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La demande de monnaie

Mémoire : La demande de monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2014  •  3 354 Mots (14 Pages)  •  1 345 Vues

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CHAPITRE 4 : La demande de monnaie

Pendant très longtemps, les économistes ont pu faire un peu l’impasse sur la demande de monnaie. En effet, pendant très longtemps, monnaie et marchandise ont largement coïncidé. Tant que ce qui est monnaie est aussi marchandise, vous pouvez toujours en tant qu’analyste vous retrancher derrière en disant : « la demande de monnaie n’est qu’une simple demande de marchandise ».
Dans le courant du XIXème siècle, la monnaie glisse de la marchandise vers le billet. L’économiste s’aperçoit vite que le billet n’est qu’un bout de papier (lorsqu’il n’est plus convertible), il a une dimension fiduciaire. La valeur de ce billet est celle d’un bout de papier, or on les utilise à leur valeur faciale. Le défi de l’analyse économique est d’expliquer comment des gens détiennent et utilisent des bouts de papiers qui sont intrinsèquement sans valeur.
De grands économistes ont pendant un temps affirmé que le problème n’en était pas un car la monnaie ne fait que circuler. Ce n’est en réalité pas le cas comme le montrera Keynes, avec la thésaurisation.

1) La théorie quantitative de la monnaie

1) Les origines

La théorie quantitative est un morceau incontournable de l’analyse monétaire. Cette théorie a des origines lointaines. Il faudra attendre le XIXème siècle pour qu’elle soit formalisée.
Les premières perceptions de cette théorie datent des grandes découvertes. Les pays ibériques, Espagne, Portugal ont trouvé beaucoup de métaux précieux dans leurs colonies. Cet afflux important de métal précieux a intrigué certaines personnes, car parallèlement à ces arrivées de métal précieux, on voyait les prix monter. Il semblait y avoir un lien entre les deux. Jean BODIN énonce que l’afflux de monnaie semble s’accompagner d’une hausse des prix. Tous les auteurs vont s’approprier cette idée que l’on retrouve donc un peu partout, mais elle n’est jamais théorisée véritablement.

Fisher, au début du XXème siècle va vraiment démontrer la théorie quantitative de la monnaie.


 2) L’équation des échanges


Le but de Fisher est de formaliser les idées quantitativistes de ses prédécesseurs :

MV = PT avec : M : agrégat monétaire (M1)

V : vitesse de circulation de la monnaie : Sur une période donnée, c’est le nombre de fois où une unité monétaire sert à effectuer des paiements. Dans une économie où la monnaie circule plus vite, on a besoin de moins de moyens de paiements.

P : niveau général des prix

T : niveau des transactions annuelles dans l’économie

En France, on a l’habitude que les salaires soient payés sur une base mensuelle mais ce n’est pas une pratique universelle. On gère alors les encaisses sur 1 mois en France. Dans ce cas, on détient plus de monnaie en France car les salaires sont versés par mois  la monnaie circule moins vite qu’en Angleterre où le salaire est versé toutes les semaines.

Si on n’était pas soumis aux problèmes de statistique (si on savait mesurer parfaitement ces grandeurs), on pourrait parler d’identité des échanges. Les 2 côtés de la relation mesurent la même chose de façon différente :

PT : évaluation physique, ce sont les transactions physiques multiplié par les quantités. C'est un agrégat qui mesure la valeur de la transaction. Volé « réel » 
MV : évaluation monétaire, quantité de monnaie corrigée de la vitesse à laquelle elle tourne. On ne regarde pas la partie physque mais la partie monétaire. C'est l'agrégat M qui correspond a la masse monétaire, et V le nombre de fois ou elle est utilisé dans les transactions. Volé monétaire.

Cette relation est nécessairement vrai.

Fisher formule des hypothèses :

⁃ Fisher suppose que, au moins à long terme dans une économie, le volume des transactions est déterminé par des facteurs physiques : travail, capital, l’état de la technologie…

⁃ Concernant la vitesse de circulation (V), Fisher dit que la vitesse de circulation est un paramètre largement déterminé par des grandeurs institutionnelles (Technologie de paiement), des habitudes (la fréquence de paiement des salaires…). Selon que l’on vit au début du XXème siècle et à la fin, on se trouve soit dans une économie avec une banque par grosse bourgade, ou dans un monde avec une banque et un distributeur de billets à tous les coins de rue. La vitesse de circulation est largement supérieure à la fin du XXème siècle : on a donc besoin de moins de monnaie.

⁃ Fisher considère la masse monétaire comme pleinement déterminée par le système bancaire et la banque centrale.

⁃ Selon Fisher, le niveau général des prix va être la variable d’ajustement, c’est la variable qui va s’ajuster aux autres afin que l’identité soit vraie.

Si M augmente de a% :

ln M + ln V = ln P + ln T

(dM/M) + (dV/V) = (dP/P) + (dT/T)

da + 0 = (dP/P) + 0

 da = (dP/P)

V n’est pas constant mais, dans ses déterminants, il n’y a pas M ; c’est donc pour cela que dans ce cas V ne varie pas. Il en est de même pour T.

1) 3) Théorie quantitative de la monnaie

L’hypothèse de monnaie exogène est une hypothèse discutée. Mais l’hypothèse sur les transactions est celle qui fait le plus problème. On présente souvent l’analyse quantitative de la monnaie en disant qu’elle fait dichotomie entre la sphère réelle et la sphère monétaire. L’idée selon laquelle les grandeurs réelles tournent sur elles-mêmes sans grandeurs monétaires est discutable.
Selon Kauffmann, les liens entre monnaie et activité sont plus étroit, il n’est pas d’accord avec la dichotomie.

Dans l’analyse de Fisher, on ne peut pas dire qu’il y a explicitement de demande de monnaie. Mais quand on regarde ce que Fisher dit de la vitesse de circulation, on a l’idée de détention de monnaie (comportement de détention d’encaisse des agents).

1) 2) L’analyse Cambrienne de la demande de monnaie

1) La fonction cambridgienne de demande de monnaie

Elle

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