Macro monétaire CM2 : demande de monnaie ; croisement offre et demande de monnaie
Cours : Macro monétaire CM2 : demande de monnaie ; croisement offre et demande de monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Abdel750 • 10 Mars 2018 • Cours • 3 968 Mots (16 Pages) • 859 Vues
Macro monétaire CM2 : demande de monnaie ; croisement offre et demande de monnaie
IV. La demande de monnaie
Dans le modèle walrassien, on a vu la dichotomie classique : les décisions des agents dépendent des prix relatifs. La monnaie est un voile qui n’a pas d’impact sur les quantités échangées. Seuls les prix sont modifiés mais le prix relatif est le même
Masse monétaire dans la vision classique : Elle n’a d’effet que sur les prix mais pas sur la valeur relative de la monnaie.
On ne sait pas pourquoi les individus vont détenir de la monnaie et pourquoi ils ne font pas du troc. Or, si les individus détiennent de la monnaie, c'est qu'ils lui accordent une valeur positive
Tentatives multiples d’explication de la raison de la détention de monnaie dans la théorie de l'équilibre général :
Patinkin Monnaie intérêt et prix : Monnaie dans la fonction d'utilité
La monnaie est utile pour les échanges ; plus on dispose d'encaisses réelles importantes, plus les échanges sont facilités.et plus ça nous rend heureux car les encaisses réelles : monnaie exprimée en termes de biens
Le problème est qu’on considère la monnaie comme un bien comme un autre.
C’est un bien produit sans coût parfois (crée ex nihilo par la Banque Centrale).
La difficulté est que le grand M peut être produit sans limite. Il faut trouver une limite physique à la production de la monnaie. Ça peut être la crédibilité de la monnaie (mais non vu dans les modèles présents). Il faudrait introduire une concurrence entre monnaie
Clower Contrainte d'encaisses préalables ou de cash in advance :
L’idée est de détenir de la monnaie pour faire des échanges dans le futur. C’est un modèle non statique dans ce cas. Modèle dynamique. Ils vont prendre des décisions de portefeuille. C’est une autre façon d’introduire la monnaie mais en modèle dynamique. On voit cela en master.
1) Premières tentative d’intégration de la monnaie en macroéconomie
On va revenir sur la décision entre keynésiens et classiques.
Comment les keynésiens ont bouleversé la pensée classique ? Keynes était un élève de Marshall. Marshall avait donc commencé à formuler la demande de monnaie.
Alfred Marshall supposait que demande de monnaie = proportion du revenu nominal agrégé.
Equation de Cambridge : = kPY : [pic 1]
Plus les agents ont un revenu élevé, plus ils vont souhaiter détenir de la monnaie.
Y : revenu national réel ou PIB réel.
P : déflateur du PIB
k : variable qui exprime le désir de liquidité.
PY : PIB nominal (richesse distribuée dans une économie).
Remarque :
On a une demande de monnaie qui ne dépend pas de la maximisation de fonction d’utilité sous contrainte.
La demande de monnaie peut aussi être formulée en termes d'encaisses réelles cad monnaie exprimées en valeur réelle (en termes de biens) :
= k Y [pic 2]
M/P : c’est une variable, pas un ratio. C’est ce que souhaite détenir les agents sous forme de monnaie exprimé en biens.
Parallèle avec l’équation quantitative de la monnaie
Si l'on suppose que la demande de monnaie = Offre de monnaie l’équation de
Cambridge conduit à : M = kPY : M x = PY [pic 3]
kPY : correspond au PIB nominal et non à la valeur des transactions (PT).
On utilise le déflateur du prix au lieu de volume de transactions.
1/k (=v) : nombre de fois en moyenne qu'une unité monétaire est utilisée dans le revenu
Si v= 3 : le temps moyen d’utilisation est d’1/3
PY : revenu distribué au cours de l’année
k : temps moyen entre deux utilisations d'une même unité monétaire
Exemple : supposons que la période de référence soit l'année. k=0,25 signifie que le même euro sert en moyenne une fois par trimestre dans le versement d'un revenu.
De façon équivalente, il a été utilisé en moyenne 4 fois au cours de l'année dans des versements de revenu.
Dépassement de la constante k chez Keynes :
La constante k est le retour de l’équation de la monnaie. Keynes voulait remettre cela en cause. Dans son ouvrage il dit que la monnaie joue un rôle et n’est pas un voile.
Chez Keynes, il y a un effet de la monnaie.
Il va mettre en avant un concept de monnaie radicalement différent.
Pour Keynes La demande d'encaisses monétaires est la manifestation d'une préférence pour la liquidité.
Trois composantes (motifs) qui vont déterminer la préférence pour la liquidité :
Motif de transaction
Motif de précaution
Motif de spéculation
2) Les 3 motifs de préférence pour la liquidité
Motif de transaction : reprise de l’idée de Marshall et dépend essentiellement du revenu. Plus le revenu augmente, plus on demande de la monnaie
Motif de précaution est lié à l’incertitude inhérente à la vie économique. (Sur les dépenses et sur le taux d’intérêt)
- incertitude sur les dépenses d’abord. : on va détenir de la monnaie car on a envie d’utiliser de la monnaie à tout moment.
- incertitude sur les taux d’intérêt :
Si le taux d'intérêt est élevé, il a peu de chance de monter encore : les prix des titres ont donc peu de chances de baisser. Les agents préfèrent détenir des titres plutôt que de la monnaie.
. Si le taux d'intérêt est faible, il a peu de chances de baisser encore ; les prix des titres
Ont donc peu de chances de monter. La détention de monnaie sera forte.
SI marché parfait, rendement et taux d’intérêt s’équilibrent. On a tendance à supposer cela dans les modèles macro, mais cela n’est pas vraie dans la réalité. Cela crée une relation décroissante entre prix des titres et taux d’intérêt. Je vais vendre des titres si le prix du titre aujourd’hui est élevé et d’autant plus que le taux d’intérêt est bas. La demande de monnaie augmente quand le taux d’intérêt diminue
Motif de spéculation. Lié à l’incertitude mais en raison des perspectives de gains. La détention de monnaie augmente. On peut remarquer que dans la théorie générale, Keynes donne plus d’importance au motif de spéculation que précaution. Ces demandes de monnaie résultent de choix rationnels. Le taux d’intérêt d’un point de vue keynésien est une renonciation à la liquidité.
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