depuis c’est une élection
au SUD, majoritaire à deux tours.
L’éligibilité :
► Pour être candidat il faut avoir 23 ans, avoir la qualité d’électeur c'est-à-dire
être français, avoir satisfait obligations désormais minimales imposées par le
code du service national, ne pas se trouver frapper par une inéligibilité ou une
incapacité.
Candidatures :
► La loi organique de 1976 a rendu plus stricte les conditions primitives qui
n’avaient pas permis de filtrer des candidatures fantaisistes.
► Pour être candidat, il faut donc être présenté par un comité de parrainage
comprenant au moins 500 citoyens occupant des fonctions électives, venant d’au
moins 30 départements différents, sans que plus d’un dixième d’entre eux
puissent être les élus d’un même département.
D’après la loi organique de 2006, ont cette qualité les membres du Parlement,
des conseils généraux, de l’assemblée de Corse, des conseils généraux des
départements de Mayotte et de Saint Pierre, du Conseil de Paris, de l’assemblée
de Polynésie, du congrès et des assemblées de province de Nouvelle Calédonie,
de l’assemblée territoriale des îles de Wallis et Futuna, les maires, les maires
délégués des communes associées, les maires des arrondissements de Lyon et
Marseille. Il en va de même pour les présidents des organes délibérants des CU,
Communautés d’agglo, les présidents des communautés de communes, le
président de la Polynésie française, de la Nouvelle Calédonie et les députés
européens. Soit à peu près 42 289 mandats ou fonctions pouvant présenter un
candidat. Toutefois, chaque élu ne peut signer qu’une seule présentation, même
s’il exerce plusieurs mandats.
► Les noms des signataires sont publiés au JO.
► Le candidat dépose un cautionnement et sous pli scellé une déclaration de sa
situation patrimoniale.
► Les signatures destinées à la présentation doivent être remises au Conseil
constitutionnel qui, après en avoir vérifié l’authenticité et l’exclusivité, arrête la
liste des candidats qui doit être publiée au JO quinze jours avant le premier tour.
► Depuis les années 2000, à chaque élection présidentielle des voix se sont
élevées contre ce système de parrainage trop contraignant qui limite le nombre
de candidats. Néanmoins, la polémique s’est éteinte d’elle-même quand au 1er
tour de la présidentielle de 2002 on a constaté que pas moins de 16 personnes
avaient pu se porter candidate et qu’en 2007, il y avait aussi 12 candidats au 1er
tour !
Le plus gros problème en 2002 a justement été le trop grand nombre de
candidats présents au 1er tour : au vu des faibles écarts constatés entre Jospin, Le
Pen et Chirac, la qualification au second tour a finalement dépendu, pour chaque
prétendant, du nombre de concurrents proches politiquement de ses principaux
adversaires.
► Le tout finalement est que le système laisse la possibilité aux représentants
des principaux courants d’opinion de s’exprimer.
Financement :
► Est régi par le décret de 1964 et est marqué par la règle de l’égalité entre les
candidats qui est d’application très stricte lors de la campagne officielle.
► Depuis l’origine, le respect de ce principe est assuré par une Commission
nationale de contrôle qui est composée de magistrats et depuis 1989 par le CSA
qui contrôle la campagne officielle et le traitement de l’information.
► Le financement est régi par les lois organiques qui imposent notamment
l’interdiction de financement par des Etats étrangers ainsi que par des personnes
morales de droit privé ou public.
► Plafond des dépenses pour le 1er tour en 2007 : 16 116 000 euros et pour le
2ème, 21 594 000 euros.
► Aide de l’Etat : pour
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