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La Diminution De L'intervention De L'état Est-elle Source De Croissance

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Par   •  3 Janvier 2013  •  3 846 Mots (16 Pages)  •  2 376 Vues

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La diminution de l'intervention de l' Etat est-elle une source de croissance économique ?

Introduction

(Amorce) Pendant 30 années, de 1945 à 1975, les pays développés ont connu une croissance exceptionnelle, comme la France qui a connu (définition de la croissance) une hausse de la production en France de 4 à 5 % chaque année s'accompagnant de transformations qualitatives comme la hausse du tertiaire et des qualifications. Le rôle de l'Etat, pendant cette période n'a cessé de croître : la conception dominante ne fut plus celle d'un Etat-Gendarme chargé de la sécurité, du cadre légal et des infrastructures strictement nécessaires au bon fonctionnement du maché, mais était passée à celle d'un Etat-Providence chargé, selon l'analyse keynésienne, de la régulation économique pour éviter les crises, comme celle de 1929, et l'inflation, et, selon les inspirations bévéridgienne et bismarkienne, d'assurer un minimum social aux familles et aux individus, en cas de maladie, de vieillesse ou de chômage. (définition de l'Etat) L'Etat,organisation détentrice de la force légale , pour répondre à ces multiples fonctions, s'est diversifié. Il inclut les adminsitrations centrales comme l'éducation nationale qui rend le service d'éducation, les collectivités locales comme les villes qui organisent le ramassage des poubelles, la sécurité sociale dont l'assurance maladie qui rembourse les frais de médicaments, et de l'Europe qui mène, par exemple, la politique agricole.Le ralentissement de la croissance, à partir de 1975 a mis en cause ces interventions : les théories économiques et les politiques mises en place par les Etats ont vu un renouveau du libéralisme.

( Rappel du sujet) Il est possible, avec le recul des 20 dernières années, de s'interroger sur le degré d'intervention de l'état souhaitable pour la croissance économique.

(Annonce du plan) Le libéralisme a essayé de démontrer, théoriquement et pratiquement, que la diminution de l'intervention de l'Etat permettrait une nouvelle croissance, mais n'y a-t-il pas des limites ?

I. LE LIBERALISME S'EST LARGEMENT IMPOSE COMME VOIE DE SORTIE DE LA CRISE DEPUIS LES ANNEES "80"

(Introduction de la partie) La théorie libérale a connu un renouveau avec la crise : l'Etat se révélant incapable de restaurer une croissance durable, n'était-ce pas lui qu'il fallait diminuer ? L'arrivée à la direction de la Federal Reserve Bank de Greenspace en 1979, et surtout de Mme Thatcher au Royaume-Uni et de Mr Reagan en 1981 aux Etats-Unis ont permis aux politiques économiques de prendre en compte ces critiques. Quelles en sont les points forts ?

1- La remise en cause théorique de l'intervention de l'Etat

Dès le XVIIIe sicècle, les économistes classiques, comme Adam Smith ont montré que le rôle de l'Etat devait être limité, la théorie de l'offre a renouvelé cette théorie de même que celle monétariste.

a) la théorie classique considère que le marché est le meilleur des systèmes et que le rôle de l'Etat doit être limité.

Adam Smith a développé l'image de la main invisible : le marché est comme guidé pour la satisfaction de tous. Si chaque individu ne cherche que son propre intérêt, les facteurs de production seront utilisés au mieux, la production sera maximale et les individus satisfaits. Par exemple, si un boulanger veut gagner le maximum d'argent, il cherchera à faire du bon pain, à un prix attractif : le consommateur viendra chez lui pour obtenir un bon rapport qualité-prix, et le boulanger pourra gagner plus.

Le fonctionnement du marché permet une adaptation rapide aux changements de goûts des consommateurs, favorise les innovations grâce à la concurrence, et l'Etat ne doit pas gêner ce fonctionnement : il doit exister car il faut des règles et des infrastructures, mais ne doit pas prélever trop. (document 1) Tout prélèvement (impôt, taxe, cotisation sociale) est une diminution de la richesse des individus qui l'auraient utilisé productivement pour leur profit mais aussi pour le bien-être de tous grâce à la production réalisée. Il diminue donc la croissance économique en étant souvent gaspillé par les hommes politiques trop souvent tentés par des réalisations de prestige improductives mais qui leur servent à se faire réélire.

(Transition) Ces idées ont perdu de leur influence avec la crise de 1929 : Keynes avait montré qu'un équilibre de sous-emploi était possible et qu'il fallait que l'Etat intervienne. La "crise" de 1975 et l'inefficacité des politiques keynésiennes qui ont suivi ont conduit à un renouveau de la théorie néoclassique.

b) les théoriciens de l'Offre mettent en cause toutes les interventions étatiques.

Pour eux, la crise de 1975 est due à l'Etat : par ses prélèvements, il réduit la production. Contrairement aux keynésiens qui considèrent que le dynamisme économique provient de la demande (sans ventes pas de production), ces théoriciens réaffirment l'importance de l'Offre : les entreprises ne doivent plus subir les contraintes réglementaires qui les empêchent d'agir, les impôts et les charges sociales qui diminuent leur rentabilité en augmentant leurs coûts : il faut laisser l'initiative privée libre; le marché du travail, par exemple, ne peut plus trouver d'équilibre sans chômage si l'Etat impose un salaire minimum supérieur au salaire d'équilibre égal à la producitivité marginale du travail; les entreprises n'investissent pas si l'épargne est insuffisante, il faut donc favoriser celle-ci en supprimant les réglementations qui limitent les marchés boursiers et en réduisant les impôts des plus riches qui ont une propension à épargner supérieure.

La courbe de Laffer schématise cette analyse : il est évident qu'avec un taux d'imposition nul, les recettes fiscales le seraient aussi. Il est tout évident qu'avec un taux d'imposition égal à 100 %, les recettes seraient également nulles : personne n'accepterait de travailler si tout son revenu était prélevé par l'Etat. Entre ces deux points, la courbe a deux parties : pendant un premier temps, les recettes fiscales augmentent avec le taux d'imposition, et il suffit à l'Etat de l'augmenter pour équilibrer son budget. Mais dans un deuxième temps, l'augmentation

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