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La neutralité de la monnaie dans les théories de demande de la monnaie

Dissertation : La neutralité de la monnaie dans les théories de demande de la monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 266 Mots (6 Pages)  •  2 791 Vues

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La Demande de Monnaie

Note de synthèse : La neutralité de la monnaie dans les théories de la demande de monnaie

Introduction :

Dans cette période actuelle de récession, de crise économique mondiale. Cette crise implique une perte de confiance des différents agents économiques envers les établissements de crédit, et donc une forte croissance de demande de monnaie, les agents recherchent de la liquidité. On injecte de la liquidité dans l’économie pour aider à la croissance, palier à la déflation. Ce constat nous amène à nous poser la question de ce qui implique la demande de monnaie, pourquoi, comment se fait cette demande, et la neutralité de la monnaie.

La neutralité de la monnaie, c’est l’hypothèse où la monnaie n’a pas d’incidence sur l’activité réelle : la production, l’épargne, les prix relatifs, au moins à long terme. Certains la considèrent comme un « voile » (Jean Baptiste Say) en lui donnant alors un rôle seulement superficiel.

Par ailleurs il existe plusieurs théories de demande de monnaie : la théorie quantitativiste, keynésienne, classique, néo-classique. En terme de neutralité, ces théories s’affrontent et amènent une controverse, qui encore aujourd’hui se prolonge et donnent lieu à différents débats tant sur sa nature que sur les politique monétaires.

On étudiera ici le lien entre les deux et nous confronterons deux analyses de l’économie monétaire : l’une dichotomique établissant que la monnaie est neutre, l’autre démontrant l’absence de neutralité de la monnaie.

  1. L’analyse dichotomique : la neutralité de la monnaie

  1. La théorie quantitativiste et l’analyse cambridgienne de la demande de monnaie

La théorie quantitativiste de la monnaie a des origines très lointaines, au moment de la conquête du nouveau monde. C’est lorsque les expéditeurs Colomb ont ramené en Europe une grande quantité d’or, ce qui a eu des conséquences inflationnistes dans les économies européennes que le premier rapprochement entre la quantité de la monnaie et les prix a eu lieu. La théorie quantitative s’illustre par l’équation de Fisher établissant le lien entre la quantité de monnaie et le niveau général des prix : MV=PT (avec M : agrégat monétaire, V : vitesse de circulation de la monnaie, P : indice de prix, et T : niveau de transactions annuelles dans l’économie). Cette équation établit donc que l’augmentation de la masse de monnaie en circulation entraine une hausse des prix (inflation). Il réside alors un paradoxe entre la description de la monnaie en tant qu’usage et l’analyse inexistante de la demande de monnaie.

C’est le défi que se lancent les auteurs économiste de l’école cambridgienne. Pour eux il existe une quantité de monnaie dans l’économie, avec deux côtés : l’offre et la demande. Ils formalisent leur analyse par l’équation suivante : M/P=k.Y (avec M/P : les encaisses réelles, k : un coefficient exogène, et Y : le PIB en volume). L’apparition de ce coefficient k montre la détention irrationnelle de la monnaie. On voit là que l’augmentation du niveau des prix va de pair avec la diminution des encaisses monétaires. Pour garder un pouvoir d’achat identique, il est nécessaire d’augmenter les encaisses, diminuer alors la demande et ainsi exercer une pression sur les prix. Pour eux, l’équilibre du marché dépend donc du niveau général des prix, l’offre de monnaie et le revenu étant exogène. L’analyse cambridgienne est encore une analyse quantitativiste comme celle de Fisher montrant le caractère neutre de la monnaie.

  1. Les théories classique et néoclassique

Pour Jean-Baptiste Say, auteur économiste classique, la monnaie est « un voile sur l’économie », elle « n’est que la voiture de la valeur des produits ». Il montre donc bien cette idée dichotomique selon laquelle la monnaie est superficielle. On en détient seulement pour s’en servir comme moyen de transaction. L’économie est selon eux séparée en deux sphères : la sphère réelle, et la sphère monétaire. La monnaie impacte le niveau des prix mais n’influence pas la production. En effet elle n’est là que pour faciliter les échanges, elle est indépendante. De la même façon Léon Walras, auteur néoclassique, retrouve cette dichotomie dans son approche développée de la monnaie. Pour lui, la monnaie n’a qu’une fonction d’unité de compte, celle-ci n’étant pas exclusivement réservée à la monnaie qui n’influence donc pas son équilibre général. Les lois de Say et Walras sont donc très proches : une modification des prix relatifs ramènerait à une situation d’équilibre général (si celui-ci avait été perturbé).

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